Le Figaro / samedi 27 juin 2015
Une plainte a été déposée et une enquête est en cours après la destruction par incendie des oeuvres de deux plasticiens sur le site où elles étaient exposées à Lanrivain dans les Côtes d’Armor, en pleine campagne. « Une plainte a été déposée et l’enquête est en cours. Toutes les portes sont ouvertes », a déclaré l’officier de communication de la gendarmerie pour la région Bretagne, le commandant Pascal Jourdhier.
La plainte a été déposée au nom de l’association « Dialogues avec la nature » qui a pour objectif, à travers le festival « Lieux Mouvants », de faire découvrir chaqué été « les paysages secrets de Bretagne intérieure en y amenant grands artistes, spectacles innovants, naturalistes et jardins éphémères ». Les oeuvres réduites en cendre il y a huit jours ont été découvertes par le fondateur de « Lieux Mouvants », Jean Schalit, sur le site de la chapelle Saint-Antoine (XVè siècle), près d’un hameau inhabité.
L’une des installations, présentée comme des ex-votos par son concepteur, l’artiste François Seigneur, était composée de quelque 1.500 piquets en bois, peints de couleur vive, au sommet desquels se trouvait un petit carton où chaque visiteur pouvait écrire quelques mots. La seconde, conçue par l’artiste Pierre Buraglio, était constituée de deux bannières blanches, d’environ 3,50 mètres de hauteur, évoquant la vie de Saint-Antoine.
« Tous les piquets ont été déterrés et rassemblés méthodiquement en un point avant d’être incendiés. C’est un travail qui a pris du temps. Ce n’est vraisemblablement pas une personne seule qui a fait ça. Décrocher les bannières, accrochées à la chapelle à 5 mètres de hauteur n’a pas dû être simple non plus », commente Jean Schalit.
Les oeuvres ont été incendiées en deux lieux, devant et derrière la chapelle qui n’a pas subi de dégâts.