Act for freedom now! / dimanche 14 mars 2022
Dès le tout début, l’automatisation n’a jamais signifié une « réduction de la main-d’œuvre ». Étant donné que les machines sont plus rapides, plus efficaces, plus automatiques, plus « intelligentes », nous sommes simplement obligé.e.s de travailler à la vitesse et à l’intensité accrues que la machine est désormais capable d’atteindre.
Les premiers « supermarchés complètement automatisés » ont commencé à apparaître au Royaume-Uni. Comme beaucoup d’autres invasions du paysage urbain, qui, particulièrement à Londres, est déjà une forteresse sous surveillance constante, ils sont accueillis avec une forte indifférence. La crise constante a un effet fatiguant, chaque nouvelle incursion a une justification déjà prête, pour plus d’« efficacité », plus de « surveillance », pour une « ville plus smart ».
En réalité, ces supermarchés « sans caisses » sont une image claire de ce qui va arriver, d’une restructuration hyper-contrôlée, vers une niveau d’exploitation inégalé, dont nous ne sommes qu’au début. Ces lieux où les petites illégalités – qui deviennent de plus en plus nécessaires alors que la punition et de la discipline économiques, sous la forme d’une très forte hausse des prix des produits de première nécessité, ainsi que de pénuries qui deviennent normales – sont rendues presque impossibles.
Leur apparition sur le théâtre urbain va dans le sens d’une exhibition de l’intelligence artificielle, de la reconnaissance faciale et du fait de FILMER ET HUMILIER les personnes qui y font leurs courses et que celles qui y « travaillent », maintenant dans des conditions plus compétitives et en étant surveillées en permanence par des caméras, pour optimiser la « productivité » : une surveillance totale des « travailleur.euse.s » et des « consommateur.trice.s » !
Au petit matin de lundi 28 février, on a pris la décision d’ouvrir une brèche dans le spectacle étincelant que ces laboratoires du contrôle social utilisent pour se faire de la publicité. A Greenwich, un supermarché Aldi complètement automatisé, récemment ouvert, a été pris pour cible. Toute la façade en verre a été brisée et défigurée, avec des pierres, des marteaux et de la peinture.
On espère que cela présente une ouverture à travers laquelle la prochaine phase de gouvernement par la technologie puisse être révélée comme quelque chose à prendre par les cornes, avec des méthodes facilement reproductibles, dans un cadre anarchiste d’attaque.
quelques rebelles nocturnes xx