Publicacion Refractario / lundi 21 novembre 2022
Depuis quelques jours, j’ai reçu la nouvelle du fait que le rebelle Alfredo Cospito a commencé une grève de la faim, pour qu’on ne lui applique plus le régime de torture légale 41 bis.
Pour ceux/celles qui ne connaissent pas Alfredo Cospito, il est un compagnon anarchiste kidnappé par l’État italien depuis 2012, à cause de l’attaque contre un des responsables du désastre nucléaire de Fukushima. Cette action a été revendiquée par la cellule Olga de la FAI/FRI et assumée par Alfredo.
Après cette condamnation, le compagnon a été poursuivi dans différentes opérations répressives, come Scripta Manent et Sibilla, qui ont réussi à obtenir des condamnations et ont rajouté d’autres années à la déjà longue peine du compagnon.
Le 41 bis est essentiellement un régime d’isolement total, dans lequel le/la prisonnier.e est restreint.e, limité.e et censuré.e dans toutes ses communications. La censure est une des principales motivation de l’État italien dans l’application du 41 bis à Alfredo, un compagnon qui a toujours profité des occasions de diffuser les idées anarchistes informelles incitant à l’action et, de même manière, a également pris soin de participer aux débats que les différents groupes et individus impulsent, à différents endroits.
De cette manière, et malgré toutes les difficultés, Alfredo continue d’être un compagnon actif et très précieux dans la construction d’idéaux destructeurs. Les puissant.es savent que la plume d’Alfredo est dangereuse, c’est pour ça qu’il vaut mieux le garder dans une cage, la plus serrée possible et avec la plus grande quantité d’yeux pour contrôler chacun de ses mouvements.
Le 41 bis est né pour désarticuler des bandes criminelles, les mafias, en soumettant leurs chefs à l’acceptation du repentir et de l’abandon de leurs organisations, pour pouvoir sortir de ce régime.
Il est nécessaire et urgent de dénoncer le fait qu’un.e prisonnier.e peut mourir, comme cela est déjà arrivé, à cause du 41 bis, isolé.e dans un régime pénitentiaire spécial qui, parmi d’autres restrictions, consiste en un isolement de 22 heures par jour, avec un seul parloir possible, avec un.e membre de la famille, une fois par mois, avec une durée maximale d’une heure, avec un vitre de séparation, sans contact physique. Avec l’interdiction de recevoir de l’extérieur des livres où tout autre typologie d’écrit.
Selon les dernières modifications, de 2009, le ministre de la Justice peut imposer cette peine de prison à tout.e détenu.e accusé.e de crimes en lien avec la criminalité organisée, par un premier décret de la durée de quatre ans, renouvelable indéfiniment tous les deux ans.
Dans le cas d’Alfredo, sortir de ce régime est un peu plus difficile, parce qu’il n’appartient à aucune organisation et, dans le cas d’un repentir, il devrait abandonner l’Anarchie.
Alfredo a été très clair dans son positionnement face au régime pénitentiaire et sa réponse inébranlable de ne pas se plier ni se repentir, en gardant une attitude combative, en utilisant son corps en tant que arme, démontre encore une fois ses fortes convictions
subversives.
Par ces mots, je veux lancer un appel à tou.tes celles/ceux qui se sentent proches d’Alfredo pour qu’ils/elles relayant les informations sur sa situation, se solidarisent avec lui et surtout agissent contre ceux qui ajoutent des maillons aux chaînes de Cospito.
Je profite de l’occasion pour envoyer une grande accolade complice à mon compagnon Juan Sorroche, qui a rejoint la mobilisation d’Alfredo. Alfredo et Juan, leurs actions et leur cohérence, remplissent de fierté les cœurs antiautoritaires !
Pour la destruction de toute forme de domination,
Feu aux prisons,
Pour la fin du 41 bis.
Vive l’Anarchie !
Mónica Caballero Sepúlveda
Prisonnière anarchiste
Novembre 2022
Pour écrire à la compagnonne:
Mónica Caballero Sepúlveda
Centro de prisión preventiva de mujeres de San Miguel
San Francisco 4756
San Miguel, Región Metrópolitana
Chili