Ouest France / samedi 14 mai 2016
Plus de 300 manifestants se sont rassemblés vendredi soir, à Rennes. La situation était très tendue, de nombreuses vitrines ont été brisées et un bureau de police attaqué.
Le rassemblement des manifestants et des ex-occupants de la salle de la Cité, prévu ce vendredi soir à 20 h à Rennes, a dégénéré. Après avoir tenté une approche sur la salle de la Cité, fortement protégée par les forces de l’ordre, environ 200 activistes se sont attaqués au commissariat de la rue de Penhoët. Ils ont notamment brisé les vitres. Les forces de l’ordre ont tenté de les disperser en utilisant des gaz lacrymogènes mais les manifestants ont continué de vandaliser les bâtiments de la place Sainte-Anne.
Ils se sont ensuite attaqués à des agences bancaires et à du mobilier public. Plusieurs feux ont été allumés dans les rues du centre-ville et une voiture [une Porsche, ecore!; NdAtt] stationnée place de la République a également été la cible des manifestants qui défilaient en ville.
« Nous avons eu affaire à des actions commando très violentes préparées, avec des manifestants très mobiles qui se divisaient parfois en plusieurs groupes », a indiqué le préfet délégué de la zone de défense et de sécurité ouest Patrick Dallennes, précisant que deux personnes avaient été interpellées. […]
Samedi 14 mai, la bataille n’a pas eu lieu : trop de flics
Ouest- France / samedi 14 mai 2016
Le rassemblement contre les violences policières a réuni environ 300 personnes, ce samedi, sur l’esplanade de Gaulle à Rennes. Le déploiement exceptionnel de forces de l’ordre, environ 500 CRS et gendarmes mobiles, deux hélicoptères, quatre canons à eau et les barrières anti-émeutes, a empêché tout débordement violent dans le centre-ville de Rennes.
Après la casse du vendredi soir, le préfet, qui avait interdit toute manifestation, avait redouté la venue ce samedi matin de 700 casseurs « préparés et entraînés pour la guérilla urbaine. Ils viennent pour casser. Des consignes sont données pour interpeller ceux qui commettront des violences. » Les éléments les plus radicaux n’ont rien pu faire face aux forces de l’ordre, organisées en amont du rassemblement.
Dans la matinée, les gendarmes et CRS avaient pour ordre de contrôler tous les sacs. Ils ont confisqué casques, masques de plongée et projectiles divers et variés.
Après des prises de parole, pour dénoncer les violences policières et l’usage d’armes comme le LBD (lanceur de balle de défense), les 300 personnes rassemblées à partir de midi sur l’esplanade ont tenté de partir en cortège. À chaque coin de rue, ils ont été accueillis par des tirs de gaz lacrymogène. Sous la surveillance constante d’un hélicoptère, ils ont tourné en rond sur la place pendant une heure dans un nuage de lacrymogène, puis se sont résignés à faire un feu de poubelles sur l’esplanade. Encerclé par des des centaines de forces mobiles, le rassemblement a perdu, au fil des minutes, ses participants. À 15 h 30, l’esplanade de Gaulle était vide. L’hélicoptère a arrêté sa surveillance.
Les gendarmes et CRS vont quand même rester sur place, toute la journée et en soirée, pour éviter que les saccages de vendredi soir se renouvellent.
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D’autres images de la manif sauvage de vendredi 13 :