Des mauvais moments pour les bleus (fin décembre 2019)

Strasbourg : Un avant-goût de la Saint-Sylvestre

L’Alsace / dimanche 29 décembre 2019

Alors que la nuit de la Saint-Sylvestre se rapproche à grands pas, pompiers et policiers sont déjà sur le pied de guerre. Dans les quartiers de Strasbourg, cela fait plusieurs soirées qu’ils doivent sortir pour des feux de poubelles et de véhicules, accompagnés parfois d’épisodes de caillassage.

Les violences urbaines sont encore montées d’un cran samedi soir et durant la nuit qui a suivi. Trois poussées de fièvre se sont succédé dans différents secteurs du sud et de l’ouest de l’agglomération strasbourgeoise : d’abord entre 19 h 30 et 21 h, puis entre 23 h et 1 h, enfin vers 5 h du matin.

Au total, une quinzaine de véhicules et une trentaine de poubelles ont été incendiés. Les sapeurs-pompiers et les forces de l’ordre ont à plusieurs reprises essuyé des tirs tendus de mortiers et de fusées. Aucun blessé n’est à déplorer. La police a répliqué en faisant usage de gaz lacrymogène.

Six incendiaires présumés ont été interpellés. Âgés de 13 à 16 ans, ils sont actuellement en garde à vue à l’hôtel de police de Strasbourg. Les images de vidéosurveillance vont être exploitées afin d’identifier d’autres participants à ces violences urbaines.

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Grasse (Alpes-Maritimes) : Les mats des caméras tombent, les flics en prennent pour leur grade

France Bleu / mardi 24 décembre 2019

Les tensions ont éclaté ce lundi soir vers 21h dans le quartier des Fleurs à Grasse -anciennement baptisé quartier de la Blaquière. Entre quarante et cinquante jeunes, qui venaient de scier des caméras de surveillance, s’en sont pris à des équipages de police. 

Trois mâts supportant des caméras ont été scié à la disqueuse, 16 caméras sont endommagées selon le maire de Grasse mais 14 sont de nouveau en service, des poubelles ont été incendiées. Puis la situation s’est envenimée face aux forces de l’ordre. Des véhicules de police ont reçu une dizaine de mortiers d’artifice, des objets projetés via des tubes en carton à plusieurs mètres de distance. La brigade anti-criminalité a appelé des renforts. Il n’y a pas eu  de blessé..

Une opération de sécurisation est en cours sur place, menée par la police et des agents municipaux. Il faudra comprendre les motivations des auteurs, et il devrait y avoir des interpellations ces prochaines heures. « La présence policière sera renforcée ces heures et jours prochains, des effectifs en civil et en tenues pendant ces fêtes »  précise Guillaume Cardy, directeur départemental adjoint de la sécurité Publique des Alpes maritimes. […]

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Les pompiers, des fidèles serviteurs de l’ordre

Le Monde / mercredi 18 décembre 2019

[…] Depuis des années, les sapeurs-pompiers subissent une hausse continue des agressions. De 2017 à 2018, selon une note de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) publiée mercredi 18 décembre, le nombre de sapeurs-pompiers qui ont déclaré avoir été victimes d’une agression a augmenté de 21 %.

L’année dernière, 3 411 sapeurs-pompiers ont déclaré avoir été victimes d’une agression contre 2 813 en 2017. Pour 2018, cela représente en moyenne sept pompiers agressés pour 10 000 interventions ; un chiffre en hausse exponentielle par rapport à 2016 (5 pour 10 000) et 2017 (6 pour 10 000), constate l’ONDRP.

L’Observatoire fait valoir que la hausse a été continue depuis dix ans : en 2008, « seuls » 899 soldats du feu avaient déclaré une agression, soit une hausse de 280 % sur dix ans. […]

Dans un rapport rendu public mercredi 11 décembre, des sénateurs ont appelé le gouvernement à se mobiliser pour enrayer la hausse de ces agressions. Lors du 126e congrès des sapeurs-pompiers en septembre, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, s’était engagé « à tout faire » pour la sécurité des agents, avec une grande campagne de communication et l’expérimentation des caméras-piétons.

Selon l’ONDRP, plus de la moitié des pompiers qui ont été agressés en 2018 étaient des professionnels (55 % du total) alors qu’ils représentent 17 % des effectifs. A Marseille et dans l’agglomération parisienne, où les pompiers sont des militaires, l’augmentation est respectivement de + 18 % et + 48 %.

C’est en Nouvelle-Aquitaine que le taux d’agression pour 10 000 interventions est le plus élevé (16) suivi par Bourgogne-Franche-Comté (9). La région Pays de la Loire se caractérise par une forte augmentation entre 2017 et 2018 (+ 146 %).

En France, sur les 3 411 pompiers ayant été agressés en 2018, 2 241 ont déposé plainte, soit 66 % d’entre eux. Les agressions ont donné lieu à 1 424 jours d’arrêt de travail. Avec 521 jours, la région Ile-de-France présente le nombre plus élevé. Quatre cent cinquante véhicules de pompiers ont été endommagés en 2018, selon les données de l’ONDRP.

L’ensemble des services départementaux, y compris les sapeurs-pompiers de Paris, et leurs homologues de Marseille ont déposé 399 plaintes pour dégradations de biens en 2018, contre 326 en 2017, soit une hausse de 22 %.

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