Ouest-France / jeudi 10 janvier 2018
Dans la nuit de mercredi à jeudi, la porte de la fédération du Parti socialiste, située boulevard Léon-Blum à Lorient, a été aspergée d’essence puis enflammée. Le fait d’un ou de plusieurs individus partis précipitamment et qui n’a pas occasionné de gros dégâts, seuls les joints de la porte ayant fondu sous l’effet de la chaleur.
C’était la deuxième fois que la fédération était la cible d’un incendie ou d’une tentative, celui perpétré à l’été 2016 ayant été bien plus lourd de conséquences. Durant le quinquennat de François Hollande, le même local a été la cible d’une vingtaine d’actes malveillants, essentiellement des tags, des autocollants ainsi que des menaces au téléphone ou par courrier.
Ce jeudi, Maxime Picard, le premier fédéral, a porté plainte contre X. Dans un communiqué, il avance deux explications : « soit cet acte s’inscrit dans la trop longue liste des violences gratuites, qui parfois s’orientent vers des institutions publiques ou des organisations qui contribuent à la vie démocratique, et ces violences doivent être dénoncées ou combattues pour ce qu’elles sont, des faits graves qui sont le fait d’individus malveillants et désorientés » .
Soit, poursuit Maxime Picard, « nous sommes aujourd’hui visés parce que nous contribuons à un système politique, dans une opposition résolue au niveau national et en responsabilité à l’échelon local [le PS, avec son cacique Norbert Métairie, tient la mairie de Lorient depuis 1998; NdAtt.] et, dans ce cas, c’est notre système démocratique – et non le parti socialiste lui-même – qui est attaqué » .