Contre le fascisme, encore dans la rue

Saint-Étienne : Les pieds au cul portent leurs fruits !

Libération / vendredi 21 juin 2024

Après la prise à partie d’Hervé Breuil [candidat RN au législatives du 30 juin pour le Rassemblement National ; NdAtt.] sur un marché à Saint-Etienne, jeudi 20 juin, la fédération départementale du parti a décidé de suspendre la campagne dans la circonscription d’après France 3 Auvergne-Rhone-Alpes. Une enquête pour «violence en réunion» a été ouverte jeudi 20 juin à Saint-Etienne, selon le parquet de la ville. «Une bousculade, des insultes et des projections d’eau et de farine» ont eu lieu vers 11 h 30 sur un marché près de la Bourse du travail, a précisé le parquet, ajoutant que l’enquête a été ouverte par la police.

Auprès de France 3 Auvergne-Rhone-Alpes, le procureur de Saint-Etienne David Charmatz est revenu sur les faits en ajoutant qu’«après une première altercation verbale sans conséquence, une seconde mettait aux prises ces personnes avec 4 individus au cours de laquelle des insultes étaient proférées et un coup de pied au postérieur était porté à M. Breuil».
Porteur d’un pacemaker, Hervé Breuil a été conduit aux urgences du CHU car son état de santé, «antérieur aux faits», «justifie des examens approfondis pour évaluer le retentissement que ceux-ci ont pu avoir sur sa personne», précise le magistrat à la chaîne locale. Selon la même antenne télé, le plaignant a fourni au procureur des vidéos et produit un certificat médical lui accordant 2 jours d’ITT. «Un examen par l’UMJ a été requis pour confirmation des conséquences médico-légales de ces faits le concernant», a ajouté le parquet. L’enquête se poursuit pour caractériser les faits et identifier les mis en cause, indique David Charmatz qui souligne que «les deux autres victimes potentielles» ont indiqué vouloir déposer plainte lundi.
Ce vendredi matin, le responsable de la fédération départementale du RN, Michel Lucas, a donc décidé de suspendre la campagne 2e circonscription de la Loire. Il a appelé ses militants à cesser toute activité de campagne, «la sécurité n’étant plus assurée». […]

*****

Lyon : Encore dans la rue

actuLyon / jeudi 20 juin 2024

Nouvelle manifestation à Lyon contre le Rassemblement national à J-10 du premier tour des élections législatives anticipées. Mercredi 19 juin 2024, environ 1 000 personnes ont manifesté contre l’extrême droite et sa possible accession au pouvoir à Matignon. Des violences ont éclaté dans la soirée.
Le cortège est parti de la Croix-Rousse dans le 4ᵉ arrondissement et n’était pas déclaré. Le groupe de manifestants a aussi défilé dans le quartier des Terreaux, rue de la République et à Cordeliers dans les 1ᵉʳ et 2ᵉ arrondissement sur la Presqu’île.
Vers 22h30, des heurts ont éclaté avec les forces de l’ordre après des jets de projectiles et des incendies notamment dans la rue de la République. Du gaz lacrymogène a été abondamment utilisé par la police sur tout le secteur Hôtel de Ville et Cordeliers et des CRS chargeaient des manifestants, a constaté une journaliste d’actu Lyon.

Et selon le Progrès : « Trois interpellations ont été effectuées par les forces de l’ordre, qui ont déploré deux blessés légers. Elles étaient assistées pour la soirée par la CRS83, basée à Chassieu et spécialisée dans les interventions contre les violences urbaines. »

*****

À Rennes

Le Télégramme / jeudi 20 juin

[…] Ce jeudi 20 juin au soir, près de 1 500 personnes, d’après les autorités, défilaient dans les rues de Rennes. […]
Aux alentours de 18 h45, le cortège, parsemé de drapeau syndicaux, s’est élancé depuis l’esplanade Charles-de-Gaulle en direction du centre-ville. La mobilisation a donné lieu, au niveau du pont Pasteur, à des moments de tension entre quelques dizaines de militants cagoulés et les forces de l’ordre.

Sous un ciel noir, les manifestants ont ensuite été stoppés à République, au croisement entre le quai Émile-Zola et la rue Maréchal-Joffre, où les forces de l’ordre ont riposté à des tirs de feu d’artifice par des gaz lacrymogènes. Après un long moment, les syndicats ont été exfiltrés du cortège, qui, bloqué par les forces de l’ordre, a fini par se disperser à République vers 20 heures, alors qu’il devait terminer son parcours place de Bretagne. Dans un message écrit, la préfecture d’Ille-et-Vilaine indique qu’« un groupe de 80 éléments positionnés devant le cortège ont tenté de perturber la manifestation ». Sept interpellations ont eu lieu. Une huitième est intervenue lors de l’évacuation de l’Hôtel Pasteur, occupé par le collectif de soutien aux personnes sans-papiers.

*****

Mise à jour du 23 juin

Montauban : « Escrocs », « menteurs », « capitalistes », « ennemis du peuple »

La Dépêche du Midi / samedi 22 juin 2024

« Escrocs », « menteurs », « capitalistes », « ennemis du peuple »… Dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 juin 2024, le siège des Républicains du Tarn-et-Garonne, situé place Guilbert à Montauban, a été tagué au feutre noir. Avec pour seule signature, le sigle des anarchistes.

Alertée samedi à 1h40, la police s’est rendue sur les lieux. Les tags ont été nettoyés en début de matinée. Sur sa page Facebook, Brigitte Barèges, sans doute visée même si elle n’est pas nommément citée, candidate sur la première circonscription de Tarn-et-Garonne aux élections législatives, a réagi rapidement. « Ça commence, je ne me laisserai pas impressionner… », a-t-elle affirmé avec force. […]

Le 11 juin 2024, le bureau politique départemental Les Républicains (LR) avait proposé « à la quasi-unanimité », le nom de la maire de Montauban et présidente du Grand Montauban, partisane d’Éric Ciotti qui a signé l’union avec le Rassemblement national (RN), pour l’investiture de son parti dans la première circonscription de Tarn-et-Garonne. C’est maintenant chose faite et elle est entrée en campagne.
La police est chargée de l’enquête ouverte par le parquet de Montauban.

Ce contenu a été publié dans Antiélectoral, Antifa, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.