Anarcho-Communist Combat Organisation / mercredi 4 janvier 2023
L’attaque a eu lieu il y a quelques temps. Malheureusement, elle n’a pas
été efficace au 100%, mais cette expérience sera prise en compte dans l’élaboration de nos prochaines attaques. Et pour la rendre utile non seulement pour nous, mais pour l’ensemble du mouvement de lutte, nous avons décidé de la partager.
On a placé environs 10 kg d’explosif Igdanit (de l’ANFO mélangé avec de
la poudre d’aluminium) dans une boîte en métal (un seau de peinture).
Nous avons utilisé un détonateur intermédiaire pour le faire détoner : environ 1 kg d’ammonal-3 (nitrate d’ammonium, sucre, poudre d’aluminium) dans une boîte en plastique (une boîte de mayonnaise).
Pour faire détoner l’ammonal, nous avons utilisé environs 10 grammes de
peroxyde d’acétone, placé dans un étui en papier (un cylindre fabriqué
avec du papier enveloppe de ruban adhésif).
Pour placer notre détonateur précisément au milieu de la charge d’ammonal, nous avons mis un tube en papier (un peu plus large que le détonateur de peroxyde d’acétone) dans un trou fait dans le couvercle en plastique.
De cette façon, on a réalisé deux buts : nous avons pu placer l’ammonal
dans notre conteneur à l’avance, tout en l’isolant de l’extérieur (il est hygroscopique). En second lieu, nous avons pu mettre en place le détonateur avec le peroxyde d’acétone au tout dernier moment, en réduisant les risques.
Pour allumer le tout, nous avons utilisé un dispositif d’allumage fait avec une ampoule électrique. Il y avait un allumage de réserve constitué d’un portable en mode « réveil », mais le déclenchement lui-même a été effectué avec un appel téléphonique.
Et en plus, pour amplifier ultérieurement l’explosion, nous avons placé près de notre charge d’Igdanit deux jerrycan de 5 litres pleines de mélange incendiaire et ouvertes, dans le but de créer un effet thermobarique dû à l’explosion des vapeurs d’hydrocarbures.
Quant aux inconvénients, nous savions que l’Igdanit a une faible force de brisance, mais nous espérions que si nous le placions sous un pilier du pont, il serait assez puissant pour le faire s’effondrer. En fait, ça n’a pas été le cas. L’explosif aurait dû être placé dans un endroit plus fermé.
Nous pensons qu’il est important de remarquer que cette action a été menée exprès la nuit, afin de réduire les risques pour des éventuel.les passant.es – le pont passe au dessus d’une route et il n’y a que très peu de véhicules sur cette route la nuit : nous avons attendu qu’il n’y ait personne.
Nous ne publierons pas la localisation de ce pont, dans l’espoir qu’il puisse finir par s’effondrer lors de son utilisation future.
Toutefois, nous faisons appel aux cheminots qui s’opposent à la guerre, afin qu’ils sabotent les contrats avec l’armée et qu’ils refusent de se rendre dans des installations militaires – arrêtez d’être un rouage dans la machine de la guerre, d’en assurer le fonctionnement ininterrompu, qui tue des gens.
Nous voulons aussi rappeler que la meilleure aide à la lutte c’est d’y participer.
Mais si vous ne pouvez pas le faire personnellement, vous pouvez aussi
soutenir le Fond anarchiste révolutionnaire [https://t.me/rev_anarchy_fond/9], qui travaille pour soutenir les partisan.es et les débutant.es avec de l’argent pour l’essence, le nitrate d’ammonium etc. :)