France Bleu / vendredi 10 mai 2019
A Cluses (Haute-Savoie), les quatorze facteurs ne font plus uniquement que distribuer le courrier. Depuis quelques mois, ils signalent également aux services municipaux toutes les dégradations qu’ils découvrent durant leurs tournées.
Sur son vélo jaune, Elvina est au aguets. Factrice depuis une dizaine d’année à Cluses, la jeune femme connait par cœur les rues de sa tournée et depuis quelques mois, en plus de distribuer le courrier, elle traque ce qu’elle appelle « les anomalie ». Cela peut être des nids-de-poule sur la route, du mobilier urbain dégradé, des graffitis ou encore des sacs de déchets abandonnés.
Rue Georges Clémenceau, Elvina arrête son vélo. Elle vient de découvrir une barrière en bois totalement brisée. La factrice dégaine son téléphone portable.« Je me géolocalise, j’écris une note et je prends une photo. » Quelque seconde plus tard, le message est envoyé direction les services municipaux de la ville de Cluses. A eux, ensuite, de se déplacer et d’effectuer les réparations.
« Quand je me ballade en dehors de mon temps de travail et que je vois que cela a été réparé parce que je l’ai signalé… c’est sympa ! » – Elvina, factrice à Cluses
Ce service de La Poste baptisé « proxi Vigie Urbaine » est facturé chaque mois 445 euros (hors taxes) à la mairie de Cluses. Pour le maire, il s’agit d’une aide précieuse « pour être réactif sur les problèmes rencontrer au quotidien ». La Poste explique de son côté que cette prestation entre dans le cadre d’un programme, plus vaste, de lancement de nouvelles activités (portage de repas et de médicament, livraison de fleurs…). « Dans un contexte de baisse du volume de courrier on cherche de nouvelles activités pour nos facteurs et donc cette prestation est légitime », assure Franck Brais, le directeur du centre courrier de La Poste à Cluses.