La Zarzamora / mercredi 10 décembre 2025
C’est l’État : le compagnon anarchopunk Jorge Esquivel, « El Yorch », est décédé
Mardi dernier, le 9 décembre, à 11h30, Yorch, un compagnon anarchopunk, qui était dans un état grave depuis plusieurs jours, après avoir été privé, en prison, des soins médicaux nécessaires, est décédé. Yorch, qui est mort aux mains de l’État carcéral mexicain [voir ici ; NdAtt.], sera enterré au cimetière San Nicolás Tolentino, av. San Lorenzo, dans le quartier San Juan de Iztapalapa.
Yorch était maintenu sous respiration artificielle, à la suite d’une lésion neurologique provoquée par le manque, en prison, des soins médicaux appropriés, compte tenu de la gravité de son état de santé. Les problèmes remontent à 2019, quand Yorch a souffert d’une appendicite qui n’a pas été traitée à temps ; à partir de là, a commencé une détérioration progressive de son corps, qui est augmentée avec son emprisonnement et l’obstruction constante des matons et du système judiciaire, qui ont empêché son accès aux soins de santé.
Ses ami.es ont annoncé la triste nouvelle ainsi : « Aujourd’hui, à 11h30, notre cher compagnon et frère Yorch a livré sa dernière bataille, pour quitter son corps fatigué et détérioré. Nous vous tiendrons informé.es pour que, le moment venu, vous puissiez nous accompagner, pour nous étreindre et dire adieu à notre frère. Pour le moment, IL N’Y A BESOIN DE RIEN (ni argent, ni rien), tout est couvert et nous nous organisons pour les questions logistiques, il ne manque plus que la partie administrative, pour qu’ils nous le remettent et ensuite, OUI, nous aurons besoin de votre présence aimante, de toute sa grande famille choisie, qui a été une partie si important de sa vie ».
Dans le média libre et autonome Noticias de Abajo, on a déploré la mort de Yorch et dénoncé l’État comme responsable : « C’est l’État qui a enlevé la vie à Yorch, le même État qui, par un montage, avec la complicité des autorités de l’UNAM [Université nationale autonome du Mexique] et des gouvernements de la Ville d Mexico, l’a emprisonné. Le même État qui, avec ses prisons et son système carcéral et judiciaire, arrache la vie aux prisonnier.es politiques. Il a été assassiné par la négligence de l’État, il a été séquestré pendant plusieurs années par un mauvais gouvernement, sur la base de mensonges. Il a été persécuté et harcelé par les autorités universitaires. Et après l’avoir accusé à deux reprises pour la même affaire, après avoir inventé des faux motifs pour l’arrêter, ils l’ont maltraité, car on lui a refusé les soins médicaux dont il avait besoin, pendant cette séquestration de la part de État mexicain.
Il a quelques jours, nous avons publié sur La Zarzamora un article sur la gravité de l’état de santé du jeune anarchopunk Jorge Esquivel « El Yorch » et en vérité il est dur de donner certaines informations. Il est terrible de constater que la vie de nos compas en prison est constamment en danger, que tout problème de santé peut s’aggraver sans aucune possibilité de le soigner, à l’intérieur de la prison. Nous savons que l’État, censé garantir la vie des détenu.es, essaye en réalité de nous isoler et de nous éliminer. On ne peut plus tolérer les morts en prison.
Depuis le sud d’Abya Yala, nous envoyons de la force et de l’amour à ses compas, ainsi que toute notre haine et notre mépris aux matons et à l’État, responsable de toute mort en prison.





















































