Informativo Anarquista / mercredi 10 juillet 2024
Hier, sur ce même site, on a fait un compte-rendu de la répression qui a eu lieu au petit matin du 6 juillet, dans le contexte de la commémoration de la mort de la compagnonne Luisa Toledo. On a maintenant ajouté des informations sur les tentatives d’attaque explosive et de nouvelles informations sur la situation judiciaire. La situation serait la suivante :
– aujourd’hui (9 juillet) la Cour d’appel a accepté le recours du Parquet Sud et a ordonné la détention préventive des neuf compas dont les arrestations avaient été déclarées illégales par le sixième Tribunal des libertés. Les compas Daniel Yáñez Seguel, Ismael Almonacid Sánchez, Tomás Montenegro Astudillo, Ricardo Alvarado García, Patricio Araya Muñoz, René Camacho Cáceres, Marcelo Ahumada Jiménez, Roberto Ocampo Binder et Sebastián Moncada Román sont poursuivi.es, en flagrance, en vertu de la loi sur le contrôle des armes.
– La compagnonne pour laquelle l’avocat défenseur avait proposé le payement d’une caution d’un million de pesos [environ mille euros ; NdAtt.] reste en détention elle aussi, la possibilité de sortir sous caution ayant été rejetée aujourd’hui. Miranda Milán est poursuivie pour possession d’engin explosif et détention d’explosifs, après qu’une grenade artisanale à base de poudre noire et du matériel explosif industriel aient été trouvés chez elle.
– José Araya Vidal, le compagnon qui a subi une fracture dans un accident de moto, pendant cette opération, et qui a été hospitalisé, est placé lui aussi en détention préventive et il est considéré comme le seul responsable du placement des engins explosifs.
– Un autre compagnon a été accusé de port illégal de munitions et en vertu de la Loi 20000 sur les drogues et il a été placé en détention préventive le samedi 6 juillet.
– Par conséquent, les compas en détention préventive sont douze.
– Deux autres interpellé.es sont soumis.es à des mesures d’interdiction de sortir du pays et d’arrestations domiciliaires la nuit.
À propos des tentatives d’attaques explosives
Selon le procureur Hector Barros, fonctionnaire servile de l’État, habitué à comparaître dans ces affaires : « Cette opération est survenue au milieu d’une enquête sur la collocation d’un engin explosif sous une voiture, dans la rue 5 avril, et pour la collocation d’un engin explosif sous une voiture de police, au cours de cette année »[1].
Par rapport au premier fait, le vendredi 29 décembre 2023, un engin explosif fabriqué avec du matériel industriel, placé dans un cylindre et doté d’un système de retardement a été trouvé sous la porte d’une voiture, à la hauteur du nº5757 de l’avenue 5 avril ; en plus de l’engin, des tracts et des banderoles ont été trouvés, disant : « Dans la lutte subversive, avec les nôtres, jusqu’à la victoire ou la mort. Liberté pour Sergio Olivares », « Nous suivrons le chemin subversif. Liberté pour Luis Tranamil et Nelson Queupil » et « Pour la justice et ses chiens de garde. Sachez que nous sommes là et que nous continuerons à emprunter le chemin de la subversion. Toute notre force et toute notre détermination avec nos compas ». Quelques heures plus tard, un communiqué de revendication de cette action est apparu sur les réseaux sociaux de Radio Villa Francia :
« Avant l’aube du 29 décembre, nous nous sommes réunis pour faire un geste de solidarité avec nos camarades qui, récemment, ont été condamnés par la justice, dans la capitale chilienne.
Quinze ans pour Sergio Olivares, ancien militant du MIR. Combattant internationaliste de premier plan qui, lors de la tentative d’expropriation d’une banque, en 2020, a tué le vigile qui la gardait et qui a refusé de baisser son arme.
Trente-deux ans pour Nelson Queupil pour les délits d’homicide, d’attentat contre des fonctionnaires des Carabineros dans l’exercice de leurs fonctions et pour port illégal d’armes.
Ces lourdes condamnations montrent comment l’État utilise sa justice comme méthode de punition exemplaire contre les personnes qui décident de prendre le chemin de la confrontation contre les riches, contre les banques, contre le pillage sans scrupules des ressources naturelles.
L’action a consisté à ériger des barricades sur la chaussée de l’avenue 5 d’avril, avec deux banderoles, plus le lancement de tracts. En plus, nous avons placé un engin explosif industriel, qui n’a pas explosé sur le moment, mais qui a permis de paralyser le secteur pendant toute la journée, à cause des procédures de déminage.
De Villa Francia, quartier populaire situé à Santiago du Chili, nous envoyons un salut de fraternité aux compagnons qui prennent le chemin de la subversion, jusqu’à vaincre ou mourir :
Sergio Olivares Urtubia
Luis Tranamil
Nelson Queipul
R. »[2]
En ce qui concerne le deuxième fait objet de l’enquête, on sait que, le 29 mars de cette année, dans le cadre de combats de rue du Jour du jeune combattant, un engin explosif a été placé sous un véhicule des Carabineros, à Villa Francia, mais il n’aurait pas explosé.
Solidarité avec les personnes arrêté.es et celles incarcérées !
[1] https://www.emol.com/noticias/Nacional/2024/07/06/1135833/operativo-rm-detenidos-armas-explosivos.html
[2] https://www.biobiochile.cl/noticias/nacional/region-metropolitana/2023/12/29/gope-trabaja-por-hallazgo-de-artefacto-sospechoso-en-villa-francia.shtml