La Nemesi / vendredi 26 avril 2024
Revendication de l’attaque incendiaire contre un véhicule privé d’un carabinier, à Rome, le 29 mars 2024
« Vite, les Anarchistes, accourons, au poignard, pour la victoire ou la mort, avec du pétrole et de la dynamite, pour éliminer toute classe et le gouvernement… »
Chanson Anarchiste
Alors que la Méditerranée est de plus en plus un charnier, rempli des cadavres des opprimés arrivants du sud du monde, que Gaza est rasée au sol en mondovision et que des vents de guerre soufflent, funestes, dans chaque coin du globe, en amenant les prolétaires du monde entier au massacre, de la main des intérêts des patrons, nous avons décidé d’agir, d’attaquer. En identifiant dans les militaires de chaque camp un ennemi à abattre pour quiconque possède une tension de liberté, sans oublier les responsabilités spécifiques de la police militarisée de chez nous, nous avons décidé d’adresser notre haine et notre vengeance contre les militaires du corps des Carabinieri.
À une époque comme l’actuelle, quand toute hypothèse révolutionnaire semble une vaine chimère, nous avons décidé de continuer à lutter : ils pourront nous priver de l’espoir d’un monde radicalement diffèrent, mais pas de la soif de vengeance que nous éprouvons à l’encontre de ceux qui perpétuent l’oppression d’une classe sur l’autre et de ses défenseurs (comme les forces de l’ordre) et de ceux qui s’enrichissent en désossant la planète de manière scélérate.
L’attaque contre le pouvoir, à tout endroit et à tout instant, aussi dans un moment comme aujourd’hui, quand la répression frappe de manière toujours plus dure toute lueur de conflictualité et alors qu’elle est en train d’enterrer vivant.es nos compas, gardé.es en otages dans les taules de ce pays, nous semble la meilleure façon d’apporter une continuité à l’affrontement entre opprimés et oppresseurs, qui dure depuis des siècles et dont, en tant qu’Anarchistes, nous sentons de faire partie.
En espérant que ces lueurs de révolte individuelle puissent éclairer cette heure grise et pacifiée, nous réaffirmons qu’en tant qu’anarchistes nous faisons passer la violence libératrice des opprimés avant la violence systématique de ceux qui détiennent son monopole et nous déclarons avec fermeté la légitimité de la violence révolutionnaire en tant qu’instrument de lutte contre l’état et le capital.
C’est dans la ferme conviction de la justesse de nos idéaux, faits de liberté et d’égalité, qui réside le courage de lutter, personnellement, en choisissant de prendre le couteau par le manche et en essayant de restituer, bien qu’en quantité minimale, les coups portés par l’ennemi.
Pour cela et pour 1000 autres raisons, nous avons choisi d’attaquer, en utilisant des instruments incendiaires, 1 voiture privée appartenant à un flic. Le choix d’attaquer dans le « privé » est issu de la volonté de faire payer de manière de plus en plus ciblée le prix de leurs choix à ceux qui choisissent de défendre l’ordre social démocratique constitué, en portant une uniforme.
FLICS, PATRONS ET BOURGEOIS :
VOUS PAYEREZ CHER ET VOUS PAYEREZ TOUT.
Nous saisissons l’occasion pour réaffirmer notre solidarité aux Anarchistes Alfredo Cospito, Anna Beniamino, Juan Sorroche Fernadez, Pierlorenzo Fallanca, Luca Dolce et à tou.tes les Anarchistes captif.ves dans les camps d’état, partout. Compas, vous n’êtes pas seul.es.
Des salutations incendiaires aux compas en cavale, que la vie soit heureuse pour vous, on se reverra sur les barricades.
Cellula Abele Ricieri Ferrari
(Internazionale Nera 1881-2024)
[Cellule Abele Ricieri Ferrari
(Internationale Noire 1881-2024)]
Note de La Nemesi : il y a des erreurs dans la citation initiale. La chanson mentionnée est Mano alla bomba [La main prête sur la bombe], la traduction de la chanson espagnole Arroja la bomba et la citation correcte est « Presto anarchici accorriamo / A pugnar per la vittoria od il morire / Con petrolio e dinamite / Ogni classe ed il governo a disfar e debellar » [Vite, les anarchistes, accourons / pour combattre pour la victoire ou la mort / avec du pétrole et de la dynamite / pour défaire et éliminer toute classe et le gouvernement]. Selon les éléments connus, la version italienne a été publiée en Guerra di Classe, le journal de la CNT-FAI (Section Italienne), Barcelone, année II, n° 14, 1er mai 1937, p. 6, avec le titre Mano alla bomba! et l’indication « adaptation de VIR. Musique de l’hymne anarchiste Arroja la bomba » (VIR est le pseudonyme de Virgilio Gazzoli, un anarchiste de Pistoia). Arroja la bomba a été composée pendant la dictature fasciste de Primo de Rivera (1923-1930) et a été chantée en prison par les anarchistes détenus.