Indymedia Nantes / mercredi 27 mars 2019
Berlin est bien connue pour ses batailles de rues dans les années 90, ses squatters et ses autonomes. Un mythe dont la scène militante profite encore de nos jours. Tous les grands squat connus ont finalement été légalisés, par des contrats d’habitations ou bien par des achat d’ associations ou de personnes privées. Et la légalisation des squats est restée une pratique courante jusqu’ a nos jours. Le but était de garder les projets à long terme. Cela présentait et présente de nombreux avantages et de nombreux inconvénients. Certains des militant(e)s étaient heureux du mouvement apaisé et d’autres étaient agacés par la pacification et donc la division de la scène. Les luttes de cette époque de révolte rayonnent inévitablement jusqu’à aujourd’hui, les militant(e)s font leur réunions, tiennent des discours, discutent, boivent de la bière ou profitent de divers offres culturelles de ces lieux. Les vieux racontent des histoires des combats des années 90 , et se reposent un peut trop souvent sur le fait que eux aussi ils ont déjà lancée une pierre ou on squatté une maison. Certains milieux militants sont devenus calmes, emprisonnés dans la vie quotidienne, d’autres sont restés résistant(e)s, dans cette ville qui se remplit de plus en plus de d’habitants, qui devient de plus en plus riche, hédoniste et assainie.
Mais le problème de la gentrification est un problème commun à toutes les personnes qui vivent dans cette ville et qui non pas un porte monnaie remplis ou des parents bourgeois. Les loyers montent, les gens sont expulsés, les espaces vacants sont en cours de développement, en construction d’ appartements trop chers, d’ hôtels à haut prix ou de centre de commerce pour consumer encore plus. Berlin est en train de mourir et la plupart de ses habitant(e)s restent passif. Cette passivité, favorisée par l’isolement, l’anonymisation et la destruction systématique de quartiers résistants et populaires.
Mais il y a la possibilité de rupture, les premières fissures sont déjà visible. Cette année 6 lieux associatif, café, bar et squat légalisées sont menacés d’expulsion et il y a des gens qui résistent. {{La Potse et le Drugstore}} sont les centres de jeunesse les plus anciens de la ville. Le Drugstore à du redonner ses clés en janvier au nouveaux propriétaire qui veut agrandir son nouveau hôtel. La Potse, qui est située dans le même bâtiment a squattée son étage depuis janvier. {{Le Syndikat et la Meuterei}} sont deux cafés/bar collectifs. Ils sont des lieux de rencontre et d’organisation important pour la scène militante de Berlin et font parties des derniers bar populaires au cartier de Kreuzberg et Neukölln. Le Syndikat n’a pas redonnée ses clés et a continué à maintenir le café/bar ouvert et la Meuterei a laquelle reste encore deux mois jusqu’à la fin de leur contrat ne va surment pas partir sans lutter. Puis il y a {{la Kadterschmiede}}, dans la maison de la Rigaer94, le projet du quel tous les bourges, la police et la politique en Allemagne ont peur. La Kadterschmiede est le rez-de-chaussée du bâtiment arrière, une salle de jeunesse autogérée. La Rigaerstraße se trouve à Friedrichshain, où ces fameux combats de rue ont eu lieu et on en quelque sorte encore lieu. C’est l’un des derniers bastions de ce qui est restée du quartier résistant. Ils luttent avec la Liebig34 contre la gentrification du quartier et contre cette passivités, que la plupart des berlinoises rejoignent silencieusement. La Kadterschmiede compte d’être expulsée en été 2019. {{La Liebig Strasse 34}}, le projet d’habitat anarcho queer-féministe dans lequel des femmes, des personnes transgenres et non-binaires s’organisent et vivent depuis 29 ans, est à deux pas de la Rigaerstr. La Liebig34 est un point de référence important pour les luttes anarchistes queer-féministes de la ville et du monde entier. C’est un symbole de résistance et de lutte, offrant aux résidents et aux voisins non seulement un lieu safe, mais également un lieu où les gens peuvent échanger des idées et s’organiser.
Tous ces projets luttent contre des grands investisseurs (à Berlin, la plupart des maisons appartiennent à de grandes sociétés immobilières), contre les hostel de tourisme de masse, les espaces de coworking et se solidarisent avec ces milliers de personnes sans nom qui ont dû quitter leurs maisons. Mais la lutte contre la gentrification doit être également une lutte contre le capitalisme et les projets esaillent de forcer ce discours en ville, pour ne plus faire les mêmes fautes que dans les années 90. La résistance se forme. Les projets s’organisent et travaillent de plus en plus ensemble. De nouvelles alliances sont crées, des démonstrations sont organisées, des actions ont eu lieu, des stratégies sont discutées. Berlin pourrait se libérer de sa passivité, car il est certain qu’ la ville ne restera pas calme, si en été la Kadterschmiede ou la Liebig34 vont être éxpulsés.
L’été chauffe à Berlin et on serais contente de votre visite!