Le Parisien / vendredi 4 janvier 2019
Une classe de l’école maternelle Robert-Desnos de Sartrouville a été entièrement détruite par un incendie, durant la nuit de jeudi à vendredi.
L’origine criminelle du sinistre ne fait aucun doute : vers minuit et demi, un riverain a aperçu deux hommes casqués prendre la fuite sur un scooter de type TMax, après avoir mis le feu à l’intérieur de l’établissement de la rue Lakanal, au cœur de la cité des Indes. Il a aussitôt prévenu les secours. L’alarme anti-intrusion de l’école s’est d’ailleurs déclenchée à ce moment-là.
Lorsque les policiers et les pompiers sont arrivés sur les lieux, le feu s’était déjà emparé d’une salle de classe, située à l’arrière du bâtiment. Les soldats du feu sont rapidement venus à bout de l’incendie, mais cette salle, d’une quarantaine de mètres carrés, a été détruite.
« Cette pièce était celle où les instituteurs entreposaient des livres », indique le maire (LR) de Sartrouville, Pierre Fond, […].
Les premières constatations ont permis de découvrir qu’un incendie avait été allumé sous le tableau. « Les dégâts ont été limités parce que tous les bâtiments de la ville sont équipés de dispositifs anti-intrusion, ce qui fait que l’intervention a été extrêmement rapide », se félicite le maire.
Ce vendredi, les équipes de nettoyage et de traitement de l’air étaient déjà à l’ouvrage pour décontaminer l’école de l’effet nocif des fumées. La maternelle Robert-Desnos sera fermée ce lundi pour la rentrée. Elle devrait être rouverte « au cours de la semaine prochaine », précise Pierre Fond. En attendant, les quelque 63 enfants scolarisés au sein de l’établissement devraient être accueillis à l’école Georges-Brassens. Une collecte de livres a déjà été lancée sur Internet par les parents d’élèves.
A noter que cet incendie fait suite à un précédent sinistre, lui aussi d’origine criminelle, qui s’était produit le 30 décembre. L’école municipale des arts, située dans le quartier du Plateau, avait alors été visée. « Le mode opératoire est identique », indique une source proche de l’affaire. Durant la nuit, les malfaiteurs avaient brisé une fenêtre à l’arrière du bâtiment avant de jeter de l’essence au sol puis d’y mettre le feu. L’alarme s’était déclenchée et les dégâts se sont soldés par une pièce noircie.
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Mise à jour du 11 octobre : Trahi pour des traces sur un briquet et par son téléphone
Le Parisien / mercredi 9 octobre 2019
Neuf mois après l’incendie criminel à l’école maternelle Robert Desnos, à Sartrouville, les policiers de la sûreté départementale des Yvelines semblent avoir identifié l’un de ses auteurs. Un homme de 20 ans, soupçonné d’avoir mis le feu à l’établissement durant la nuit du 4 au 5 janvier dernier, a été arrêté ce mardi.
Il est minuit et demi, cette nuit-là, lorsqu’un riverain aperçoit deux hommes casqués prendre la fuite sur un scooter de type TMax, après avoir mis le feu à l’intérieur de l’établissement de la rue Lakanal, au cœur de la cité des Indes. Il prévient les secours alors que l’alarme anti-intrusion de l’école s’est aussi déclenchée.
Lorsque les policiers et les pompiers arrivent sur les lieux, le feu s’est déjà emparé d’une salle de classe, située à l’arrière du bâtiment. Les soldats du feu viennent rapidement à bout de l’incendie, mais cette salle où étaient entreposés des livres est entièrement brûlée.
Les premières constatations ont permis de découvrir qu’un incendie avait été allumé sous le tableau, où une main criminelle avait répandu de l’essence.
Les dégâts sont très importants : le préjudice pour la ville est évalué à près de 320 000 euros. En attendant la remise en état de la maternelle, les 63 enfants scolarisés au sein de l’établissement sont accueillis à l’école Georges-Brassens.
Durant les cinq jours qui précèdent l’incendie, la ville avait été le théâtre de violences urbaines. Les policiers avaient pris à partie, des voitures sont incendiées et deux autres incendies criminels avaient touché l’école d’arts plastiques et l’espace de vente Bouygues Immobilier qui se situent aux abords de cette zone sensible.
Après l’incendie de la maternelle, les enquêteurs de la sûreté départementale des Yvelines sont chargés de mener les investigations. Les policiers ont relevé les traces et indices dans l’école et ses alentours. Ils ont notamment trouvé un briquet entre la salle incendiée et le grillage de l’établissement. Des prélèvements ont été réalisés sur cet objet et l’empreinte génétique d’un suspect est sortie du fichier. L’étude de sa ligne téléphonique a confirmé sa présence sur les lieux au moment de l’incendie.
Ce jeune homme, installé à Nîmes (Gard) mais originaire de Sartrouville, a été arrêté, mardi, à Versailles, où il venait assister à un stage de citoyenneté. Placé en garde à vue dans les locaux de la sûreté, à Viroflay, il a nié intégralement les faits qui lui sont reprochés. Mais lors de son arrestation, il aurait fait des confidences aux policiers, expliquant qu’il avait bien mis le feu à l’école ce soir-là « sous l’emprise de l’alcool ».