Le parisien / jeudi 21 mai 2015
Un scanner pour autopsier un corps entier, 8 000 armes et 20 millions de munitions [c’est leur petite collection de jujus, NdR], un scanner permettant de reconstituer en 3D une scène d’accident… La visite du tout nouveau Pôle Judiciaire de la Gendarmerie Nationale (PJGN), inaugurée ce jeudi après-midi par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, donne le tournis.
Dans ces locaux flambant neufs sont regroupés des services installés à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) depuis 1987. Ils représentent un outil qui allie « l’expertise, la technicité et la proximité », selon le ministre. A terme, ce sont 550 gendarmes qui investiront le site, dont les travaux ont débuté en avril 2012, pour un coût de 68 M€. Ils travaillent sur des plateaux pluridisciplinaires. Les militaires seront logés dans le quartier Bossut, situé à quelques centaines de mètres.
Le PJGN regroupe l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, le Service central de renseignement criminel et le Centre de lutte contre les criminalités numériques.
Les « experts », regroupant différents corps de métier (médecins légistes, biologistes…) peuvent être amenés à intervenir en France comme à l’étranger, sur des accidents, crimes ou catastrophes naturelles. Ainsi, c’est ici qu’ont été identifiés les corps des 150 victimes de l’accident de la Germanwings.