En ces semaines de remue-ménage autour de l’enième réforme qui empire un peu plus un monde du travail que nous souhaitons simplement détruire, pas sauver ni améliorer, voici un petit texte à propos d’une pratique fort sympa à remettre au goût du jour : la manifestation sauvage.
Des groupes peu nombreux et très mobiles de personnes determinées peuvent en effet contribuer à semer le désordre dans les villes, peut-être plus facilement que des grosses manifestations souvent bon-enfant, toujours hyper-quadrillées par la police.
Cet exemple nous vient en plus d’une lutte, celle contre la machine à expulser, que nous souhaiterions voir repartir, pour qu’il ne reste des taules pour sans-papiers – et de leurs collabos – que des cendres.
Voilà : contre toute loi, contre le travail, contre ce monde!
Att.
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Indymedia Lille / 18 février 2010
Sur l’intérêt des manifs sauvages
Exemple de quelques balades parisiennes contre la machine à expulser
(déc. 2009 – fév. 2010)
Depuis quelques temps s’organisent des petites manifestations “sauvages” contre la machine à expulser et en solidarité avec les inculpés de la révolte de Vincennes.
Le principe est de faire tourner de bouches à oreilles (c’est-à-dire en évitant les moyens de flicage modernes que sont internet et le téléphone portable) un lieu et une heure pour partir se balader. S’en suit pendant une heure ou deux une déambulation de plusieurs dizaines de personnes dans les quartiers populaires : banderole, occupation de la chaussée, mégaphone, slogans, diffusion massive de tracts et discussions avec les voisins et les passants, collage massif d’affiches, nombreux tags venant redécorer les murs…
On peut rapidement s’apercevoir que d’être même une petite vingtaine seulement donne une force non négligeable. La flicaille, même si elle comprend plus ou moins rapidement ce qui se passe, a de grandes difficultés à intervenir du fait qu’elle ne peut souvent pas mettre en place le dispositif adéquat rapidement. La détermination des manifestants ne l’aide pas non plus. A l’opposé, quand on voit les dispositifs qu’elle est prête à déployer lors de manifestations annoncées publiquement — autorisées ou non —, on peut se dire que le mode d’action “balade offensive” est peut-être intéressant à reproduire et à se réapproprier en toutes occasions…
Reprenons la rue !
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