extrait de La Grappe / dimanche 2 février 2025
Finistère, 02 février – Le Fest-Deiz à Fouesnant a battu son plein tout l’après midi : autour de 800 personnes se sont rassemblées dans le Finistère cet après-midi pour faire valser Bolloré ! Lors de ce carnaval populaire antifasciste dans le fief historique de Bolloré, des danses bretonnes se sont enchaînées dans la joie et la bonne humeur avant de partir marcher en musique et en chanson. Les danseur.euses, masqué.es et déguisé.es, armé.es de leurs plus beaux drapeaux et banderoles sont parti.es déambuler, toujours en musique, au son des batucada et fanfare !
Un décrochage a été tenté pour aller danser directement dans sur le parquet de l’hôtel de Bolloré. L’entrée en a été redécorée de slogans antifascistes : un moyen de rappeler que Vincent Bolloré y hébergeait des membres de groupuscule d’extrême droite qui faisaient la sécurité sur l’île des Glénans de Bolloré à proximité de la côte. Des militant.es ont essayé de déborder les forces de l’ordre pour atteindre l’entrée, une équipe a magnifiquement fait sauter le cadenas de l’hôtel pour permettre à la foule de rentrer pour poursuivre le Fest-Deiz chez Bolloré. De l’autre côté du portail, les gendarmes arrivés en nombre pour défendre la propriété de Vincent Bolloré ont bloqué l’accès à la salle de bal. Qu’à cela ne tienne, après ce bol d’énergie collective, les breton.nes et leurs allié.es venus de toute la France reviendront pour faire la fête à Bolloré et poursuivre la lutte contre l’antifascisme !
Le Télégramme / lundi 3 février 2025
Quelque 550 personnes se sont rassemblées dimanche 2 février à l’appel du collectif « Lever les voiles », pour dénoncer « l’empire Bolloré ». Dans l’après-midi, ponctué de chants et de danse festifs, un petit groupe de manifestants encagoulés a tenté de s’introduire dans l’hôtel Thalamot, récemment [en 2015 ; NdAtt.] acquis par Vincent Bolloré en vue de le réhabiliter [et parce qu’il est limitrophe du palais familial… ; NdAtt.]. Ces derniers ont été rapidement repoussés par les forces de gendarmerie, qui ont été au passage la cible de caillassages.
Les manifestants ont néanmoins eu le temps de briser une des vitres de la façade et de taguer les panneaux fixés sur les murets d’enceinte. Après ce moment de tension, les gendarmes ont maintenu un dispositif de surveillance jusqu’à minuit. Aucune autre dégradation n’a été commise suite à ce rassemblement. Les services de la Ville, eux, auront néanmoins de quoi faire car de nombreux autocollants revendicatifs ont été apposés un peu partout dans la commune.
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Gennevilliers (Hauts-de-Seine) : Le parking cadenassé
Desarmer Bolloré / lundi 3 février 2025
Pour ralentir la facsisation de la société par Bolloré, quoi de mieux que d’empêcher ses médias de fonctionner. A Genevilliers, l’entrée du site Prisma Media a été bloquée dans la nuit de dimanche à lundi pour en barrer l’accès lundi matin.
Voici le communiqué des cadenasseur.euses : « Pour profiter de leur parking, les travailleu.r.se.s du bâtiment qui héberge Prisma media à Gennevilliers (banlieue parisienne) devront attendre un peu. Dans la nuit, une chaîne a été posée au portail qui barre l’accès en dehors de horaires de travail. Comme beaucoup de journalistes travaillent là, on les invite à nous raconter le temps que ça a pris de casser la chaîne, comment ont réagi leur direction. Par exemple vous pouvez publier sur parisluttes.info ! Il n’y a rien de personnel c’est pas contre vous mais contre Bolloré qui finance le fascisme. Nous on est cool, on a préféré vous gâcher votre lundi plutôt que votre week-end ! »
Prisma Media est un groupe de presse écrite conséquent détenue par Vincent Bolloré, on y retrouve des titres comme Capital, Géo, Voici, Femme Actuelle, etc. A Prisma Media, après avoir absorbé le groupe dans Vivendi en 2021, Bolloré y a pratiqué sa méthode de casse sociale, lui valant le surnom du « Boa » par l’ancien secrétaire de CSE de Prisma Media. Plus de la moitié des journalistes avaient quitté le navire et ceux restants subissent une forte pression en interne, les départs continuent de se multiplier : un moyen pour Bolloré de vider de sa substance des médias qu’il peut ensuite mettre au service de sa croisade idéologique. L’emprise de Bolloré sur la presse écrite et les médias d’informations de manière générale lui permet d’avoir des outils puissants de diffusion de ses idées réactionnaires. […]
C’est d’ailleurs cette même presse qui est écoulée dans les Relay qui ont été ciblées en pleins d’endroits partout en France pendant les journées d’actions.