Act for freedom now! / dimanche 7 février 2021
Fin décembre 2020, le gouvernement grec a approuvé une reforme du système pénitentiaire qui, en plus d’autres mesure qui empirent la situation dans les prisons, établit que les personnes condamnées pour terrorisme ne peuvent pas avoir accès aux « colonies pénitentiaires agricoles », des instituts plus « ouverts » destinés aux prisonnier.e.s qui purgent des longues peine. L’adoption de cette loi a porté au transfert immédiat du prisonnier politique Dimitris Koufondinas de la colonie agricole de Kassevitia.
Dimitris est un camarade condamné pour sa participation à l’organisation révolutionnaire 17 Novembre et emprisonné depuis 2002. Le nouveau ensemble de lois stipule que les détenu.e.s des colonies pénitentiaires agricoles soient réclassifié.e.s puis transféré.e.s dans la dernière prison « normale » où ils/elles ont été. Dans le cas de Dimitris, ça aurait dû être la prison athénienne de Korydallos. Cependant, l’administration pénitentiaire a décidé de le transférer à la taule de Domokos, en trafiquant les documents du transfert. Même si en Grèce il n’y a pas des circuits de prisons spéciaux, ces dernières années l’administration pénitentiaire a fait de Domokos une prison à « régime dur ».
Un tel transfert punitif vise à frapper un camarade qui a toujours lutté : quand il était libre, dans les tribunaux, en prison. Depuis sa capture, il a participé à des nombreuses protestations et a pris partie à quatre grèves de la faim.
Cette manœuvre répressive ne vise pas seulement à annihiler Dimitris Koufondinas, mais fait aussi du projet répressif général de l’État grec : écraser les parties le plus radicales et combatives de la société, afin d’éviter des possibles conflits généralisés dans le futur.
Face à son transfert, Dimitris Koufondinas a décidé de recourir encore une fois à la grève de la faim, en utilisant, en dernier recours, son corps comme arme. Le 8 janvier, il a commencé une grève de la faim, qu’il va poursuivre jusqu’à son transfert à la prison de Korydallos.
Alors qu’il continue sa grève de la faim, le camarade est dans une situation critique et précaire, à l’hôpital de Lamia : selon les médecins, il pourrait succomber à tout moment.
Pendant sa grève de la faim, il y a eu des nombreuses initiatives et actions en solidarité, en Grèce et ailleurs : des protestations, des manifestations, des tags, des banderoles, des attaques contre des cibles diverses (politiciens, banques, bureaux de poste, etc.).
Mais le temps presse et nous pensons qu’à ce point il faut encore plus d’efforts. La lutte de Dimitris est aussi la lutte de chacun.e de nous. La création et le renforcement de liens internationaux sont plus cruciaux que jamais, du coup nous lançons l’appel à une journée internationale de solidarité et d’action, vendredi 12 février, pour soutenir Dimitris Koufondinas.
La requête qui a motivé sa grève de la faim doit être immédiatement satisfaite.
La solidarité internationale est notre arme.
Athènes, 7 février 2021
Assemblée en solidarité avec Dimitris Koufondinas