Athènes (Grèce) : Les vitrines de plusieurs supermarchés brisées

Act for freedom now! / jeudi 13 mars 2025

Lundi j’ai quelque chose, mardi je n’en peux plus, mercredi je m’ennuie, jeudi je ne peux plus attendre, vendredi matin… fuck les patrons.

Qu’est-ce que c’est une vitre cassée sur le trottoir, tôt le matin ? Qu’est-ce que l’antivol sur du miel a à voir avec le contrôle et le façonnement de nos désirs ? Pourquoi les offres de réduction ne sont-elles pas une solution alternative ?

Lorsque les questions augmentent, parfois vous devez briser le mur qui vous sépare des réponses nécessaires. Et si le mur est en verre, tant mieux.

La vérité est que nous sommes impatient.es. Nous ne pouvons pas attendre que les prix baissent d’eux-mêmes, ni que l’État cesse de nous vendre de la merde et les supermarchés de nous la servir. Cependant, nous attendons tout aussi impatiemment les sourires de ceux/celles qui ne trouvent pas « inattendue » cette réponse à ce régime de double pauvreté. Celles/ceux qui se rendent au travail le matin et qui sont heureux.ses de voir les visages effrayés des enflures qui se font de l’argent sur notre nourriture, quand leur propriété est touchée.

Nous exhortons à trouver le mécontentement dans l’exploitation et l’ennui superficiels, ordinaires, quotidiens du travail capitaliste. Pas dans l’organisation du travail contre ses patrons. Que les moyens de créer et de répondre aux besoins deviennent communs. Que nous ne dépendions pas toujours des autres pour vivre.

Le « bien » que vous ne pouvez ni acheter ni voler, de qualité dégradée et standardisé, devient pourtant l’objet dominant de notre désir. Les systèmes de sécurité, les aimants, les caméras, les doubles vitrages protègent les choses dont nous avons besoin pour vivre.

N’ayant pas de lien direct avec nos besoins de base, comme la nourriture et les soins corporels, nous attachons notre désir aux appétits avides de l’État et des patrons.

Notre imagination a du mal à se libérer des objets qui nous manquent. Peu importe la hausse des prix, nous aurons toujours besoin de supermarchés, si nous ne prenons pas en charge l’organisation de nos vies et de nos besoins. Nous brisons leurs vitrines pour ne pas nous habituer à la mort dans les magasins. Dans la chaîne production-consommation, les vitrines qui ne se brisent pas ont nos corps comme marchandise.

Nous choisissons de garder foi dans des communautés qui travaillent pour elles-mêmes, qui ne sont pas liées au dommage et au profit. Pour des relations qui ne dépendent pas d’intermédiaires, d’agents ou, en général, de connards qui nous imposent une façon de vivre.

Le mercredi 18 et le jeudi 19 décembre, nous avons mené une série d’attaques, en brisant des vitrines de supermarchés et un distributeur automatique de billets dans les quartiers d’Athènes suivants : Glyfáda, Kaisarianí, Zográfou, Káto Patíssia, Ilíssia, Chalándri, Kypéeli.

GUERRE À LA GUERRE DES PATRONS.
SOLIDARITÉ AVEC CELLES/CEUX QUI SONT PERSÉCUTÉ.ES POUR LEUR ACTIVITÉ POLITIQUE.
SOLIDARITÉ AVEC LES COMPAS EMPRISONNÉ.ES ET POURSUIVI.ES POUR L’AFFAIRE D’AMBELÓKIPI.
FORCE À LA COMPAGNONNE BLESSÉE MARIANNA M.
KYRIAKOS EST L’UN DE NOUS,
UN COMPAGNON, POUR TOUJOURS SUR LES RUES DU FEU.

Les massettes d’à côté

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