L’union-L’Ardennais / vendredi 7 mars 2014
Des policiers rémois vont être retirés du terrain pour assurer des escortes en plus. A cause d’un vandale qui a cassé leur appareil de visioconférence. Avec ses 22 condamnations au casier, Stéphane Péralta, 29 ans, bénéficiait déjà d’une certaine notoriété au commissariat de Reims. Sa réputation y est désormais solidement installée avec le mauvais coup qu’il vient de faire aux policiers : le saccage de leur matériel de visioconférence qui oblige désormais à retirer des agents du terrain pour pouvoir assurer un surplus d’escortes.
L’histoire de ce gros gâchis se déroule en deux temps. Lundi, Stéphane Péralta se présente à la CAF de Reims, rue des Capucins, pour contester la demande de remboursement d’un trop-perçu de son RSA qu’il estime injustifiée. Il est énervé, il n’a pas pris ses médicaments, il y a la queue, il faut attendre, il sort de ses gonds, la porte vitrée de la CAF aussi : il s’acharne dessus à coups de pied. 5000 euros de dégâts ! Les agents de sécurité doivent s’y mettre à plusieurs pour le maîtriser.
11 000 euros de dégâts
Ramené au commissariat, Stéphane Péralta se tient tranquille pendant les 24 premières heures, jusqu’au moment de sa prolongation de garde à vue que le parquet de Reims lui notifie par visioconférence. La magistrate en profite pour lui annoncer qu’une peine de six mois ferme le concernant va être mise à exécution. « Vous dormirez ce soir en prison. »
À ces mots, Stéphane Péralta explose. Il bondit de sa chaise, massacre l’outil de visioconférence (6000 euros de dégâts), résiste à la policière qui lui saute dessus pour le maîtriser, roule avec elle, la blesse à une main.
« Mon impulsivité, c’est un problème. Je dois avoir un problème dans ma tête », reconnaît le prévenu, un grand sec aux airs de Ribéry. « Au moment où on m’a dit que j’avais six mois à faire, ça n’a fait qu’un tour dans ma tête. Je me suis dit : je vais retourner en prison, il va falloir que je rende mon appartement, va falloir que je recommence tout à zéro . Ça m’a mis en colère. »
Son coup de sang met la police et le parquet de Reims dans l’embarras (lire ci-dessous), lui aussi car il retourne en prison pour un certain temps. Jugé hier en comparution immédiate pour les violences sur la policière, les dégradations à la CAF et au commissariat, Stéphane Péralta a pris un an d’emprisonnement dont six mois ferme, auxquels s’ajoutent les six mois de la peine mise à exécution. Il s’agissait d’une détention de stupéfiants en maison d’arrêt, enceinte qu’il a retrouvée dès sa sortie du tribunal.