Il Rovescio / lundi 14 avril 2025
Opération Scripta Scelera : Acquittement pour les anarchistes inculpés dans le procès de Massa pour la publication de Bezmotivny. Une condamnation à huit mois pour offense à l’honneur ou au prestige du Président de la République
Le 8 avril 2025 est tombée la sentence du procès avec jugement immédiat en cours à Massa contre quatre compagnons anarchistes, inculpés pour la publication du bimensuel anarchiste internationaliste Bezmotivny (opération répressive du 8 août 2023). Les inculpés – visés par l’opération avec six autres, pour lesquels la procédure est restée dans la phase d’enquête – étaient accusés de provocation aux crimes et délits et d’apologie de délits de terrorisme (art. 414 du code pénal, § 1, 3 et 4), avec la circonstance aggravante de la finalité de terrorisme (art. 270 bis du code pénal, § 1), pour la publication de la soixantaine de numéros de Bezmotivny, ainsi que d’offense à l’honneur ou au prestige du Président de la République (art. 278), pour un article précis (« Souffler sur le feu », publié dans Bezmotivny, première année, n°17, du 25 octobre 2021).
Tous les inculpés ont été acquittés du chef d’inculpation de provocation aux crimes et délits avec des circonstances aggravantes, « parce que les faits n’ont pas eu lieu », tandis que le seul Luigi a été condamné à huit mois, sans application de la récidive, pour offense à l’honneur ou au prestige du Président de la République (les trois autres inculpés ont été acquittés de cette accusation aussi, « pour ne pas avoir accompli le fait »). En outre, la demande d’indemnisation des dommages-intérêts présentée par l’avocat de l’État a été rejetée.
À la fin du réquisitoire, lors de l’audience précédente, le 1er avril, le procureur Manotti, de la Direction anti-mafia et antiterrorisme du district de Gênes, avait demandé sept ans de prison pour Gino, six ans pour Luigi (avec la révocation de la suspension de la peine pour une ancienne condamnation, qui lui avait été infligée par le tribunal de Ravenna), ainsi que cinq ans et six mois chacun pour Gaia et Paolo, alors que l’avocat de l’État, représentant la Présidence du Conseil des ministres, avait demandé une indemnisations des dommages-intérêts d’un demi-million d’euros