Ouest France / Mercredi 1er août 2018
Les bénévoles de la cathédrale de Laval (Mayenne) sont « meurtris » par cet « acte honteux ». Les tables de plusieurs autels de la cathédrale Sainte-Trinité ont été brisées dans la nuit de mardi 24 juillet 2018 au mercredi 25 juillet. Le commissariat de police de Laval enquête. Quand le portier a quitté les lieux, la veille au soir, tout était normal dans la cathédrale. Ce n’est que le lendemain matin, le mercredi 25 juillet 2018, que les bénévoles de la paroisse ont constaté les dégâts. Bizarrement, ils sont tombés sur un extincteur déposé juste derrière la porte de la cathédrale de la Sainte-Trinité, ouverte en journée mais fermée au public une fois sonnées 18 h.
« Des nappes ont été jetées à terre, des tiroirs ouverts et un pot de plantes vidé de sa terre. On est venus là pour chercher quelque chose qui était planqué : seul du tissu a été volé et les statues sont intactes, observe Jean Gatignole, sacristain référent de l’édifice qui domine tout le centre-ville de Laval. On est meurtris par cet acte honteux. » Plus grave, plusieurs tables d’autels, en marbre notamment, ont été cassées. Le dessus de l’autel dit Magnificat, sans doute le plus beau de la cathédrale et datant de la seconde moitié du XIXe siècle, a été complètement saccagé.
Propriété de l’État, l’incident a fait l’objet d’un dépôt de plainte de la part de l’architecte des Bâtiments de France et la police de Laval continue son enquête afin d’identifier le ou les intrus. En attendant, la cathédrale, propriété de l’État, reste ouverte au public. Se poursuit aussi le diagnostic initié l’an dernier à la demande de la Drac (Direction régionale des affaires culturelles), sur les projets de restauration et d’optimisation de la sécurité de l’édifice, parmi lesquels, justement, le dispositif anti-intrusion.
Par le passé, des dégradations d’une ampleur moins importante et des vols avaient déjà été constatés à la cathédrale de Laval, mais aussi à la basilique Notre-Dame, à Avesnières. Plus récemment, les locaux paroissiaux de la commune de Soulgé-sur-Ouette avaient aussi été la cible de vandales.
« Cette violation de lieux sacrés nous fait beaucoup de peine », déplore le curé de la paroisse, Didier Thirault.