L’Alsace / samedi 29 mars 2014
Mécontente de la décision du tribunal correctionnel de Colmar qui envoyait un de ses fils en prison, une femme de 45 ans, habitant à Oberhergheim, avait foncé volontairement avec son Renault Express dans une voiture de la gendarmerie stationnée le long du tribunal, mercredi dernier.
Interpellée sur place et placée en garde à vue, la quadragénaire a été jugée hier après-midi à Colmar en comparution immédiate. Jamais condamnée, elle n’a quasiment pas dit un mot durant l’audience. Elle a juste glissé un « Je suis désolée ». En plus des dégradations sur le véhicule des militaires, elle devait répondre de dégâts sur une Audi A4. Là, les faits ont été requalifiés en défaut de maîtrise. Les images d’une caméra de vidéosurveillance ont permis de déterminer qu’elle n’avait pas percuté l’Audi de manière intentionnelle.
« Du désespoir »
« Si on n’est pas content d’une décision judiciaire, on a des moyens de droit pour le faire savoir » , a rappelé le vice-procureur Marie-Claude Weiss. Elle a requis huit mois de suspension du permis de conduire et 150 € d’amende pour le défaut de maîtrise. L’avocat de la défense a, quant à lui, demandé « une décision d’apaisement ». « Pour moi, ce geste traduit plus un sentiment de désespoir qu’un sentiment de colère » , a estimé le conseil.
Le tribunal a déclaré coupable la quadragénaire, et l’a condamnée à huit mois de suspension du permis et 150 € d’amende.