Contra Info / mardi 31 janvier 2023
Cent-quatre jours après le début de la grève de la faim.
DES PRISONNIERS ANARCHISTES ET SUBVERSIFS COMMENCENT UN JEÛNE, AU CHILI, EN SOLIDARITÉ AVEC ALFREDO COSPITO, à partir du 31 janvier.
Pour Alfredo Cospito :
Un fort cri de guerre !
Un appel à la solidarité internationaliste !
Un appel clair à l’action !
Dans le cadre des mobilisations pour la grève de la faim du compagnon anarchiste italien Alfredo Cospito, qui dure depuis 104 jours, nous, prisonniers anarchistes et subversifs enfermés dans la prison La Gonzalina-Rancagua, commençons aujourd’hui, 31 janvier, un jeûne en solidarité [leur jeûne consiste à ne pas prendre de nourriture pendant
la journée, jusqu’à 20 heures, mais à boire – explications tirées de La Nemesi ; NdT], comme geste minimal de complicité devant cette lutte capitale et déterminante que le compagnon mène, dans le but d’en finir avec l’isolement auquel l’État italien le soumet et contre la peine de perpétuité à laquelle il a été récemment condamné [pour être précis, le tribunal d’Appel de Turin n’a pas encore rendu son nouveau calcul des peines, après la décision en ce sens de la Cassation, début juillet dernier ; NdT].
La situation est extrêmement urgente et il ne faut pas d’attente ni de réflexion, qui ne font que renforcer l’apathie et l’inaction.
Ce n’est pas non plus le moment d’être spectateur.trices passif.ves de la façon dont l’État italien laisse mourir Alfredo, dans une claire démonstration de brutalité autoritaire.
Allons-nous attendre la mort du compagnon pour nous décider enfin à agir ?
Ce jeûne veut aussi être un appel aux consciences antiautoritaires, à travers le monde, et à leur action conséquente.
Pendant cette large mobilisation, nous avons vu l’importance de chaque geste subversif, en dehors des frontières de ceux qui, aujourd’hui, le gardent dans ce régime infâme, ce qui a démontré l’efficacité de la solidarité internationaliste combative.
C’est maintenant qu’il faut utiliser toute notre imagination, donner vie à nos relations d’affinité, axées sur la confrontation et piocher dans notre expérience, car c’est seulement de cette manière que nous pourrons activer la complicité insurgée nécessaire à faire sortir Alfredo de l’infâme régime 41 bis.
Demain pourrait déjà être trop tard, c’est pour cela qu’il est indispensable d’agir immédiatement et de s’impliquer à la première personne dans cette lutte, en nous impliquant pleinement en ce combat qui ne peut pas attendre.
Dans ce sens, la lutte en cours est cruciale non seulement pour Alfredo, mais aussi pour nous tou.tes, qui nous positionnons contre la taule et le monde qui en a besoin, dans la mesure où ce qu’ils sont en train de faire à ce compagnon sera rapidement élargi et exporté à quiconque se révolte et enfreint l’ordre établi.
C’est pourquoi nous ne renonçons pas aux manifestations claires et concrètes, dans le but de voir hors des prisons tou.tes nos compas, partout dans le monde, qui ont purgé des dizaines d’années dans des régimes d’enfermement nazi-fascistes visant à dégrader la dimension humaine rebelle propre à tou.tes les insurgé.es qui se rebellent face à cette réalité d’oppression et de misère.
Certes, aujourd’hui nous n’avons pas dans nos mains la clef pour sortir Alfredo de l’isolement, mais ce n’est pas une raison pour renoncer à mettre notre grain de sable, de façon que cela se produise le plus vite possible.
Mais ce qui dépend bien de nous est notre décision de nous engager activement dans la lutte, en faisant sentir à ceux qui le torturent que, aussi longtemps qu’ils gardent notre compagnon en ce régime infâme, ils ne seront pas en sécurité.
Pour l’élargissement de la solidarité combative, à l’unisson avec une complicité insurgée avec le compagnon Alfredo Cospito !
Sortons Alfredo du 41 bis !
Tant qu’il existera de la misère, il y aura de la révolte !
Jusqu’à la destruction du dernier bastion de la société carcérale !
Que les prisons explosent !
Vive l’anarchie !
Que les prisonnier.es révolutionnaires de toutes les tendances sortent de taule, tout de suite !
Marcelo Villarroel Sepúlveda.
Juan Aliste Vega.
Joaquín García Chancks.
Francisco Solar Domínguez.
Prison-entreprise La Gonzalina-Rancagua
Territoire occupé par l’État chilien.
31 janvier 2023
À 104 jours du début de la grève de la faim du compagnon
