Budapest Antifascist Solidarity Committee / jeudi 15 janvier 2025
Le tribunal français a accédé à sa demande
Lors de l’audience d’aujourd’hui devant la Cour d’appel française [de Paris ; NdAtt.], Gino et ses avocats ont obtenu un succès important. Leur demande d’exclure son extradition a été acceptée, du moins pour le moment.
Le tribunal français a constaté – comme l’a fait la justice italienne dans le cas de Gabri – qu’en Hongrie il y a des manquements systématiques au droit à un procès équitable. En outre, le tribunal français a demandé aux autorités hongroises des informations complémentaires sur une éventuelle situation de détention, ainsi que sur le déroulement d’un éventuel procès en Hongrie. Il s’agit en particulier d’exiger des garanties qu’un éventuel procès porte sur des faits et non sur l’orientation politique de l’inculpé (sic !). Les autorités hongroises ont maintenant quinze jours pour transmettre les informations demandées au tribunal français. Une nouvelle audience est prévue pour le 12 février, à 14 heures. Jusqu’à là, Gino reste en détention provisoire.
Après que les tribunaux français eux aussi s’interrogent sur l’état de la Justice [hongroise] et les conditions dans lesquelles celle-ci agit et qu’ils constatent même des manquements systématiques, nous nous demandons encore plus comment tout cela a pu échapper à la Justice allemande ? L’impression se renforce que les motivations politiques des enquêteurs et des juges allemands en soient la raison la plus forte, plus importante qu’un procès équitable. Entre-temps, deux autres pays de l’UE ont pu constater ce que les autorités allemandes n’ont pas été en mesure de constater. Les problèmes systématiques au sein de l’appareil judiciaire hongrois, ainsi que des conditions de détention inhumaines. Ces deux choses ne peuvent en aucun cas être acceptées, nous les dénonçons avec véhémence.
Nous continuons à exiger la libération de tou.tes les antifas criminalisé.es et emprisonné.es. Nous exigeons que les autorités allemandes – comme l’ont fait celles italiennes et françaises – ne refusent plus une analyse factuelle de la situation en Hongrie et surtout qu’elles renoncent à leurs motivations politiques. Ils veulent, de cette manière, continuer à mettre la pression sur des camarades qui n’ont toujours pas été attrapé.es, ainsi que sur leur entourage. Il est donc indispensable pour nous d’exprimer notre solidarité sans faille envers nos ami.es et camarades !
Liberté pour Tobi, Anna, Maya, Gabri, Hannah, Johann et Gino !
Free All Antifas
BASC