Paris : les responsables d’un lycée et d’un collège frappés
Le Parisien / jeudi 14 avril 2016
Alors de que nouveaux rassemblements de lycéens opposés à la loi Travail sont organisés ce jeudi à Paris et dans quelques villes de province, deux responsables d’établissements scolaires ont été légèrement blessés par des manifestants dans la matinée, rapporte BFMTV, qui cite la police.
Les faits se sont produits en marge d’un blocus de la cité scolaire Voltaire, dans le 11e arrondissement de la capitale. Selon nos informations, le principal adjoint du collège Voltaire a été victime d’un coup de poing à la tête et la proviseure adjointe du lycée du même nom a été visée par des jets de pierres. […]
Plusieurs membres de direction d’établissements franciliens ont été agressés depuis le début de la mobilisation des jeunes contre la loi Travail, à tel point que le SNPDEN signale que «la peur» est un sentiment désormais ressenti par les équipes. Début avril, le chef d’établissement du lycée Paul-Bert (XIVe) avait été bousculé en tentant de s’interposer face à un groupe de jeunes non identifiés qui posaient des cadenas sur le portail de l’établissement. Il avait chuté et s’était cassé une dent. Quelques jours plus tard, la proviseure du lycée parisien Pierre-Gilles de Gennes a reçu un coup de pied dans le dos après avoir tenté de séparer des élèves lors d’une altercation. Elle a eu plusieurs côtes fracturées et 30 jours d’interruption de temps de travail.
Par ailleurs, toujours en marge de l’opposition à la loi Travail, le lycée Voltaire a été le théâtre d’incidents il y a une dizaine de jours, à l’issue desquels un élève a été mis en examen pour avoir mis le feu à une poubelle. […]
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Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) : Tensions autour du lycée Léonard-de-Vinci
Le Parisien / jeudi 14 avril 2016
Quelque 200 lycéens se sont regroupés ce jeudi matin, à Levallois-Perret, pour faire le blocus de leur établissement, le lycée Léonard-de-Vinci. Le mouvement a débuté vers 7 heures du matin dans un relatif calme. Mais la situation s’est tendue vers 10 heures après trois interpellations de jeunes manifestement parce qu’ils avaient le visage dissimulé par des écharpes.
Un syndicaliste de Sud est intervenu pour calmer les esprits et réclamer, avec une poignée de lycéens, la libération des personnes emmenées au commissariat auprès de l’administration du lycée.
A 11 h 15, un jeune a projeté du liquide incendiaire sur une plaque en contreplaqué qui bouche l’entrée du lycée, depuis l’incendie survenu la semaine dernière. Une grande flamme est apparue mais s’est rapidement éteinte. En réaction à cet incident, les policiers qui étaient à 30 m du lycée, se sont positionnés devant l’établissement. Les lycéens ont pris la fuite avant de se regrouper un peu plus loin, au carrefour entre l’avenue Georges-Pompidou et la rue Anatole-France.
Mardi 5 avril, un précédent blocus au lycée Léonard-de-Vinci avait dégénéré. Feux de poubelles et jets de projectiles sur la façade de l’établissement avaient causé d’importants dégâts, estimés à 150 000 € par le conseil régional.