Renversé / mercredi 18 juin 2025
Dans la nuit du 16 au 17 juin, des petits poissons ont rendu visite à Allseas, une entreprise qui veut piller les fonds marins et qui, comme beaucoup d’autres, a son siège en Suisse.
Après des alertes scientifiques et quelques visites amicales et actions médiatiques depuis plusieurs années, après quelques déclarations mensongères d’Allseas, une action de décoration a embelli le siège de l’entreprise dans la nuit de lundi 16 à mardi 17 juin 2025.
Les capitalistes et leurs relais politicens misent sur l’extractivisme pour asseoir la puissance des régimes qu’ils contrôlent. Donald Trump, symbole d’une droite en pleine fascisation, a récemment autorisé l’extraction de minerais en eaux profondes (“deep sea mining”), y compris en eaux internationales. Cette exploitation serait une catastrophe pour la vie marine et aurait un effet catastrophique sur la biodiversité et le réchauffement climatique.
Comme souvent, la Suisse n’est pas en reste, et abrite des entreprises actives dans la destruction de l’environnement. Glencore et Allseas, par exemple, s’associent au canadien TMC pour se lancer dans le deep sea mining.
Allseas, qui a son siège à Châtel-Saint-Denis (FR), est un poids-lourd du secteur, et multiplie les tests en conditions réelles d’exploitation des fonds marins. Par ses actes, l’entreprise met en danger les conditions d’existence de la vie humaine. Ce comportement criminel ne doit pas être toléré, alors que nous vivons le réchauffement le plus rapide que la planète ait connu et un effondrement de la biodiversité d’une vitesse inégalée.
Nous espérons que les décorations sur les murs d’Allseas et l’innondation provoquée par les dégâts sur les douches-extincteurs feront réfléchir ses dirigeants, et inspireront d’autres personnes à s’engager pour préserver les fonds marins.
Ce n’était qu’un grondement, une vaguelette. Gare au tsunami qui pourrait venir si Allseas s’obstine.
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Boursorama / mercredi 18 mai 2025
La société basée en Suisse Allseas, décriée par des ONG pour sa volonté de se lancer dans l’extraction minière sous-marine grâce à un décret de Donald Trump, a été vandalisée dans la nuit de lundi à mardi, a indiqué la police.
L’ONG Grondements des Terres a revendiqué l’action ayant visé cette société neerlando-suisse qui a récemment fait parler d’elle en indiquant au journal La Liberté vouloir se lancer dans le forage sous-marin avec son partenaire The Metals Company (TMC), l’entreprise canadienne qui courtise Donald Trump pour exploiter les fonds marins.
Ces « actes de vandalisme » ont entraîné « d’importants dégâts matériels » dans le bâtiment hébergeant plusieurs entreprises dont le siège de Allseas, situé dans une zone industrielle de la petite commune de Châtel-St-Denis, a indiqué la police cantonale de Fribourg dans un communiqué.
« Des parois ont été marquées par des tags et plusieurs vitrines ont été brisées », précise-t-elle, ajoutant que l’entreprise « était la cible des tags ».
Allseas, qui emploie quelque 4.000 personnes dans le monde, n’a pas immédiatement répondu aux questions de l’AFP sur cette action, que le mouvement Grondements des Terres a revendiquée selon l’agence de presse suisse Keystone-ATS.
Selon l’ONG, Allseas « met en danger les conditions d’existence de la vie humaine ». « Ce comportement criminel ne doit pas être toléré, alors que nous vivons le réchauffement le plus rapide que la planète ait connu et un effondrement de la biodiversité d’une vitesse inégalée », affirme-t-elle.
Le 24 avril, le président américain Donald Trump a signé un décret destiné à ouvrir l’extraction à grande échelle de minerais dans les grands fonds océaniques, y compris en eaux internationales, une remise en cause de l’Autorité internationale des fonds marin (AIFM), théoriquement compétente en haute mer.
L’AIFM a juridiction sur les fonds marins des eaux internationales, en vertu d’accords que les Etats-Unis n’ont, néanmoins, jamais ratifiés.
Aucune extraction minière commerciale n’a encore eu lieu dans les fonds marins, aux Etats-Unis ou ailleurs. Mais certains Etats ont octroyé des permis d’exploration dans leurs zones économiques exclusives, notamment le Japon et les îles Cook.
De nombreuses organisations de défense de l’environnement s’opposent à l’extraction minière qu’elles accusent de menacer gravement l’écosystème marin.
L’entreprise canadienne TMC, pionnière dans la prospection minière sous-marine, ne veut plus attendre pour lancer cette industrie décriée.
Espérant être la première à aller aspirer les « nodules polymétalliques », sorte de galets riches en métaux sur les plaines abyssales du Pacifique, l’entreprise veut solliciter au deuxième trimestre le premier contrat d’extraction minière commerciale en haute mer, via l’administration américaine.
Lors de tests « historiques » en 2022, sa filiale NORI (Nauru Ocean Resources Inc.) a remonté plus de 3.000 tonnes de nodules, grâce à l’ancien navire de forage reconverti « Hidden Gem », de son partenaire Allseas.
























































