FranceBleu / mercredi 11 avril 2018
Les examens sur internet ont été provisoirement suspendus ce mercredi à l’université Paul-Valéry de Montpellier après une opération de sabotage des serveurs de la faculté. Son président, Patrick Gilli, attribue cette opération aux « casseurs » et « bloqueurs » qui occupent actuellement l’université.
Ce n’est pas un simple bug informatique ou l’intrusion soudaine de hackers qui a empêché ce mercredi les étudiants de l’université Paul-Valéry de passer leurs examens sur internet, comme cela était prévu dans le cadre du mouvement entamé depuis plusieurs semaines. Mais une véritable opération sur les serveurs informatiques de la faculté.
Son président, Patrick Gilli, confirme ce mercredi après-midi, une « attaque » effectuée par des « casseurs » ou « bloqueurs ». Les mêmes vraisemblablement que ceux qui occupent les lieux depuis plusieurs semaines. Plusieurs individus auraient donc forcé la porte du local contenant les serveurs informatiques de l’université puis endommagé ces derniers. Les serveurs ont été arrachés ou débranchés.
Conséquence, les examens sont provisoirement interrompus au moins jusqu’à vendredi.
Dans un communiqué, la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal dénonce un acte « intolérable » et une « prise en otage des enseignants et des étudiants ». « Il est intolérable qu’un groupe violent détruise le matériel de l’université et prenne en otage les enseignants et les étudiants qui ont besoin de valider leurs examens de fin d’année pour pouvoir poursuivre leur scolarité ».
Le préfet de l’Hérault et la rectrice de l’académie de Montpellier expriment également leur indignation face à ces actes de délinquance, « un groupe d’individus, mettant en péril le fonctionnement de l’Université »
Une enquête a été diligentée immédiatement par les services de la Police nationale. […]