Abolition Media / mercredi 18 janvier 2023
Nous sommes de ceux/celles qui traînent dehors toute la nuit, qui conspirent lors de leurs rendez-vous et qui pensent constamment à des façons d’attaquer. Quand nous sommes frappé.es, nous avons l’obligation de faire sentir notre présence, de montrer un signal de résistance, de donner un souffle de vie à ce que nous appelons solidarité.
Nous sommes frappé.es de plusieurs façons, au travail, où on exploite notre besoin de survivre, dans la rue, où quelqu’un.e peut penser que quelqu’un.e d’autre est vulnérable et devenir violent.e ou penser qu’un.e migrant.e est dangereux.se et laisser sortir ses commentaires racistes, en manif, avec la police anti-émeute qui attaque ; mais nous avons montré que nous aussi, nous avons des caractéristiques agressives et nous serons pris.es pour cible, dans nos espaces sociales et politiques, quand le pouvoir derrière la bureaucratie de merde pensera à nous écraser. Mais nous ne laisserons pas cela se produire.
Chaque jour, nous faisons l’expérience de la violence, en de multiples formes, nous avons appris à résister à travers nos relations, collectivement et individuellement, nous sommes déterminé.es et nous gagnerons.
Le chemin vers l’anarchie est difficile, si cela ne se fait pas aujourd’hui, ça se fera demain, si vous et moi ne le voyons pas, d’autres personnes, plus tard, le verront, mais nous n’abandonnerons pas, c’est la seule chose certaine.
Et quand quelqu’un.e est emprisonné.e, c’est-à-dire quand il/elle fait face au pouvoir dans toute sa puissance, c’est quand le système pense avoir une victoire à monter à ses patrons. Mais non. Parce que, à l’intérieur et à l’extérieur des murs qui nous séparent, nous continuons à agir. Pour chacun.e d’autre, nous sommes côte à côte, en luttant pour changer ce qui nous opprime, ce que nous ne tolèrerons plus longtemps.
Avec toute notre force, avec réflexion et patience, nous ne perdons jamais l’envie de revenir, de défier ce que vous avez changé en une gigantesque prison faite de peur et de répression.
Nous avons aiguisé nous lames, pour couper les chaînes dont vous enveloppez nos corps.
Comme geste minimal de solidarité avec nos compas emprisonné.es, le jeudi 29 décembre, à l’aube, nous avons placé un engin incendiaire dans une banque de la rue Martiou, à Thessalonique.
DE LA FORCE ET UN PROMPT RÉTABLISSEMENT POUR LE MILITANT ANARCHISTE THANOS HATZIANGELOU
SOLIDARITÉ AVEC L’ANARCHISTE ALFREDO COSPITO, EN GRÈVE DE LA FAIM. VICTOIRE POUR SA LUTTE.
Anarchistes