Russie : Résistance radicale (du 1er au 14 mars 2025)

A2day / samedi 15 mars 2025

Moscou

Les médias russes pro-gouvernement ont rapporté que, le soir du 6 mars, Nikita P., un étudiant de 17 ans, s’est rapproché du bâtiment du FSB [le service de renseignement intérieur de la Fédération de Russie, héritier du KGB soviétique ; NdAtt.], sur la rue Loubianka, à Moscou ; il a versé un liquide inflammable, d’une bouteille en plastique, sur la porte du bureau et il a mis le feu à la porte trempée. Le jeune a été interpellé. Pendant l’interrogatoire, il a admis qu’il avait « perpétré l’incendie selon les instructions qu’il avait reçues auparavant par des arnaqueurs ». Si tout cela est vrai, la tâche de ces « arnaqueurs » est évidemment de discréditer les véritables actions de guérilla, qui, malgré tout, continuent. Après tout, même en cas de cessation des hostilités en Ukraine, la tâche de démanteler le régime totalitaire russe reste pertinente.

 

Kazan

Le 7 mars, la voiture d’un employé du commissariat militaire a été incendiée, à Kazan. Un partisan a mis le feu à la voiture, immatriculée sous les identifiants du commissariat militaire de la République du Tatarstan. Selon la version préliminaire des forces de l’ordre, la voiture a été aspergée avec un mélange incendiaire, par un homme non identifié. Elle a pris feu vers quatre heures du matin, près des maisons près des rues Rotornaya et Botanicheskaya.

 

Toula

Le 8 mars, à Toula, des partisan.es ont incendié des voitures appartenant à des employés du groupement de recherche et de production Splav.
NPO Splav est une entreprise industrielle militaire, qui fabrique les lance-roquettes multiples Grad, Smerch et Uragan.

 

Région de Tver

Le 12 mars, le mouvement de guérilla Osvoboditel a annoncé la destruction d’un système de défense antiaérienne S-300, dans la région de Tver. Selon une vidéo tournée par les guérillero.as, on peut déterminer que le poste de contrôle, avec le radar, dont le coût est estimé à 160 millions de dollars, a été endommagé. Le système S-300 se compose de trois éléments principaux : un radar pour détecter les cibles à basse altitude, un poste de contrôle avec radar de conduite de tir et des lanceurs. Le poste de contrôle éliminé est un élément clef, sans lequel le système perd sa capacité de combat, jusqu’à l’arrivée de nouveau matériel. Selon les guérillero.as, la destruction a eu lieu à un coût minime : l’opération n’a nécessité que cinq litres d’essence, d’une valeur de quelques centaines de roubles [quelques euros, sachant qu’un rouble équivaut à environ un centime d’euro et qu’en mars 2025, en Russie un litre d’essence coûte en moyenne 60 centimes d’euro ; NdAtt.]. En même temps, le prix de l’équipement mis hors service est estimé à 160 millions de dollars.

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