Libération / vendredi 29 avril 2016
Entre 170.000 personnes (autorités) et 500.000 (CGT) ont défilé jeudi contre la loi travail lors de manifestations émaillées de violents affrontements à Paris et en province. Ces affrontements ont fait des blessés graves du côté des forces de l’ordre et des manifestants. Plus d’une centaine de personnes ont été interpellées.
A Paris, 60.000 personnes, selon la CGT, et entre 14.000 et 15.000 selon la préfecture, ont marché entre les places Denfert-Rochereau et Nation. En dehors de la capitale, quelque 209 cortèges ont réuni 155.000 manifestants, dont 15.000 jeunes, selon le ministère de l’Intérieur. Lors de la précédente journée de mobilisation le 9 avril, 120.000 personnes avaient manifesté en France selon les autorités. Au plus fort de la contestation le 31 mars, elles avaient recensé 390.000 personnes et les syndicats 1,2 million. Comme lors des précédentes journées, des échauffourées ont éclaté dans la capitale, à Nantes, Rennes ou encore Lyon, en marge des défilés. A Paris, le calme est revenu en début de soirée.
[…] Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a fait état de «24 policiers ou gendarmes blessés, dont 3 très grièvement à Paris» et de «124 interpellations» dans tout le pays. Il a «demandé aux organisateurs de condamner (…) les violences à l’encontre des forces de l’ordre».
«Ces violences, nous les avons toujours condamnées», a dit Jean-Claude Mailly (FO) sur LCP, faisant valoir qu’elles éclataient «en dehors des manifs, à côté des manifs». Le président de l’Unef William Martinet a lui aussi condamné les casseurs mais également dénoncé un «usage disproportionné de la force par la police».
A Rennes, au moins trois policiers ont été blessés, ainsi qu’un manifestant, selon la préfecture.
«Tout le monde déteste la police», criaient des manifestants aux visages dissimulés, notamment à Nantes où une Porsche a été incendiée. A Paris, des Autolib ont été saccagées, ainsi que des vitrines et des abribus, a constaté un journaliste de l’AFP.
A Toulouse, où des manifestants cagoulés ont procédé à des «jets de projectiles nourris», selon la police, les organisateurs ont préféré disperser la manifestation à mi-parcours.
Dans la nuit de jeudi à vendredi , les forces de l’ordre ont dispersé vers 01H30 plusieurs centaines de personnes qui refusaient de quitter la place de la République à l’issue d’un nouveau rassemblement qui était autorisé jusqu’à minuit, a constaté un journaliste de l’AFP. Une fois la place de la République évacuée, la police a progressivement fait reculer les manifestants dans les rues adjacentes. Deux Autolibs et deux scooters ont été brûlés à quelques centaines de mètres de la place, a constaté l’AFP. […]
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Fragrance lacrymogène – Récit de la manif parisienne du 28 avril
Indymedia Nantes / vendredi 29 avril 2016
C’est Paris !
Tu m’entends ?
P-A-R-I-S.
Paris !
Respire le bon air mais fais gaffe quand même. Tous les jours des mômes meurent d’en avoir respiré un peu trop. Alors fais attention, et marche dans les rues, va au hasard !
Taxi Girl, « Paris », 1984
14h – Jour de manif « unitaire » contre la loi Travail (et son monde), avec encore une fois une ambiance très hétérogène, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé entre Denfert et Nation (15 000 selon la police, 60 000 selon la CGT). La manif a réuni des tas de gens différents, dont bien sûr des cortèges de gros syndicats type CGT, FO, etc., mais aussi des cortèges plus « jeunes » et de nombreuses personnes non « encartées ». Et comme d’habitude, plusieurs milliers de personnes, {autonomes}, sans étiquettes de syndicats, de partis ou autres, se sont dès le départ placées en tête de manif, devant le cortège officiel intersyndical. C’est toujours dans ce cortège un peu foufou qu’il y a la meilleure dynamique, un état d’esprit offensif et joyeux.
Cette fois-là, on est vraiment très nombreux. Malgré leur nombre conséquent, les flics ne peuvent pas cadenasser toute la tête de manif comme ils l’ont fait lors de plusieurs manifs ces derniers temps. On occupe la largeur de la rue, et même si au départ c’est un peu mou et lent, ça fait quand même du bien de sentir qu’on est plein et que ça va être compliqué pour la police de nous maîtriser.
Sur les boulevards Arago puis Saint-Marcel, de premières actions ont lieu: des panneaux de pub sont détournés, tagués, ou leurs affiches simplement arrachées. Des caméras de vidéo-surveillance sont obstruées ou « détournées » également (elles se mettent à filmer les murs…). Quelques banques, McDo et agences d’intérim reçoivent des oeufs/ampoules de peinture sur leurs façades. L’ambiance commence à monter doucement, des slogans fusent peu à peu.
Arrivés sur la place Valhubert, à l’entrée du pont d’Austerlitz, ça dépave pas mal. De quoi s’équiper pour quand ça sera nécessaire… Mais du coup ça bloque, et tout le monde ne capte pas bien pourquoi. Et, sans qu’on puisse trop comprendre leur logique, plusieurs manifestants se mettent à caillasser les CRS qui tenaient l’angle entre le pont et le quai d’Austerlitz. Moment joyeux, où divers projectiles pleuvent sur la police. Mais les CRS ripostent sans tarder et noient la place Valhubert sous les lacrymos. Un assez long moment de confusion et d’affrontement s’ensuivra, se terminant malheureusement par la séparation définitive entre une partie de la tête de manif et tout le reste. C’est dommage parce qu’il y a eu à plusieurs moments la possibilité de refaire la jonction, mais entre la peur de marcher devant des CRS en stress d’un côté et les re-caillassages qui re-provoquaient des lancers de lacrymo de l’autre, la réaction spontanée de la manif n’a pas été très bonne. Les CRS en ont alors profité, noyant le pont sous les lacrymos, obligeant la tête de manif à avancer, et les autres à rester encore bloqués avant le pont.
Sur le pont, l’entraide entre manifestant-e-s est toutefois palpable. Le sérum physiologique tourne pour soigner les nombreuses personnes qui sont là sans masque ni autre protection. À ce moment-là, dans les nuages incessants de lacrymo, tout est clair: de quoi se masquer et se protéger le visage est nécessaire. Pas seulement pour se cacher de la surveillance policière, mais aussi pour se protéger des lacrymos. Un masque à gaz, un masque de chantier, des lunettes de ski ou de plongée, avec quelques objets simples comme ça on navigue bien plus facilement dans ces gaz lacrymogènes dégueulasses. Pensez-y la prochaine fois !
On se retrouve donc en tête à plus ou moins un millier de personnes, ça gueule beaucoup « À bas l’État, les flics et les patrons », mais si on est passé en mode manif sauvage, on reste constamment harcelés par les flics et les jets de lacrymo. Au croisement de l’avenue Ledru-Rollin et de l’avenue Daumesnil, ça devient encore plus tendu, y’a des cordons de flics partout, la lacrymo rend l’atmosphère irrespirable et pas mal de gens sont en panique. À gauche en direction de Bastille et en face en direction du XIe, c’est complètement bloqué par des cordons de CRS. On tourne donc à droite sur l’avenue Daumesnil, et là on attend que les autres arrivent. On a sûrement perdu un certain nombre de gens à ce moment-là, l’oppression policière était alors particulièrement pesante. Des premières barricades de poubelles et autres sont mises en place, certaines enflammées. Les flics sont gardés à distance par quelques caillassages, et des premières vitrines sont attaquées. Plusieurs seront brisées entre ce moment et la place de la Nation, avec toujours un ciblage précis [sic! Détruire ce monde ne serait pas assez « ciblé »? ] : banques et distributeurs automatiques de billets, agences immobilières et d’intérim, panneaux de pub, Autolibs, etc. Avec pas mal de tags et de jets de peinture, ça s’en donne à coeur joie. On est donc poursuivis par des rangées de CRS qui continuent de nous canarder de lacrymos, mais ça caillasse pour les empêcher au maximum d’approcher. Les actions directes seront ainsi permanentes jusqu’à l’arrivée sur la place de la Nation.
On a pris les flics de vitesse, il n’y en a plus sur les côtés, et devant ils sont en galère aussi. Tant mieux pour nous, on ne perd pas de temps, on en profite, c’est pas tous les jours qu’on peut se faire des manifs sauvages bien mobiles et dynamiques, et y’a pas à chier c’est quand même dans ces conditions-là qu’on peut le mieux échapper aux nasses policières. Du coup, y’a pas trop le temps pour gueuler des slogans et tout, on est juste en mode émeutier (oui, je sais, c’est déjà pas mal !).
On arrive sur la place de la Nation sans avoir vu le temps passer. Presque tout le monde occupe le terre-plein central en attendant que les autres arrivent.
Derrière le cortège de tête, il y avait donc un paquet de flics. Mais encore derrière, il y avait le reste du cortège autonome de tête, et le reste de toute la manif. Là aussi, ça avance à vive allure. L’ambiance est comparable: les flics se font pas mal caillasser, les manifestants se prennent masse de lacrymo dans la gueule. Arrivés à proximité de Nation, la manif rattrape les flics qui pourchassaient la tête de manif. Gros caillassage en solidarité avec ceux et celles de devant. Les flics tiennent difficilement leur position et se barrent en balançant des tonnes de lacrymo. Les quelques cibles capitalistes et/ou étatiques non touchées y passent. Puis la manif arrive sur la place de la Nation.
Une personne grimpe en haut d’un poteau où se trouve une des caméras de surveillance de la place et y met un coup de peinture, encouragée par plusieurs dizaines de personnes.
Relâchement du côté des manifestants, une vingtaine de bacqueux fondent dans la foule en déclenchant une sorte de débandade générale temporaire. Ils arrêtent rapidement quelqu’un et sont contraints à détaler sous une pluie de caillasses, mais il semble que ça n’a pas été suffisant pour empêcher l’arrestation…
Ensuite, des affrontements entre manifestants et CRS auront lieu par vagues. Le bitume est cassé pour faire des projectiles, les flics sont attaqués en divers endroits et ripostent systématiquement en gazant la place. Le quartier et le métro puent la lacrymo dans un périmètre conséquent.
Pendant ce temps, un hélico et un drone de la police survolent la place (ils avaient déjà suivi une bonne partie de la manif de tête). Bienvenue au XXIe siècle, les technologies de contrôle et de surveillance sont plus qu’au point. Black blocs bienvenus, restons méconnaissables !
Vers 19h30, alors que les manifestants ont fini par arriver puis bouger tous et toutes de la place, les CRS en reprennent possession.
Dans la soirée, alors qu’on apprend que la police évacue les occupants/intermittents du Théâtre de l’Odéon, environ 300 personnes les rejoignent et repartent en manif sauvage en direction de la place de la République, en criant « Paris, debout, soulève-toi ! ». À République, la manif est renforcée par une partie de gens de Nuit Debout. On fait le tour de la place. On tente de partir sur le boulevard Voltaire, mais la manif est stoppée rapidement par un cordon de CRS, au croisement avec les rues Amelot et Rampon. Quelques oeufs tombent sur les CRS. Deux-trois anti-violents râlent. Sur les côtés, des panneaux de pub sont brisés, une camionnette de la RATP prend quelques coups. Demi-tour, à l’entrée de la rue du Faubourg du Temple quelques projectiles tombent sur les CRS, puis côté Xe les CRS n’attendent pas qu’il se passe quoi que ce soit et repoussent la foule à coups de gaz lacrymogène.
Les heures passent et l’ambiance retombe progressivement. Pendant ce temps-là, les CRS bloquent peu à peu toutes les rues qui donnent sur la place de la République.
Vers 1h30, les CRS s’emparent de la place de la République, à coups de lacrymos, une fois encore.
Le gaz lacrymogène, c’est la fragrance parisienne d’avril 2016, ça pue la guerre sociale. Et y’a moyen que ça continue en mai… T’façon j’ai l’impression qu’on lâchera pas l’affaire de sitôt. On se recapte dans la rue dès le 1er mai !
Riri et Loulou
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Rennes : Une manif « au profil particulièrement hostile »
Europe1 / jeudi 28 avril 2019
La quatrième journée de mobilisation contre la loi Travail a dégénéré un peu partout en France, jeudi. […] A Rennes, où 4.000 manifestants défilaient, six policiers ont également été blessés et un jeune homme de 20 ans a été admis à l’hôpital après avoir a été blessé à l’œil par « un tir de projectile ». « 18 casseurs ont été interpellés« , a précisé sur Europe 1 Patrick Strzoda, le préfet d’Ile-et-Vilaine. « J’insiste sur le terme ‘casseurs’, car ce que nous avons vécu aujourd’hui à Rennes montre bien la logique qui anime ces militants radicaux qui viennent casser, s’affronter avec les forces de l’ordre et ensuite commettre de nombreuses exactions », explique-t-il sur Europe 1.
« Nous avions d’un côté un cortège organisé par les organisations syndicales, que j’avais d’ailleurs rencontré la veille, et qui s’est très bien passé. Et en marge de ce cortège, un groupe de 600 casseurs, au profil particulièrement hostile, cagoulés, avec des sacs à dos remplis de divers projectiles. Ce sont des militants qui appartiennent à l’ultra-gauche radicale, auxquels s’agrègent des zadistes de Notre-Dame-des-Landes et des étudiants et lycéens qui sont instrumentalisés. Ces personnes sont allées directement au contact des forces de l’ordre qui avaient été positionnées pour protéger le centre historique de Rennes et volontairement, ils sont allés avec des armes de plus en plus importantes, comme des harpons », détaille le préfet.
« Ce n’était pas une manifestation, c’était un attroupement armé qui a obligé les CRS à réagir parce qu’ils étaient eux-même attaqués et qu’il fallait mettre fin à des exactions qui concernaient des agences bancaires, du mobilier urbain, de nombreux commerces qui ont été tagués. Il y a une logique de violence de plus en plus importante dans ces groupuscules qu’on ne peut pas accepter », a-t-il conclu.
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Marseille : Affrontements et tentative de blocage de la gare
Frqnce Bleu / jeudi 28 avril 2019
La manifestation contre le projet de loi de Myriam El Khomri a dégénérée cet après-midi à Marseille. Alors que les cortèges des syndicats Force Ouvrière et CGT s’étaient rejoints place Castellane aux alentours de 13h, certains manifestants ont commencé à remonter le boulevard Baille. Ils ont été rapidement stoppés par un barrage de CRS. Des poubelles ont été incendiées, des projectiles jetés en direction des forces de l’ordre qui ont répliqué à coups de gaz lacrymogènes. […] Un véhicule a été brûlé, à proximité du Cours Lieutaud selon la préfecture de police, qui a également indiqué que deux policiers avaient été blessés.
Certains manifestants sont alors remontés en direction de la gare Saint-Charles de Marseille. Ils ont envahis des voies, avant d’être délogés par les policiers. Les 57 personnes interpellées (deux fois plus que dans toute la France lors de la mobilisation du 31 mars) sont soupçonnées de dégradations sur la voie publique, de jets de projectiles en direction de la police et d’envahissement des voies à la gare SNCF.
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Lyon : Violents affrontements
Lyoncapitale / jeudi 28 avril 2019
Ce jeudi, à la sortie du métro Sans-soucis, les manifestants contre la loi El Khomri se préparent à défiler dans les rues lyonnaises pour demander le retrait total du projet de loi. À 13 heures, ils sont déjà nombreux à peaufiner leurs banderoles, à répéter leurs slogans et à s’échanger des conseils avant le départ. « Surtout il faut rester calme », recommande une jeune fille aux lycéens en tête de cortège. La tension est déjà palpable. Au total, ils auraient été 5 000 à manifester, selon la police, et 15 000 d’après la CGT. C’est un peu plus que lors de la dernière manifestation du 9 avril, mais moins que celle du 31 mars (15 000 personnes selon la police, 30 000 selon les organisateurs). […] Une fois les manifestants en route pour la place Bellecour, il n’a pas fallu attendre beaucoup de temps pour que les premiers débordements éclatent. Les quelques CRS postés au premier carrefour se sont vu refaire la façade à coup d’oeufs et de peinture. S’en sont suivis des jets de pétards, de cailloux et de bouteilles en verre. Les premiers gaz lacrymogènes ont totalement enfumé le cours Gambetta pendant que les policiers intiment aux manifestants l’ordre de reculer. […] Un petit groupe d’adhérents de la CGT est alors venu se placer entre la tête du cortège et les forces de l’ordre, pour « temporiser l’ardeur des jeunes et des policiers », explique l’un d’eux. […]
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Nantes: La Porsche en feu réchauffe l’ambiance
Presse Ocean / jeudi 28 avril 2019
Nantes 28 4 2016 – Comment on nique la caméra
A Nantes, ils étaient entre 8500 et 20.000 selon les sources. L’image d’une Porsche en feu devant la préfecture a fait le tour de la toile. Il y avait une quarantaine d’interpellations hier soir. En réaction, la maire de Nantes, Johanna Rolland, a condamné les violences hier et demande à ce « qu’aucune manifestation ne puisse se dérouler dans le centre-ville lorsque des risques de violences sont réels ». Pour l’opposition de la droite et du centre, « Nantes est devenu une zone de non-droit« . Elle demande l’interdiction de ces manifestations. Quant au secrétaire départemental du Parti Communiste, il évoque desviolences policières incompréhensibles. Aymerick Seassau a écrit au préfet pour lui demander « de prendre des mesures d’apaisement afin que les forces de police retrouvent le sens du discernement ». Une nouvelle manifestation est prévue à Nantes dimanche, pour le 1 mai.
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Gennevilliers (Hauts-de-Seine) : Barrage filtrant du port le matin
Le Parisien / jeudi 28 avril 2016
La mobilisation contre la loi Travail a des conséquences à Gennevilliers (Hauts-de-Seine). Environ 200 étudiants de l’université Paris 8 ont mis en place, ce jeudi matin, un barrage filtrant à hauteur de l’accès au port de la ville. Ils ont notamment déposé des pneus sur la route principale du port, provoquant quelques perturbations dans le secteur. Les forces de l’ordre, notamment deux fourgonnettes de police, se sont rapidement rendues sur place.
Peu avant 9 heures, le groupe de manifestants s’est dispersé suite à l’intervention des forces de l’ordre. Les étudiants, ainsi que quelques syndicalistes SUD, se sont ensuite dirigés vers Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour tenir une assemblée générale. Ils ont occupé une partie de la chaussée entre Pleyel et la Porte de Paris, sous la surveillance de la police qui avait dépêché plusieurs véhicules et un hélicoptère en survol.
Des dizaines de manifestants ont ensuite été emmenés par un bus de la police les uns vers un commissariat du 18e arrondissement de Paris, d’autres à Saint-Denis. Vers midi, la plupart ont été libérés alors qu’au moins deux gardes à vues ont été notifiées. Un manifestant aurait eu le nez cassé, selon le syndicat Solidaires Etudiants.
NdAtt. : Selon Paris-Luttes.info, les 2 personnes arrêtées et passeront en comparution immédiate vendredi 29 avril. Un rassemblement de soutien est prévu à 13h devant le tribunal de Bobigny.
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Paris, Place de la République : Affrontements et évacuation
Le Parisien / vendredi 29 avril 2016
Évacuation musclée, dans la nuit de jeudi à vendredi, sur la place de la République à Paris. Dès 23 heures jeudi, les forces de l’ordre cernaient la place où se trouvaient encore des centaines de participants à Nuit debout. C’est autour d’un château fort en palettes de bois couvert d’une bâche verte que les plus déterminés s’apprêtaient à soutenir l’assaut. L’édifice avait été construit en moins de deux heures au cours de la soirée par des participants manifestement très bien organisés. «Paris debout sous les toits», chantaient à tue-tête les retranchés.
Vers minuit, l’ambiance était calme, même si les participants à Nuit debout étaient sur le qui vive. Sur de la musique techno, on entendait les coups de marteaux dans les baraquements du château-fort, dont la construction se poursuivait, alors que la préfecture de police de Paris avait interdit «la diffusion de musiques et de bruits par tous moyens sonores» vendredi à partir de 0 heure. Plus aucune voiture ne circulait.
Puis vers 1 heure du matin, l’atmosphère s’est encore tendue avec une première charge des forces de l’ordre pulvérisant du gaz lacrymogène face à des manifestant jetant des projectiles. Il s’agissait pour les forces de l’ordre d’empêcher une manifestation sauvage au départ de la place de la République. Une voiture manifestement piégée sur la chaussée a aussi fendu l’assistance puis le barrage de police.
«Jusqu’à 03H30, les forces de l’ordre ont subi des jets de projectiles. On ne dénombre aucun blessé, ni du côté des forces de l’ordre ni de celui des manifestants», affirme la préfecture de police dans un communiqué ce vendredi matin.Vingt-sept personnes ont été interpellées et 24 placées en garde à vue pour jets de projectile sur les forces de l’ordre, violences et dégradations à l’issue de la dispersion du rassemblement Nuit debout.
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Échauffourées en Normandie
Normandie-actu / jeudi 28 avril 2016
[…] À Rouen (Seine-Maritime), le rendez-vous était donné à 10h30 boulevard Clemenceau. Deux cortèges se sont distingués : celui des jeunes d’un côté, celui des salariés de l’autre. Les deux parties se sont ensuite retrouvées au niveau de la préfecture. Après les prises de parole, 200 manifestants se sont rendus à l’Hôtel de ville, pour préparer la Nuit debout du 28 avril 2016. Parmi eux, quatre personnes ont été ramenées à l’hôtel de police pour des vérifications, suite à des « frictions entre manifestants ». Les syndicats ont comptabilisé 15 000 manifestants, quand la police parle de 3 900 personnes. Entre autres incidents, les jeunes ont inscrit des graffitis sur l’entrée de la permanence du PS de Rouen et des manifestants ont aspergé l’agence Pôle emploi de peinture.
Comme à Rouen, les syndicats ont compté 15 000 manifestants au Havre, contre 3 500 pour la police. Pour la ville du Havre, jeudi 28 avril 2016 a été une journée noire : au petit matin, 2 000 personnes ont bloqué l’entrée de la ville en se positionnant à 18 points différents. Impossible d’y entrer ou d’en sortir. […]
À Alençon, les manifestants avaient rendez-vous à 10h30 devant le siège du Medef. Selon la police, 450 personnes ont défilé, les syndicats en ont annoncé 600. Avant de commencer le défilé, les manifestants ont lancé du papier toilettes sur le bâtiment.
Selon la police, 2 000 personnes ont manifesté à Caen (Calvados), dans le calme. La mobilisation finie, environ 200 jeunes ont initié une manifestation sauvage, en direction de l’université, aux alentours de 13 heures. Surveillés de près par les policiers, ils ont d’abord été bloqués rue Pigacière. Une demi-heure plus tard, le barrage policier a été levé.
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Dijon : Manif et casse
Le Bien Public / jeudi 28 avril 2016
Plus d’un millier de manifestants à Dijon, des tags et de la casse.
14 h 14 – Les manifestants sont d’abord allés chercher un groupe un groupe d’étudiants place Saint-Michel bloqués par les forces de l’ordre. Un autre groupe d’une trentaine d’étudiants les rejoint depuis la rue Chabot-Charny, en criant des slogans comme « police partout, Justice nulle part ». 15h20 – Alors que le cortège est au cœur de la rue de la Liberté, on peut estimer à un millier le nombre de manifestants mobilisés ce jeudi. 15h25 – Le cortège arrive place Darcy. Les devantures des banques LCL, Crédit Mutuel et Société générale ont été taguées. Selon une vidéo publiée par France Bleu Bourgogne, la façade du Mc Donald de la rue de Liberté a connu le même sort. Par ailleurs, des pétards sont jetés sur place et des chaussures ont été accrochées aux lianes aériennes du trame, boulevard de Brosses. 15h40 – Le cortège circule sur les voies du tramway empêchant le trafic d’être normalement assuré. Par ailleurs, notre journaliste présent sur place indique des voitures ont également été taguées. Selon un dernier comptage, la barre des 1 000 manifestants est dépassée. 15h30 – Des manifestants ont pénétré dans les locaux de la MAAF, en jetant des confettis. 15h50 – En passant devant le conseil régional de Bourgogne – Franche-Comté, des manifestants ont tagué le siège avec l’inscription « Tous les élus sont des chiens« . Par ailleurs, un petit feu de papier a été allumé boulevard de Brosses et des pétards lancés devant la Banque populaire. Les locaux de la banque ont aussi été tagués avec des inscriptions comme « Voleurs » ou « Rendez notre fric » [sic! Comme s’il était à nous…]. 16h10 – Une fois arrivés sur la place du Théâtre, des manifestants ont tenté de forcer l’entrée du Crédit Mutuel. Les façades de la banque ont été taguées et une vitre cassée. Vers 17 h, la manifestation s’est terminée place Wilson. Plusieurs dizaines de jeunes se sont assis sur la route, bloquant la circulation. Les forces de l’ordre ont installé une déviation de la circulation, mais sans intervention auprès des manifestants. Une Nuit Debout prend désormais le relai sur la place Wilson. Après être arrivé place Wilson, le cortège s’est divisé. Une bonne centaine de jeunes a continué à circuler dans les rues du centre-ville. De la peinture a été jetée sur les bâtiments de la Cour d’appel, et des tags ont continué d’être inscrits, notamment sur la façade de la faculté rue Chabot-Charny : « La fac c’est chiant, la vie c’est mieux. A bas le capitalisme »
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Toulouse : La CGT enterre la manif
actu.cotetoulouse / jeudi 28 avril 2016
[…] Sur fond de slogans tels que « Macron, c’est pour les patrons… », 3 000 manifestants ont marché, jeudi 28 avril 2016, à Toulouse, de la place Arnaud-Bernard en direction du Grand Rond. La quiétude du Jardin des Plantes ne sera finalement jamais perturbée, le cortège ayant dû s’interrompre à mi-parcours, un peu avant 14 h, au niveau de l’Espace Saint-Georges, après des échauffourées avec la police. […] À l’image de Toulouse, plusieurs villes ont connu des incidents. Ici, tout est parti d’un flottement à l’intérieur du cortège au niveau des allées Jean-Jaurès. La tête du cortège, menée par la CGT, a alors emprunté la rue Dalayrac, en direction de la médiathèque, pour entraîner ensuite la dispersion de la manifestation dans le calme. Ces manifestants obéissaient ainsi au ton donné par leurs représentants.
C’était sans compter la présence de mouvements lycéens et de jeunes étudiants voulant poursuivre la manifestation sur le tracé initial. Une démarche initialement calme et festive. Pourtant, les choses ont dérapé vers l’Espace Saint-Georges. Plusieurs manifestants, avec masques et cagoules, ont alors voulu en découdre avec les forces de l’ordre qui bloquaient l’accès vers le centre-ville, par crainte de débordements.
La tension est montée d’un cran à la suite d’un jet de projectile à l’encontre des forces de l’ordre. Ceux-ci, visiblement sur les nerfs, ont riposté instantanément avec le gaz lacrymogène. La préfecture a précisé dans un communiqué de presse que deux policiers avaient été blessés dans les échauffourées.
En quelques minutes, des véhicules de CRS venant de François Verdier encerclaient les manifestants et exigeaient leur dispersion. Les slogans pacifistes du début de journée paraissaient d’un coup lointains tandis que des discours radicaux commençaient à se faire entendre. La tension a finalement baissé d’un cran en début d’après-midi, avant la dispersion dans le calme des manifestants restants.
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A Toulouse les organisateurs stoppent la manif pour empêcher les débordements, à Paris des CGtistes jouent les dissociés
extrait du Parisien / vendredi 29 avril 2016
[…] La manifestation, qui rassemblait entre 3 800 et 6 000 personnes dans la Ville rose, a tourné court. En accord avec les organisateurs, la préfecture de Haute-Garonne a préféré y mettre un terme à mi-parcours, après que deux policiers ont été légèrement blessés au crâne par des jets de projectiles. […]
[…] Paris, 17 h 07 Croisement de l’avenue Daumesnil et du boulevard Diderot (XIIe). Tandis que les jeunes communistes, bon enfant, chantent l’Internationale et qu’un délégué FO s’époumone dans un micro pour dire tout le mal qu’il pense de François Hollande, de Pierre Gattaz et de Laurent Berger, apparaissent les premiers stigmates laissés par les casseurs. Abribus détruits, vitrines des agences HSBC, LCL et Banques populaires fissurées, barrières de chantier écroulées et publicités arrachées ou détournées. […]
17 h 57 Arrivée place de la Nation (XIe et XIIe), un calme relatif règne. Gendarmes mobiles et CRS bloquent tous les accès, excepté celui du boulevard Diderot par lequel les manifestants arrivent. Soudain, sans prévenir, c’est l’explosion. « Pouvoir au peuple », crie un jeune. Des dizaines de personnes, sans doute une centaine, visiblement très organisées convergent comme un seul homme du centre de la place vers les forces de l’ordre et jettent des cailloux ou des morceaux de macadam et des bouteilles. Ils sont parfois casqués, portent des lunettes de natation ou des masques de ski mais aussi des cagoules. Sur la bouche, des foulards, des masques chirurgicaux et même des masques à gaz. Une poignée est équipée de boucliers, quelques uns de bâtons. Les policiers évitent comme ils le peuvent les projectiles et répliquent en lançant du gaz lacrymogène. La majeure partie des manifestants, coincés, fascinés, courent. On se cache tantôt derrière un kiosque à journaux tantôt derrière un talus. La scène se répète plusieurs fois.
18 h 23 Un manifestant vêtu d’une chasuble estampillée CGT lance une pierre. « Tu es malade », hurle son collègue en tournant la tête comme pour verifier que personne n’a photographié la scène. […] Parallèlement, des policiers en civil mais casqués et munis de matraques retractables, tentent de pénétrer au cœur de la place, cachés derrière les arbres ou le mobilier urbain pour interpeller les casseurs les plus virulents.
18 h 38 « Pourquoi tu te caches, éructe un cégétiste en empoignant un manifestant le visage dissimulé sous une capuche. Tu as peur de la République, de la loi. Assume tes conneries. » […] Dans le ciel, un hélicoptère de la sécurité civile, mais aussi un drone, observent.
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Quelques suggestions depuis Rennes :
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Toulouse : La nuit porte conseil… et laisse déchaîner la rage
extrait de IAATA / vendredi 29 avril 2016
Une manif mouvementée
Entre 3800 et 6000 personnes se sont retrouvées à Arnaud Bernard à 11h. Les syndicaflics voulaient nous faire faire le morbide tracé habituel jusqu’au Monument aux morts.
CertainEs en ont décidé autrement.
ArrivéEs au niveau de Jean Jaurès, les lycéenNEs et étudiantEs prennent la tête du cortège. Dégoutée, la CGT bifurque sur les allées Jean Jaurès, ne voyant pas l’intérêt de manifester autrement qu’en première ligne.
ArrivéEs au niveau de Saint-Georges, des dizaines de personnes tentent d’enfoncer la ligne de flic qui barre la rue des Trois journées vers la place Wilson. Réponse immédiate des keufs à base de gaz lacrymogènes.
La réaction des flics ne se fait pas attendre ; « le service d’ordre n’a pas fait son boulot, donc on bloque la manif pour empêcher d’avancer jusqu’au Monument au mort« .
Le cortège se retrouve bloqué sur les boulevards, pris en étau entre CRS et GM.
Nuit Debout propose de s’asseoir devant le TNT et de faire un barbecue… Alors que certaines personnes étaient assises, un groupe d’étudiantEs essaye une première fois de suivre un camion Sud qui s’en va par la rue de la Colombette pour partir en sauvage, mais illes sont très vite stoppéEs par les keufs.
Il faut dire que les voltigeurs sont de sortie et font bien leur sale taf d’intimidation, gazeuse à la main :
Sur le boulevard, les flics et leurs barrières anti-émeutes avancent petit à petit vers les manifestantEs.
Une deuxième tentative de manif sauvage s’avère plus fructueuse : environ 200 personnes s’engouffrent dans la rue Castellane, acccompagnées d’un hélico et de dizaines de keufs.
Une poignée de retardataires suit et déstabilise les bleus en chantant à leur attention : « On est derrière vous ! On est derrière vous ! »
Des violences policières ont lieu vers la gare routière. Une vidéo de flics qui tabassent un manifestant a été tournée, on espère la retrouver vite. [sic! Pour s’en prendre à la police il n’y a pas besoin de vidéos, ni de victimisations. NdAtt.]
Des contrôles d’identité massifs sont effectuées aux alentours, ainsi qu’au Faubourg Bonnefoy.
La manif sauvage se disperse. Bilan : entre 7 et 12 interpellations selon la legal team et 2 selon La Dépêche. 2 policiers blessés à la tête.
Pendant ce temps là, le sit-in devant le TNT suit son cours, et à Sud on chante : « Police partout, saucisse nulle part ! » Eh oui, le camion ayant pris la tangente, il n’y aura pas de barbecue aujourd’hui… Tout ce beau monde s’en va donc débuter une occupation du TNT qui suit son cours aujourd’hui vendredi 29 avril.
Nuit Relou
Beaucoup de monde se rassemble place du Capitole. Les prises de paroles s’enchaînent et se ressemblent. Pour réchauffer l’ambiance, un groupe de personnes lance un feu dans un brasero et distribue du punch à prix libre.
Aux alentours de 23h30, le mot commence à tourner qu’une manif sauvage se prépare. Des slogans sont scandés, des pétards explosent.
Une cinquantaine de personnes s’élance dans la rue des Lois, en chantant les désormais classiques « Toulouse, debout, soulève-toi ! », « Grève, blocage, manif sauvage ! », « La rue est à nous ». Pas un seul flic en vue, on peut enfin se lâcher !
Des tags fleurissent sur les murs, les stores, et même une Porsche qui roulera désormais avec un beau « Nuire debout » rose sur le capot.
Une agence LCL fait les frais de la joyeuse rage qui anime le cortège : bombes de peinture et coups de marteau. Jusqu’à la cité administrative, puis le boulevard Armand Duportal, le même ravalement de façade est offert à tous les parcmètres, sucettes et abribus JCdecaux.
Les keufs dorment encore, mais le cortège ne compte plus qu’une trentaine de personnes. Elles se dispersent au niveau du Canal de Brienne, pour se fondre dans la masse des fêtardEs du jeudi soir. A bientôt !
Quelques photos prises le lendemain :
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MAJ2 : A propos de la manif sauvage nocturne du 28.04 à Paris
Indymedia Nantes / vendredi 29 avril 2016
Suite à la bataille de Répu d’hiers soir 200 personnes ont réussi à échapper à la nasse (qui avait des allures de charnier tant les poulets ont laissé libre court à leur soif de vengeance).
S’en est suivi quelques tentatives infructueuses de sauver les copain(e)s qui se faisaient massacré.
Constatant que l’attaque frontale relevait du suicide dans une telle disproportion de force, certain(e)s émirent alors l’idée d’une manif sauvage improvisé sur le tas.
Aucun(e) ne savait ou aller mais tou(te)s avaient la volonté de leur faire payer sans plus attendre le massacre programmé de celleux qui n’ont pas réussi à fuir.
Quelques scooteurs cramés donnèrent alors le départ et le ton de ce qui allait suivre.
Tout le monde se met en marche, à qui par cette rue, à qui par cette autre, de façon complètement désorganisé, les petits groupes saccagent tout aux alentours et se rejoignent à diverses intersection.
Autolibs défoncés puis brulés, vitrines de banques ou de supermarchés, DAB… ect…
La vue d’un Mc donald met tout le monde d’accord, « Mc do, Mc do » entend-t-on hurler. Devant les employés médusés les vitres tombent une par une.
« ON RENTRE! »
Et hop, c’est au tour des présentoirs en verre de voler en éclat.
On est pas assez nombreu(se)x, il faut vite dégager, tant pis pour le framprix d’en face, ce n’est que partie remise…
A la quantité nous avons préfféré la qualité.
On se remet en marche rapidement, dès que l’on voit un truc interressant, bim bam boum, dès que l’on croise un chantier une barricade est monté, une poubelle, un récup verre, on se remplis les poches, ce que l’on ne peut pas emporter finira au milieux de la chaussé, une autolib bimbim, un panneau publicitaire boum, une banque badaboum, une voiture un peu trop belle, vlam dans ta face…
Ouf, ça soulage, ça libère!
On pense aux copain(e)s en sang dans la nasse de Répu, on a la rage, il faut que ça sorte!
ça pu le gaz, on en a tellement bouffé à Répu qu’on se demande si le gaz est dans l’air ou si le gaz c’est nous!!!
Dans le doute beaucoup se dispersent, d’autant plus que les baqueux commencent à roder aux alentours. Nous sommes quelques dizaines et tout notre équipement est resté à Répu, jeté par dessus les lignes de CRS pour les potes bloqués dans la nasse qui continuent de se battre sous un nuage de gaz et une pluie de flashball.
Dans ces conditions il faut à tout prix éviter l’affrontement, éviter le massacre!
On se casse, on se disperse, par petits groupes, certain-e-s continuent quand même, ielles se feront stopper par les GM quelques centaines de mètres plus loin, peu avant Jaures.
Ce qui est beau dans ce saccage désorganisé, c’est la capacité de transformer l’échec d’une bataille frontale par la victoire d’une attaque immédiate, diffuse et spontané du réel.
Attaquer l’oppression sous toutes ses formes avec détermination, et sans tomber dans le piège de la stratégie si chère à certain(e)s et si pratique pour les forces répréssives: l’affrontement à tout prix.
Solidarité combative avec les détenu(e)s, les prisonnier(e)s et les blessé(e)s!
Nous n’oublierons personne!
Et nous leur ferons payer!
Quelques amoureux(ses) du saccage.