Indymedia Nantes / lundi 27 octobre 2025
A NGE, Comte TP, Veolia etc.
Une route de plus vers nulle part
poème d’une attaque contre Cheval TP et la SNCF
on pourrait croire que tôt ou tard
les villes se cognent à des limites
qu’autour ça craque de zones et d’sites
et qu’on peut plus aller plus vite
on pourrait s’dire que ça suffit
béton bitume aménag’ments
ils s’enrichissent à l’étal’ment
complices sont les gouvernements
on pourrait cesser d’ignorer
qu’ils extraient des tonnes de matières
toues ces gravières et ses carrières
la terre pleure des larmes de poussière
on pourrait peut être sout’nir
celleux qui s’battent contre le désatre
de St Péray à Toulouse-Castre
rebelles diurnes ou sous les astres
on pourrait se rendre en Ardèche
où les machines saccagent la plaine
les réfractaires ils les malmènent
ballet de keufs de camions-bennes
ils pourraient apprendre à nous craindre
ceux qu’ont les lois de leurs cotés
ou les moyens d’les contourner
ils parient leurs propriétés
on pourrait attendre qu’y fasse noir
franchir les clôtures en silence
disposer nos bouteilles d’essence
éclairer c’trou de not’ vengeance
on pourrait entendre le lend’main
« ah les vandales, ah les vauriens »
leurs commentaires ça nous fait rien
l’incendie nous a fait du bien
une dernière strophe pour la route
qu’celle-ci se fasse ou se fasse pas
on calcule pas les résultats
on joue on s’aime et on se bat
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Le Dauphiné Libéré / lundi 27 octobre 2025
Ce lundi 27 octobre, la voie TGV est coupée dans les deux sens au niveau de Saint-Marcel-lès-Valence, dans la Drôme, depuis plusieurs heures.
Cette interruption du trafic intervient après que des câbles ont été brûlés le long de la ligne ferroviaire. Selon nos informations, ce sinistre est à l’origine de l’énorme perturbation en cours de la ligne TGV Sud-Est, dont le retour à la normale est espéré pour ce mardi matin.
Rue des Barrys, en face de la ligne TGV, une carrière du groupe Cheval a aussi été victime d’un incendie. Un bâtiment a été emporté par les flammes et des engins de chantiers à l’extérieur ont été calcinés.
Ce matin, les incendies ont été éteints grâce à l’action des sapeurs-pompiers dans la nuit. Les pertes seraient toutefois estimées à plusieurs millions d’euros, selon nos informations.
Une enquête a été ouverte par la gendarmerie pour déterminer les circonstances des sinistres. Le grand nombre de départ de feux sur une zone restreinte laissent penser à un acte de sabotage.
Même journal, même jour, quelques extraits du suivi de la journée
[…] Dans la matinée, ce 27 octobre, plusieurs agents de la SNCF sont intervenus pour rattacher avec des pinces un grillage, sectionné à seulement quelques mètres de la ligne TGV. « Quand on est arrivé pour faire les réparations, on s’est rendu compte qu’il y avait assez d’espace pour faire passer un homme », remarque l’un des hommes en gilet orange, posté sur un carré d’herbe.
« Ce n’est qu’en arrivant sur place qu’on peut mesurer l’ampleur des dégâts. On pense qu’il y a eu un acte de malveillance », souligne un autre agent SNCF, un peu plus loin. Selon ce dernier agent, « une dalle a été soulevée pour accéder aux chemins de câbles le long de la voie ferrée. Ces derniers ont ensuite été brûlés. » Ce qui a engendré des conséquences désastreuses sur la ligne pour le TGV. « Pour nous, ça représente une perte financière énorme. […]
[…] Le dirigeant [régional de SNCF Réseau] a précisé que « le feu a été mis directement dans les chambres de tirage des câbles », sorte de boîte en béton où sont tirées les câbles de fibre optique pour être connectés au réseau, sans disposer de « plus de précisions sur le mode opératoire ». […]
[…] Dans un communiqué, le ministère des Transports fait le point sur le trafic ferroviaire. « Les circulations ferroviaires ne sont plus possibles entre Valence Ville et Lapalud, sur la ligne à grande vitesse (LGV). Les trains sont détournés par la ligne classique, ce qui entraîne une réduction des plans de transport. Une centaine de TGV seront impactés aujourd’hui (suppressions totales, partielles ou retards), sur les 3 opérateurs présents sur cette ligne à grande vitesse : SNCF Voyageurs, Trenitalia et Renfe (qui exploite aussi les chemins de fer espagnols). […]
Extrait d’ici (France bleu) / lundi 27 octobre 2025
[…] Le trafic est fortement perturbé depuis 6 heures après un acte de vandalisme sur la ligne à grande vitesse entre Lyon et Avignon. Sur son site internet, la SNCF évoque un « incendie sur des câbles de signalisation » qui est à l’origine de ces perturbations, « un acte de vandalisme ». La société ferroviaire relate 16 câbles à remplacer sur un tronçon de 25 mètres. Selon le ministère des transports, l’acte de malveillance a des conséquences pour une centaine de TGV supprimés totalement, partiellement ou retardés.
Selon ICI Drôme-Ardèche, un premier incendie a eu lieu aux alentours de 4 heures, ce lundi 27 octobre au matin, sur la commune d’Alixan, à côté de Valence. À cette heure-là, l’alarme se déclenche le long des voies ferrées. Là, 5 mètres de câbles ont été incendiés.
Un second incendie a eu lieu, plus tard dans la matinée, sur le site de la carrière des Barris appartenant au groupe Cheval, le long de la voie ferrée à Saint-Marcel-lès-Valence. Là, ce sont les installations mêmes de la carrière qui ont été endommagés, cinq engins de chantiers (comme des tombereaux et une pelleteuse) sont partis en fumée, une information confirmée par le propriétaire du site qui déplore « plusieurs millions d’euros de pertes financières ».
Sur son site internet, la SNCF évoque un retour à la normale à compter du « mardi 28 octobre 2025 ». De nombreux TGV entre Paris et Marseille, Montpellier ou Nice, sont d’ores et déjà supprimés. Toutefois, lors d’un point-presse organisé à la mi-journée, la SNCF dit espérer « un retour progressif à la normale dès ce soir ». Si aucun vol n’a été constaté, les dégâts sont importants et les réparations sont délicates. 16 câbles ont été endommagés et chacun comporte « 72 brins qu’il faut raccorder un par un » explique Frédéric Guichard, directeur SNCF réseau, arrivé sur les lieux de l’incident. Les perturbations ne concernent pas la ligne entre Paris et Lyon.
Selon un communiqué du ministère des transports , face à l’évolution de la menace, SNCF Réseau a renforcé son dispositif de sécurité. Il implique notamment la surveillance 24/24h des 28.000 km de lignes par 3200 agents de la sûreté ferroviaire en collaboration avec la police et la gendarmerie.
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Mise à jour du 28 octobre
extraits de France Info / mardi 28 octobre 2025
Lundi, les déplacements d’au moins 50 000 voyageurs ont été perturbés. Le trafic a repris normalement sur la LGV Sud-Est mardi matin. À l’origine de ces problèmes de circulation : un incendie vers 4 heures du matin, dans la nuit de dimanche à lundi, sur des câbles de signalisation et de communication, près de Valence, dans la Drôme. Mais ce qui intrigue les enquêteurs, notamment les gendarmes, c’est un autre incendie, survenu quelques minutes auparavant.
Vers 3h30 du matin, cet autre incendie est signalé dans une carrière située non loin de là. Il s’agit d’un terrain exploité par le groupe Cheval, une entreprise de BTP qui participe au projet controversé de l’échangeur autoroutier de l’A7. Dans cet incendie, cinq engins de chantiers sont pris pour cible et détruits par les flammes. Le préjudice est estimé par la société à plusieurs millions d’euros. […]
Le ministre des Transports explique par ailleurs que « c’est compliqué » de sécuriser l’ensemble du réseau ferroviaire français, « le patrimoine des Français », qui cumule « 28 000 km de voies ». Les moyens investis dans ce but sont « importants – une centaine de millions d’euros par SNCF Réseau tout au long de l’année – avec des techniques modernes comme des trackers GPS, et des drones, des alarmes », souligne-t-il.
« Sécuriser totalement » l’ensemble des infrastructures relève de la mission impossible, estime Philippe Tabarot. Il n’y aura pas de « risque zéro », prévient-il, mais pour lutter contre les « 10 000 intrusions par an » sur les sites de la SNCF, « les techniques existent aujourd’hui » pour « protéger un certain nombre de points névralgiques ».
Extrais d’ici (France Bleu), même date
[…] Le président du groupe de BTP Cheval, Jean-Pierre Cheval, évalue mardi 28 octobre sur ICI Drôme Ardèche (ex-France Bleu) entre « cinq à six millions d’euros » le montant des dommages matériels causés par l’incendie qui a détruit cinq engins de chantier dans la nuit de dimanche à lundi, à la carrière des Barris à Saint-Marcel-lès-Valence, dans la Drôme. L’entreprise a été frappée quelques minutes avant l’incendie de plusieurs mètres de câbles de signalisation dans le secteur de Valence, un acte de vandalisme qui a paralysé le trafic des trains toute la journée de lundi sur la LGV Sud-Est. […]
« Les dégâts sont considérables puisque c’est un préjudice matériel important, les installations ont été détruites par l’incendie, du matériel aussi à proximité, cinq engins », détaille Jean-Pierre Cheval. « Les départs de feu étaient distincts et distants, l’acte criminel va être reconnu, c’est regrettable », poursuit le chef d’entreprise. « On est à proximité du sinistre qu’a subi la voie TGV […]
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Mise à jour du mercredi 29 octobre 2025
ici (France Bleu) / mercredi 29 octobre 2025
Les forces de l’ordre renforcent la surveillance autour des sites de BTP dans la Drôme et l’Ardèche depuis l’incendie criminel d’une carrière de Saint-Marcel-lès-Valence, dans la Drôme, la nuit du dimanche 26 au lundi 27 octobre 2025. En plus des câbles qui ont été brûlés cette nuit-là le long des voies ferrées à Alixan, provoquant la suppression d’une centaine de TGV, des engins de terrassement et des installations de transformation de matériaux ont aussi été incendiés sur ce site. Sur ICI Drôme-Ardèche, son propriétaire déplore six millions de pertes et une mise à l’arrêt « d’au moins six mois ». La piste de l’ultragauche est privilégiée par les enquêteurs, qui travaillent sur d’autres actions similaires.
En plus de l’incendie criminel de la carrière de Saint-Marcel-lès-Valence, les enquêteurs de la section de recherche de Grenoble travaillent aussi sur quatre autres actions similaires. Dans tous ces cas, ce sont des chantiers ou des entreprises qui produisent des matériaux de construction qui ont été incendiés au cours des derniers mois dans la Drôme, l’Ardèche ou l’Isère. Parmi elles, l’usine Lafarge au Teil, au sud de Montélimar, où deux camions ont été brulés dans la nuit du 20 au 21 août 2025. [voir ici ; NdAtt.] […]



























































