France bleu Gironde / vendredi 13 mai 2016
En marge de la loi Travail, des permanences socialistes ont été prises pour cibles : le local de la section de Villenave-d’Ornon [Cf. photo ci-contre, NdAtt.] dans la nuit de mercredi à jeudi, le siège de la fédération girondine et la permanence de la députée Michèle Delaunay à Bordeaux. La fédération porte plainte.
« Ça m’attriste profondément parce que c’est un véritable espace cantonal qui appartient à tout le monde. Je ne peux cautionner qu’un lieu soit attaqué avec tant de violence et d’agressivité ». La vice-présidente du conseil départemental et conseillère du canton de Villenave-d’Ornon Martine Jardiné est toujours sous le choc.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, son local situé route de Toulouse a été la cible de dégradations. « Une pierre relativement importante a été lancée dans la vitrine. De la peinture rose saumon très épaisse (sans doute de la peinture pour sol) a été aspergée à l’intérieur du local. On a l’impression qu’un seau a été lancé sur la devanture et à l’intérieur. Tout est perdu : les chaises, les tables, les documents ». La conseillère départementale estime qu’il y en a pour « au bas mot, 5 000 euros de dégâts » car il faut tout racheter : 900 euros sont déjà nécessaires pour mettre en sécurité la vitrine. « Ce n’est pas un comportement républicain », ajoute le premier secrétaire socialiste en Gironde, Thierry Trijoulet.
« Je tiens à souligner l’élan de solidarité y compris de la majorité municipale. J’ai reçu de nombreux messages, des réactions individuelles, spontanées », note Martine Jardiné. « Mais nous ne pensons à aucun moment qu’il s’agit de gens du canton », ajoute-t-elle.
Mais ce n’est pas la seule cible. Dans le même temps, à Bordeaux, la permanence de la députée socialiste Michèle Delaunay et le siège de la fédération girondine ont été tagués. « Des inscriptions en rapport avec le 49-3, « Le Monde nous appartient »… On est quand même sur des slogans extrémistes. C’est pas le mouvement social dans sa normalité ». Des élus conscients que la situation est très tendue. « On n’a jamais eu d’attaques, de tags durant les campagnes électorales à Villenave », confie la vice-présidente du conseil départemental. La police scientifique a effectué des relevés. Des plaintes ont été déposées. Une enquête est en cours.