de.indymedia.org / samedi 4 janvier 2025
Aujourd’hui, en début de soirée, nous avons attaqué, avec des marteaux, des pierres et de la peinture ordinaire, la maison luxueusement rénovée, et anciennement occupée, du « Stö » – au 34, Bornaischen Straße.
La rénovation de luxe et les loyers chers de la première maison dans le Stö, une rue caractérisée par ailleurs par des projets d’habitation et des formes de vie collective, constituent une nouvelle intensification de la gentrification dans le quartier de Connewitz. Les escaliers devant la maison était aussi un point de RV pour toutes les personnes du quartier. Ici, les nouveaux riches peuvent maintenant découvrir le « charme alternatif » du quartier, si cela va dans le sens des spéculateurs immobiliers. En 2020, quand le bâtiment était vide depuis des années, le B34 a été occupé dans le cadre du « chantier de lutte sociale », qui, avec différents discussions et actions, a essayé de passer à l’offensive contre la gentrification de nos quartiers.
Ceux/celles qui ont suivi l’histoire récente des Autonomes dans ce pays, mais surtout à Leipzig, savent que nous ne cédons pas facilement nos quartiers, sans combattre. Même si nous ne pouvons pas toujours gagner, il nous a toujours été possible de toucher au vif les porcs qui provoquent les expulsions, que ce soit par des dégâts d’eau à hauteur de plusieurs millions ou directement sur leur gueule. Nous n’oublions pas et nous savons attendre. Et, pour ceux qui ont l’intention d’emménager au 34, Bornaische Straße : celui qui emménage dans une maison anciennement occupée fait partie de la gentrification et sera la cible de nos attaques. Et soyez-en sûrs, avec votre arrivée, le plaisir pour nous ne fait que commencer !
Cette action n’est pas seulement un acte symbolique contre la gentrification, mais est le début d’une année où nous reprenons de l’élan. Avec la manif sauvage de la Saint-Silvestre, pour nos camarades qui sont en prison et en cavale, nous avons fait une belle entrée dans la nouvelle année. Portons avec nous cette énergie et faisons un enfer de la vie de ceux qui provoquent les expulsions. Pour ceux qui doutent de notre créativité, nous renvoyons à la résistance de la partie nord du quartier [berlinois ; NdAtt.] de Friedrichshain. Quand on voit les propriétaires, les gestionnaires d’immeubles, les vigiles et surtout les premiers nouveaux habitants pleurnicher comme ça, on a l’impression que, avec le recul, certains auraient peut-être réfléchi plus d’une fois avant d’y emménager. Avant mars, il reste encore du temps pour réfléchir si cela en vaut vraiment la peine pour vous.
Avec des salutations hostiles de la part du voisinage.
Pour le Luwi, le Black Triangle et le B34 ! Connewitz résiste !
