Buenos Aires (Argentine) : Arrestation des compas inculpé.e.s pour l’attaque incendiaire contre le journal Clarín

Publicacion Refractario / mercredi 23 mars 2022

Le 22 novembre 2021, des cocktails Molotov ont frappé la façade du journal El Clarín*, à Buenos Aires. L’action n’a pas été revendiquée et, quelques jours plus tard, comme la presse l’a abondement rapporté, la police aurait trouvé une série de caméras de vidéosurveillance grâce auxquelles ils auraient pu identifier les personnes qui ont mené cette attaque, lorsqu’elle étaient sur leur route vers la cible.

En décembre, la police a arrêté un compagnon, accusé de l’attaque, qui est toujours en détention préventive.

Le 21 mars 2022, avec plusieurs opérations répressives menées par le DUIA (Departamento Unidad de Investigación Antiterrorista), la police a arrêté cinq personnes, suspectées de cette attaque. Selon la version de la police, ils ont pu retracer l’itinéraire des assaillants par l’identification des cartes des transports en communs utilisées dans le secteur, grâce à la géolocalisation de la téléphonie mobile et à de caméras de vidéosurveillance.

Avec une astuce douteuse, la police a utilisé les réseaux sociaux pour observer les liens entre certain.e.s des suspect.e.s, avant de décider de se lancer à la chasse. Pour mieux définir les maisons à perquisitionner et les liens entre les inculpé.e.s, la police a installé une caméra de surveillance près du domicile de l’une des personnes sous enquête.

Au final, il y a eu cinq arrestations, mais une personne a été libérée peu après, tandis que trois compagnons et une compagnonne ont été traduit.e.s en justice. Ils/elle sont tou.te.s accusé.e.s du délit d’« intimidation publique ».

Solidarité internationaliste avec les personnes arrêtées pour l’attaque du Clarín !

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Argentine : La presse vise et tire

Publicacion Refractario / mercredi 23 mars 2022

Hier, lundi 21 mars, il y a eu environ 7 perquisitions dans la capitale fédérale [Buenos Aires ; NdAtt.] et dans la partie ouest de sa zone métropolitaine, à la recherche des personnes supposément « suspectées » de l’attaque contre le Clarín du 23 novembre 2021.

La presse et les partis politiques, de gauche à droite, qui, dès le début, ont immédiatement exprimé leur désaveu bruyant face à ce qui s’était passé, trouvent aujourd’hui, après quatre mois d’appels à la répression, leurs « résultats » ; on essaye de cette manière de construire un réseau criminel fictif, afin d’incriminer les accusé.e.s sous le chef d’inculpation d’« association criminelle », sous le parapluie de la fameuse « loi anti-terroriste », votée en 2007.

On peut voir, du coup, que les supposées preuves qui justifient l’enfermement de cinq personnes se réduisent à des relations à travers les réseaux sociaux et que la « connexion terroriste » est basée sur la possession de brochures, d’affiches ou de livres anarchistes.

Au milieu des arrestations, après les « incidents » qui ont accompagné l’accord avec le FMI** et les évidents progrès répressifs de l’État, nous ne restons pas silencieux.ses, nous ne baissons pas les bras.

SOLIDARITÉ AVEC LES PERSONNES ARRÊTÉES POUR L’ATTAQUE CONTRE LE CLARIN
SOLIDARITÉ AVEC LES PERSONNES ARRÊTÉES POUR L’ATTAQUE CONTRE LE CONGRÈS
COURAGE A CEUX QUI SE BATTENT SANS CHEFS NI DIRIGEANTS.

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