Il Rovescio / mardi 31 mai 2022
« Guerre sociale contre la guerre de l’État », voici le tag laissé la nuit du 22 mai à proximité des deux antennes-relais incendiées, prés de Bologne. Un acte minimal d’insubordination active contre un État qui vit de guerres et de massacres indiscriminés et qui aujourd’hui accuse les anarchistes de massacres, qui livre des armes mais se présente comme porteur de paix, qui légitime la torture par le régime pénitentiaire 41 bis.
Nous agissons parce que, pendant deux ans, on nous a enfermé à la maison, par intermittence, nous faisant chanter et nous enlevant la possibilité de faire face aux éventements sur la base de nos libres choix. Tout cela pour que la machine à sous du capitalisme continue de fonctionner. Et aujourd’hui on trouve que les riches sont plus riches, les pauvres sont plus pauvres et la société est plus aliénante, plus prête à juger, plus méfiante. Maintenant, avec la guerre, cela arrive à nouveau : urgence, unité nationale, sacrifices, car les patrons, au delà de leur pays, doivent affirmer et faire valoir leurs intérêts, sur le dos de ceux qui sont sous les bombes, de ceux qui finissent en taule pour avoir protesté, de ceux qui s’appauvrissent.
Si on ne veut pas que la guerre qu’on nous mène transforme le monde en un endroit invivable, c’est l’heure de se bouger, de réagir et de frapper, de manière imprévisible aussi, parce qu’ils doivent savoir que, face à leurs plans, il y a des personnes qui ne veulent pas rester calmes et silencieuses.
Pour Anna, Juan et Alfredo.
Contre la torture de la prison et du 41 bis.
Pour tou.te.s les prisonnier.e.s qui luttent.