imc_barcelona / jeudi 29 juin 2023
Dans la nuit du 29 juin, un marteau a décidé de frapper la porte des bureaux de Konecta [grande entreprise espagnole, avec des filiales dans plusieurs pays, spécialisée dans les centres d’appels téléphoniques ; NdT], à Barcelone, jusqu’à la transformer en une belle, labyrinthique carte faite de fissures et d’éclats, sous le regard stupéfait du gardien de nuit.
Il y a à peine deux semaine, une employée de cette entreprise est morte [d’une crise cardiaque, le 13 juin dernier ; NdT] dans le bureau de Madrid de Konecta et ses collègues ont été obligé.es de continuer à travailler, à côté de son corps. Cette preuve d’inhumanité ne surprend pas, quand on connaît les conditions de travail et salariales lamentables dans lesquelles bossent les employé.es de ces centres d’appel. Le travail qu’ils/elles fournissent est nécessaire seulement dans le cadre d’un système d’exploitation et de bureaucratie qui les oblige à accepter, par désespoir, ce type de postes, pour pouvoir gagner de quoi vivre. Cette inhumanité ne nous surprend pas non plus quand on sait que Konecta a gagné des marchés au service d’entreprises dévastatrices comme Iberdrola [grande entreprise du secteur de la production et de la distribution d’électricité, notamment nucléaire, et du gaz ; NdT] ou Adeslas [une compagnie d’assurance, propriété de la banque CaixaBank ; NdT] et qu’elle s’enrichit aux dépenses de la santé des gens. Ils utilisent la bureaucratie et la manipulation pour vous arnaquer et vous presser jusqu’au dernier centime.
Parce que la santé n’est pas un business, un marteau a décidé de s’exprimer à sa façon sur ce manque d’humanité, de façon que quiconque passe là devant sache ce que sont Konecta et les entreprises pour lesquelles elle travaille : des ennemis de la vie et des cibles à détruire.
A bas le travail et vive l’anarchie !
Cordialement,
Un marteau
