Le Parisien / Lundi 14 novembre 2016
Cette mauvaise réputation risque de peser dans la balance alors que la ville doit renouveler ses contrats.
Une facture salée devrait prochainement atterrir sur le bureau de Philippe Marini, le maire (LR) de Compiègne. En quelques mois, en raison des incendies criminels de la salle Dubillot et du centre technique municipal, ainsi que de la tentative à celle Tainturier, la réputation de la cité impériale s’est dégradée. Surtout, Compiègne a coûté cher à son assurance. Or les contrats liant les deux parties doivent être renouvelés prochainement. Les tarifs pourraient donc grimper. « C’est quelque chose que nous redoutons un peu, reconnaît Michel Foubert, premier adjoint. Mais il convient que les assurances restent raisonnables… » Si Michel Foubert reste pour l’instant prudent, l’appel d’offres étant en cours, ce n’est pas le cas d’un courtier en assurances compiégnois. « Il va y avoir des hausses significatives », affirme celui-ci.
A la suite des incendies de salles municipales en 2014, « la franchise s’était approchée des 400 000 €, remarque un connaisseur du dossier. Avec les événements de cette année, il y a fort à parier que cela augmente encore. » « Les villes qui connaissent des épisodes d’incendies criminels sont plus coûteuses à assurer, explique un professionnel qui va répondre à l’appel d’offres. Forcément, les tarifs augmentent. Que ce soit l’abonnement ou la franchise. » Michel Foubert estime, lui, que « les agissements des voyous ne doivent pas punir la ville. C’est arrivé une fois et cela ne se reproduira plus. »
Le premier adjoint de Philippe Marini met en avant les « efforts réalisés pour éviter de tels actes ». La ville a ainsi installé de nombreuses caméras et « le centre de surveillance est actif 24 heures sur 24. Compiègne a fait ce qu’il fallait pour se protéger. J’espère que les assurances en tiendront compte. » « C’est difficile, répond un futur candidat. D’ici quelques années, si la politique de prévention est efficace, les tarifs baisseront… »
Premier élément de réponse le 18 novembre, lors de la fin de cet appel d’offres attendu avec anxiété en mairie.