Belfort : la loi des séries – MAJ 3 juin

L’Est Républicain / mardi 2 juin 2015

La permanence du quartier des Glacis a été dévastée par une bande d’une vingtaine à une trentaine d’adolescents, selon des témoins, dimanche soir. Les jeunes ont pris des pavés et ont brisé les vitres et les portes vitrées avant de dévaster l’intérieur, allant jusqu’à fracasser les meubles. La police est intervenue pour mettre fin aux actes de vandalisme. Les volets du bâtiment ont été baissés et des plaques en bois ont remplacé les vitres de la porte d’entrée. La salle réservée aux jeunes du quartier, située juste à côté, est, pour sa part, fermée depuis environ trois mois suite à des faits de cambriolage. […]—————-

Feux de poubelles en série

C’est ce qu’on appelle la loi des séries. Dans la nuit de dimanche à lundi, les pompiers de Belfort sont intervenus à plusieurs reprises pour des feux de poubelles dans un périmètre de quelques pâtés de maisons. Peu après 22 h, ils ont éteint un premier container en plastique en flammes, rue Berthelot. Une deuxième intervention a eu lieu vers 2 h 40, boulevard Renaud-de-Bourgogne : le feu s’était étendu d’un gros conteneur plastique à une haie voisine. Enfin, dix minutes plus tard, les soldats du feu étaient de nouveau à pied d’œuvre dans le faubourg de Lyon.

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MAJ : L’Est Républicain / mercredi 3 juin

Les débris de verre sur le sol témoignent des dégradations qui ont été commises ce week-end contre un des bâtiments de l’ancienne maternelle Paul Langevin dans le quartier des Glacis à Belfort. Selon nos informations, ils auraient été perpétrés par des adolescents qui se sont acharnés sur le bâtiment situé au fond d’une cour donnant sur la rue Parant. Par deux fois. Samedi soir, peu après 19 h, les policiers municipaux appellent leurs homologues de la nationale pour leur signaler que la porte de la permanence de quartier a été forcée. A l’intérieur, un ordinateur a été jeté au sol. En arrivant sur place, le véhicule des fonctionnaires est la cible de jets de cailloux qui rebondissent sur le capot sans faire de dégâts. Mais aucune trace des suspects qui semblent avoir été stoppés par le déclenchement de l’alarme.

Bis repetita dimanche soir. Peu après 21 h, les jeunes auraient pénétré dans le local, après avoir fracturé une porte et brisé une des fenêtres avec un pavé. Dans le local du médiateur de la solidarité urbaine, le mobilier a été renversé et divers objets, notamment des appareils électroménagers, éparpillés par terre.

Très rapidement, la police est intervenue. L’enquête très discrète a permis d’interpeller l’un des suspects. Interrogé, le mineur a nié avoir un lien avec ces dégradations. Il serait juste venu voir ce qu’il se passait en voyant les forces de l’ordre arriver. Il a été libéré dans la foulée.

Après les dégradations de dimanche, l’astreinte de la Ville de Belfort est intervenue et a fait garder le petit local toute la nuit. Lundi matin, une équipe d’employés municipaux a colmaté provisoirement fenêtres et portes dégradées. Les volets roulants ont tous été descendus et le local a été placé sous surveillance.

Lors du conseil de quartier de Belfort-Nord, lundi soir, le député-maire Damien Meslot a fermement condamné ces actes de vandalisme. Il s’est dit « choqué de tels actes, gratuits, venant volontairement dégrader le mobilier, casser des vitres, éparpiller le matériel à l’extérieur d’un bâtiment municipal et caillasser un véhicule de police ».

« Certains adolescents du quartier utilisent cette violence comme mode d’expression dans des locaux où des personnes s’investissent pour leur quartier, pour améliorer le dialogue, le bien-vivre ensemble et apporter un soutien quotidien aux habitants des Glacis qui en ont besoin » regrette-t-il.

Ce mardi, l’enquête était toujours en cours pour tenter d’identifier les autres auteurs de cet acte de vandalisme. De leur côté, des habitants dénonçaient ouvertement le comportement de jeunes adolescents qui sont parfois dehors jusqu’à une heure avancée de la nuit. » « A toute heure du jour et de la nuit », poursuit un quinquagénaire, « ils s’amusent à caillasser les vitres du 16-34 rue Parant, l’immeuble déffecté en cours de démolition. Ils risquent de se blesser. »

 

 

 

 

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