La Manche Libre / vendredi 2 novembre 2018
Ce vendredi 2 novembre 2018, au lendemain de l’incendie qui a ravagé le bâtiment A de l’Établissement de service et d’aide par le travail (ESAT) de l’Association du Cotentin d’aide et d’intégration sociale (ACAIS), la piste criminelle est clairement envisagée. La Brigade de surêté urbaine (BSU) a apposé plusieurs scellés sur le bâtiment de 1 600 m2, ravagé à 80 %. « Nature de l’infraction : incendie volontaire ». Contacté, le parquet de Cherbourg n’a pas souhaité réagir, « l’enquête étant en cours ».
Pour Luc Gruson, le directeur de l’association, l’origine du sinistre ne fait aucun doute. « J’ai des convictions profondes, pas de soupçons. Le ou les auteurs, comme en avril 2017, ont allumé le feu avec du papier, à l’arrière du bâtiment, en ouvrant les fenêtres. Il n’y a pas la volonté de tuer, puisque le bâtiment est vide. Là, c’était un 1er novembre. L’an dernier, c’était un samedi, quand il n’y avait personne non plus. C’est le même mode opératoire. »
Les 20 % du bâtiment épargnés seront détruits en raison de l’eau qui a arrosé l’incendie. « C’est un coup très rude. 75 personnes en situation de handicap vont être au chômage technique dans les jours à venir« , poursuit le directeur qui a tenu ce vendredi 2 novembre une cellule de crise. « On va mettre des mois à s’en remettre. J’estime les dégâts à un million d’euros environ. Notre marché de Noël était stocké dans ce local. Tout est parti en fumée. »
Selon La Presse de la Manche, « Ce bâtiment de 1600 m2 abrite les ateliers de l’Esat. 70 personnes y travaillent dans les domaines de la menuiserie, de la broderie, de repassage, de métallurgie, et plusieurs autres ateliers de sous-traitance. »