reçu par mail / vendredi 28 décembre 2018
Décembre Noir signifie mémoire et action et, comme toute initiative d’attaque directe, cela ne peut exister, avec continuité, que lorsqu’il y a la volonté de passer des mots aux actes, pour rompre avec la normalité de la routine sociale capitaliste et le confort de la vie citoyenne.
Toujours disposé-e-s à agir, nous nous libérons de la fièvre consumériste et du modèle comportemental imposé par l’ordre social et ses traditions de fin d’année. Ainsi, en planifiant, avec ingéniosité et en prenant certaines précautions, l’attaque anarchiste ne cesse pas.
Pour tout cela, à l’aube du 28 décembre nous avons mis le feu à un camion dans la ville de Santiago, sur une commune de la dite « classe moyenne ». Les faits ont été reportés par la presse et nous le confirmons donc maintenant : il ne s’agit pas d’un court-circuit, mais c’était un incendie volontaire bouté par des mains anarchistes au milieu de la nuit entre les rues de leur dégoûtante ville.
Incendier un camion c’est attaquer les méga-machines et structures qui contribuent à la dévastation de la terre. C’est mettre le feu à l’idée de progrès et de civilisation ; c’est notre contribution à l’agitation contre le projet IIRSA-COSIPLAN et la construction de milliers de kilomètres de route que détruisent les écosystèmes pour faciliter la circulation de camions remplis de marchandises, et accélérer l’avancée de la métropole qui pollue notre vie.
En incendiant un camion nous envoyons aussi des signes de fumée à travers le sabotage en solidarité avec la rébellion mapuche et sa lutte pour l’autonomie et son territoire. Parce que le sang de Camilo Catrillanca enflamme l’insurrection contre notre ennemi commun qu’est l’État et le capital.
Nous revendiquons cette action au nom de la Fédération Anarchiste Informelle, outil pour la communication internationale entre anti-autoritaires à travers l’attaque directe. Nous saluons par le feu chaque cellule et individu qui passe à l’action destructrice contre la civilisation, la technologie, les structures et les personnes responsables de l’oppression.
Par cette action nous embrassons les compagnon-ne-s Juan Aliste, Marcelo Villarroel, Joaquin García et Sol Vergara ; Facundo Jones Huala, le machi Celestino Cordova et tous le frères et sœurs qui résistent dans les prisons et communautés ; les compagnon-ne-s d’Argentine qui restent dignes dans et hors de la prison suite à la récente opération répressive de novembre; Alfredo Cospito, Nicolas Gai et tous les compas en prison et en jugement en Italie ; Lisa en Espagne ; Dinos Yagtzoglou, les compagnon-ne-s de la Conspiration des Cellules de Feu, Aggeliki Spyropoulou, et les autres compas en prison en Grèce, et à tous ceux/celles qui aux États-Unis, en France, au Brésil, en Indonésie, en Allemagne, en Espagne, en Russie et partout dans le monde continuent de lutter contre toute forme de domination.
Du Chili à la Grèce, en mémoire de Sebastián Oversluij et d’Alexis Grigoropoulos.
Pour la multiplication des attaques contre le pouvoir.
Pour la libération totale.
Des Complices Incendiaires pour le Sabotage
Fédération Anarchiste Informelle / Front Révolutionnaire International (FAI/FRI)