extrait de 20 minutes / lundi 8 juillet 2024
Des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes de France dimanche soir après les résultats des élections législatives, comme à Paris, Lille ou Nantes.
[…] Des tensions sont survenues ça et là. A Paris, les forces de l’ordre ont, au cours de la soirée, été prises à partie et ont essuyé des jets de mortiers et de projectiles. A Rennes, 25 personnes ont été interpellées « après des dégradations commises sur les quais Est de la ville », a précisé la préfecture. A Lyon, un Mac Do a été saccagé dans le secteur des Cordeliers.
A Nantes, où 2.500 personnes se sont rassemblées pour suivre les résultats d’abord dans une ambiance festive, un policier a été blessé et évacué conscient par les pompiers après l’explosion d’un cocktail Molotov près de lui. La préfecture a précisé que le fonctionnaire souffrait de « brûlures » et que trois personnes avaient été interpellées.
Le Parisien / lundi 8 juillet 2024
[…] Des tensions ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants dimanche soir à Rennes et Nantes où plusieurs milliers de personnes ont déambulé après s’être réjouies des résultats des élections législatives, selon des journalistes de l’AFP sur place.
Des échauffourées ont aussi eu lieu à Paris et à Lyon ou encore à Lille, où des rassemblements se sont aussi organisés pour célébrer l’issue du scrutin, qui a vu le Rassemblement national relégué à la troisième place derrière le camp présidentiel et la gauche, arrivée en tête.
À Rennes, un millier de personnes, 750 selon la préfecture, se sont réunies en début de soirée place de la République.
À l’annonce des résultats des élections législatives donnant le Nouveau Front populaire en tête, des applaudissements et des cris de joie ont éclaté : « On a gagné », « Aucun élu RN en Bretagne », ont scandé les manifestants, qui ont également chanté des slogans anti-RN comme « C’est chaud pour les fachos ».
Ce rassemblement avait été interdit par la préfecture et les forces de l’ordre étaient présentes en nombre, selon un journaliste de l’AFP. Les manifestants sont ensuite partis en cortège pour une « déambulation festive » en direction du centre historique mais les forces de l’ordre les empêchent de s’y rendre.
Alors qu’ils étaient bloqués près de la gare, des manifestants ont jeté des projectiles contre les forces de l’ordre qui ont répliqué par des gaz lacrymogènes, selon l’AFP, qui a constaté que la vitrine d’un supermarché a été endommagée. Vingt-cinq personnes, et non 31 comme indiqué dans un premier temps, ont été interpellées « après des dégradations commises sur les quais Est de la ville », a précisé la préfecture.
Des violences ont éclaté en particulier entre des militants antifascistes et les forces de l’ordre, selon Actu.fr. Peu avant minuit, le calme était revenu à Rennes, selon un journaliste de l’AFP.
À Nantes également, 2 500 personnes, selon la préfecture, se sont rassemblées pour suivre les résultats dans le centre-ville, dans une ambiance festive, a constaté une journaliste de l’AFP.
Un cortège a par la suite défilé dans les rues et a été plusieurs fois repoussé par les forces de l’ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène. Des feux d’artifice ont été tirés par des manifestants, qui ont également jeté des bouteilles en direction de la police.
Vers 22h15, les forces de l’ordre ont à nouveau tiré des lacrymogènes pour disperser les manifestants. « Des groupes violents se sont formés en tête de cortège de la manifestation. Des mortiers ont été tirés contre les forces de l’ordre qui ont fait usage de lacrymogènes dans le quartier de Bouffay », a signalé la préfecture sur X.
Un policier a été blessé et évacué conscient par les pompiers après l’explosion d’un cocktail Molotov près de lui, selon l’AFP. La préfecture a précisé que le fonctionnaire souffrait de « brûlures » et que trois personnes ont été interpellées. « Le préfet de la Loire-Atlantique Fabrice Rigoulet-Roze condamne, avec la plus grande fermeté, ces actes de violences envers les forces de l’ordre et apporte son plein soutien au policier blessé », a-t-elle ajouté.
Selon Ouest-France, le policier blessé appartient à la CRS 82. Il a été brûlé au deuxième degré aux avant-bras après l’explosion d’un cocktail Molotov tout près de lui, déclenchant une flamme de deux à trois mètres de haut. L’agent a alors été exfiltré par ses collègues, avant l’intervention des pompiers. Toujours selon le journal local, un autre CRS a été blessé au cours de la soirée, mais plus légèrement. Il souffre de contusions.
Des tensions ont également éclaté à Paris, où des milliers de personnes s’étaient rassemblées place de la République pour fêter la victoire du Nouveau Front populaire. La situation a dégénéré en toute fin de soirée, lorsque des affrontements entre la police et plusieurs dizaines d’individus ont commencé. Peu avant minuit, des feux d’artifice ont été tirés, tandis que les forces de l’ordre répliquaient avec des gaz lacrymogènes, selon les images du journaliste Luc Auffret.
Une journaliste du Parisien présente sur place a constaté que plusieurs bombes agricoles ont retenti au fil de la soirée, avant des jets de projectiles jetés sur la police, qui a répliqué par des bombes lacrymogènes vers 23 heures. La place s’est soudainement clairsemée, les manifestants courant dans tous les sens pour échapper au gaz. Les policiers ont ensuite mené une charge, ce qui a déclenché un vent de panique.
Les tensions ont perduré encore après minuit, avec de nouveaux jets de grenades lacrymogènes filmés vers 0h45 par l’agence de presse CLPress. Vers 1h15, la police a chargé en direction de la place de la République pour évacuer les derniers manifestants, selon ses images. L’agence a aussi signalé une barricade de feu aux abords de la place de la République, éteinte par les pompiers au cours de la soirée.
À Lyon également, des manifestants ont célébré la victoire de la gauche et la défaite du RN, chantant notamment « Tout le monde déteste Bardella », relate Actu.fr. La tension a commencé à grimper vers 21 heures, lorsqu’un kiosque à journaux a été vandalisé. Puis vers 22h30, une manifestation sauvage a débuté, des casseurs s’en prenant à un abribus ou encore un McDonald’s. La préfecture du Rhône a indiqué au site que des jets de projectiles sur les forces de l’ordre avaient eu lieu.
Le calme est finalement revenu une heure plus tard : « La police nationale est systématiquement intervenue pour stopper les dégradations sur deux ou trois commerces ainsi que les jets de projectiles sur les forces de l’ordre », ont expliqué les autorités à Actu.fr. La préfecture du Rhône a aussi fait savoir qu’un « groupe d’individus d’ultra-droite très mobile » avait été « pris en compte par les forces de l’ordre ». […]
Quelques vidéos sur les réseaux sociaux ont aussi fait état d’affrontements à Lille. Quelque 2 000 personnes s’étaient réunies dans le calme place de la République, selon La Voix du Nord. Mais la tension semble avoir grimpé passé 22 heures, la police lançant des charges et des tirs de lacrymogènes, notamment dans le secteur Gambetta.
Selon la journaliste Louise Bihan, cinq manifestants ont été blessés. Le cortège a été d’après elle complètement dispersé en fin de soirée, vers 23h30.
Nantes : Poulet braisé, mais trois interpellations
extrait de Ouest-France / lundi 8 juillet 2024
Après les heurts qui ont éclaté dimanche soir 7 juillet, dans le centre-ville de Nantes, trois personnes ont été interpellées, dont un homme recherché pour avoir arraché un drapeau français rue de Strasbourg, lors d’une précédente manifestation contre l’extrême droite. La manifestation d’hier a été émaillée d’incidents. Un CRS a été sérieusement brûlé au bras par un cocktail molotov. […]