Ledauphine / lundi 27 avril 2015
Vendredi matin, l’église Saint-François a été touchée au cœur, avec un vol à haute valeur symbolique.
Le tabernacle de l’église annonéenne a été fracturé et son contenu, ciboire et lunule, dérobé. Les deux objets contiennent, à différents moments liturgiques, les hosties consacrées. Autrement dit, c’est le “corps du Christ” ressuscité, choisi comme symbole lors des cérémonies eucharistiques comme la communion, qui a été volé. Le vin représentant, par ailleurs, le sang du Christ.
Une plainte a été déposée en gendarmerie par la paroisse Sainte-Claire d’Annonay-Vocance. « On ne peut pas banaliser ce type d’actes », justifie le père Gérard Colomb. De préciser toutefois qu’« il ne faut pas tout mélanger » dans un contexte religieux international pour le moins troublé.
« Ce n’est pas la première fois qu’on vole des calices, informe le père Colomb. Chez des voisins, on a même une fois volé le micro de la messe… »
Malveillance, profanation ou culte satanique ?
« Nous sommes perplexes, confie l’autre prêtre de la paroisse, le père Jean-Yves Bertier. On ne comprend pas pourquoi cela a été fait. » En effet, s’il s’agit d’un voleur de métaux, il sera déçu, le butin en laiton étant bien maigre. L’acte de malveillance, la profanation voire l’usage des récipients dans des cultes sataniques sont quelques-unes des autres thèses avancées.
« J’ai donné une prière de réparation samedi soir et une dimanche matin », explique le père Colomb. Une réponse apaisée et adaptée à « un dégât plus spirituel que matériel ».