Act for freedom now! / mercredi 6 août 2025
Le vendredi 18 juillet, le tribunal a terminé le procès de la « Conspiration de la vengeance », dans lequel le compagnon anarchiste Andreas Floros était jugé. Après la demande d’acquittement de la part du procureur, le tribunal a déclaré à l’unanimité l’innocence du compagnon, avec le bénéfice du doute en ce qui concerne son appartenance au groupe et avec un acquittement complet en ce qui concerne les autres chefs d’accusations ; Andreas a été libéré de la prison de Korydallos quelques heures plus tard. Plus de soixante-dix personnes se sont rassemblées en solidarité, à l’intérieur et à l’extérieur de la salle d’audience, qui était étroitement bouclée par toute sorte de forces spéciales de la police, en brisant le silence assourdissant, typique de tout tribunal, avec des slogans solidaires, en soutenant Andreas et toute personne persécutée.
Cet acquittement arrive après quinze mois pendant lesquels Andreas a été otage dans les prisons d’Amfissa et de Korydallos, même si, dès le premier instant de son arrestation, il a nié toute accusation dans ce scénario, autrement sombre, produit par l’anti-terrorisme. Une fois de plus, il a été prouvé que l’anti-terrorisme, en s’appuyant sur le cadre législatif de l’article 187A [association de malfaiteurs ; NdAtt.], organise des persécutions contre des anarchistes et des individus en lutte. De cette manière, ils ont essayé à plusieurs reprises de répandre la peur autour de quiconque ose remettre en question les diktats dominants du système d’exploitation et s’y opposer.
Dans une affaire où de nombreux paramètres devaient être pris en compte par le monde de la solidarité, nous avons été témoins des méthodes vengeresses, non seulement contre notre compagnon, mais aussi contre les autres accusé.es, qui visaient à étayer le scénario anti-terroriste et, en fin de compte, à imposer des lourdes peines à la plupart d’entre eux/elles. Dans un tribunal où aucune preuve cohérente étayant l’utilisation de l’article 187A n’a été présentée par le service de police qui avait mené les enquêtes, l’accusation de terrorisme est devenue une fois de plus le cheval de Troie pour que les scénarios et les méthodes de l’État et des grand médias puissent être validés.
Ainsi, les accusés qui ont été condamnés en vertu de l’article 187A ont reçu, dans cette première instance judiciaire, des longues peines, allant de 15 ans et jusqu’à 37 ans, dans le cas de l’anarchiste Fotis Tziotzis (on s’attendait à une peine de 20 ans), qui, même s’il était emprisonné quand les faits jugés ont eu lieu, a été condamné pour « instigation morale » pour toutes les actions, ainsi que pour avoir « dirigé » l’organisation. En même temps, aucune circonstance atténuante n’a été reconnue, même pour les accusé.es qui « tombaient » sous le coup de l’article 187A.
Face à tout cet récit d’horreur, pendant toute sa détention, quinze mois maintenant, le compagnon Andreas a gardé une position militante cohérente. Il a publié des textes sur son affaire et sur des questions sociales/de classe plus larges et a participé par téléphone à plusieurs événements. De plus, un mouvement de solidarité a été mis en place, avec des dizaines d’événements et d’actions dans plusieurs villes. Le mouvement de solidarité a réussi à renverser le climat de terreur que la police avait essayé d’imposer, en particulier dans la ville de Patras. Le monde qui lutte s’est retrouvé dans les rues et s’est opposé à la répression, dans une époque d’accélération de la violence étatique et d’imposition d’un totalitarisme moderne.
Le cas d’Andreas résume toute la fureur vengeresse de l’État et de la police contre ceux/celles qui soutiennent sans faille les opprimé.es et les exploité.es, du côté de celles/ceux qui se trouvent au bas de l’échelle sociale de ce monde.
Contre ceux/celles qui ne tolèrent pas la répression, le fascisme, le sexisme, la guerre, la mort et la pauvreté. Contre celles/ceux qui luttent pour un monde de liberté, d’égalité et de solidarité.
Des luttes auto-organisées, sans médiations et inflexibles contre la répression, les manipulations de l’État et la peur.
La solidarité ouvre des chemins vers la liberté.
Nous avons un monde entier à gagner – Nous avons toute une vie pour essayer.
Assemblée de solidarité avec le compagnon anarchiste Andreas Floros (Athènes, Patras)





















































