Il Rovescio / mardi 7 janvier 2025
Sanitalia a remporté le contrat à 8,4 millions d’euros pour la gestion du CPR [équivalent des Centres de rétention administrative français ; NdAtt.] de Turin, fermé par les révoltes de mars 2023. Après le partenariat avec l’équipe de football Toro, après les cliniques pour personnes souffrant d’Alzheimer, Sanitalia vise aussi le business de l’accueil. Des 27 000 euros de bilan en 2013, elle passe à 14 millions en 2023, surtout grâce aux riches contrats de gestion d’une partie de la machine du racisme d’État : elle gère des Centres d’accueil extraordinaire dans la province d’Asti et à Chiaves, en val di Susa, et en 2024 elle essaye de décrocher la gestion des centres d’expulsion en Albanie [où l’État italien veut enfermer des sans-papiers, en attendant de les expulser ; NdAtt.], à Milan et aussi à Turin.
La rhétorique de l’accueil de l’État italien cache un système raciste qui marche et travaille à plusieurs niveaux : de l’exploitation au travail, au contrôle des corps, des documents et des mouvements.
Le CPR n’est que l’une des parties de ce mécanisme et Sanitalia et toutes les autres entreprises, institutions et coopératives qui collaborent à son fonctionnement en sont des complices directes.
CONTRE LE RACISME D’ÉTAT, CONTRE TOUTE CAGE ET CEUX QUI EN SONT LES COMPLICES.
[voici quelques témoignages d’une visite à un des bureaux de Sanitalia, à Turin]