Inferno Urbano / samedi 28 janvier 2023
Novembre 2006. L’entreprise Umbria Olii explose et quatre ouvriers meurent. C’est l’un des nombreux massacres au nom du profit, dans une entreprise connue pour dévaster le territoire. Mais l’arrogance du capital n’a pas de limites et son patron, Giorgio Del Papa, arrivera à l’infamie de demander 35 millions d’euros aux familles des victimes, les accusant d’avoir provoqué l’incident.
Le pouvoir de l’argent, un montant énorme, difficile même à imaginer, pour des familles ouvrières, certaines migrantes. Un pouvoir de l’argent qui se révélera utile, car il obtiendra que la responsabilité tombe sur les ouvriers eux-mêmes et il arrachera une réduction de la peine [pour
le patron ; NdT] à seulement 4 ans.
Avec le cœur plein de haine, en pensant à nos compagnons Anna Beniamino et Alfredo Cospito, nous avons décidé de donner un visage, un nom, une adresse au slogan « Celui qui fait des massacres indiscriminés, c’est l’État ».
Parce que Anna et Alfredo risquent la perpétuité pour « massacre indiscriminé » pour deux bombes contre la caserne pour élèves carabiniers de Fossano, le 2 juin 2006, qui malheureusement n’ont fait aucun mort ni aucun blessé. Tandis que les véritables massacreurs, les industriels, les capitalistes, vivent des vies insouciantes dans leurs villas.
C’est pour cela que nous sommes allés rendre visite à la villa où vit le massacreur Del Papa, à Spoleto. Nous avons attaqué par le feu les systèmes électriques de son portail et y avons laissé accrochée une carcasse d’animal. Nous sommes désolés pour le vampire, mais nous n’avons pas trouvé de sang humain.
Un petit geste pour dénoncer la cohérence classiste du système judiciaire italien. Pour Alfredo, qui est en grève de la faim depuis 100 jours, contre le 41 bis et la peine de perpétuité avec période de sûreté illimitée. Pour que ce soit clair que, si Alfredo meurt, après c’est votre tour. Vous pouvez donner une escorte à quelques magistrats, mais vous ne pouvez pas protéger toute la bourgeoisie !
Par cette action, nous ne demandons pas justice, mais nous prétendons vengeance.
Vengeance pour les morts au travail.
Vengeance pour ceux qui meurent en mer.
Vengeance pour les morts en prison.
Victoire ou vengeance pour Alfredo Cospito.