Act for Freedom Now! / lundi 9 octobre 2023
Chaque jour, le pouvoir nous révèle son vrai visage, en opprimant et en pillant nos vies. C’est en réponse que, aux premières heures de dimanche 24 septembre, nous avons procédé à une effraction et au déclenchement d’un incendie, aux dépenses d’une filiale de la banque Eurobank, sur la rue Evelpidon.
La sophistication technologique et la militarisation du tissu urbain ont façonné une trame de surveillance généralisée et de contrôle de nos mouvements. Les systèmes de sécurité, les patrouilles continuelles, les forces permanentes de l’ELAS [la police grecque ; note d’AFFN!], le ciblage et la surveillance incessante sont les méthodes par lesquels le pouvoir se déchaîne.
Une autre méthode qui intensifie le régime d’autocratie technologique est celle des nouvelles cartes d’identité, qui intègrent les empreintes digitales et des données biométriques précises, en constituant ainsi une autre flèche dans le carquois du système. Ce climat de putréfaction et de misère est confirmé aussi par la nouvelle loi « anti-travailleurs », qui légalise les 13 heures d’esclavage [par jour (aussi sur deux, ou plus, emplois différents) et sur une semaine de six jours – c’est l’une des joyeusetés de la loi votée par le parlement grec le 22 septembre dernier ; NdAtt.] et les horaires « alternés » et interdit les grèves. Il est donc claire que les conditions de vie dans cette société-prison deviennent de plus en plus difficiles.
Nos esprits et nos cœurs ne peuvent pas oublier ceux/celles qui sont enfermé.es dans les cellules de la démocratie bourgeoise, les prisons visibles. Derrière les murs, les prisonnier.es sont en train de mener une lutte d’une ampleur maximale, contre le nouveau code pénal, par des grèves de la faim et des réductions.
Par conséquent, ceux/celles qui ne défient pas activement le système et le pouvoir en général sont autant coupables que les oppresseurs, car elles/ils perpètrent ainsi notre asservissement.
Nous proposons une contre-attaque, par tous les moyens, jusqu’à et y compris la démolition de la dernière prison, « visible et invisible », et une solidarité concrète avec les individus qui sont sous le feu du pouvoir.
Anarchistes