L’Ardennais / lundi 14 mars 2022
Le maire de Buzancy, Désiré Nanji ne décolère pas. Pendant huit jours, 90 foyers de Buzancy, mais aussi Verpel, Thénorgues et Bar-lès-Buzancy ont été privés d’Internet. Le point commun ? Ils sont tous abonnés chez Orange. « Le pire, c’est que nous étions dans le flou total, on ne savait pas pourquoi il y avait cette panne ! » En effet, que ce soit le cabinet médical du village de Buzancy, l’école, la station essence, les commerçants, bref tous les abonnés à la fibre d’Orange ont été privés du service.
« Cela a duré huit jours, ce n’est que vendredi que nous avons appris la raison de ce dysfonctionnement ! » Il s’avère que le coffret Orange posé au sol dans la commune a été vandalisé. C’est ce que nous a appris Céline Legendre, chargée de communication chez Orange.
« Cette panne est due à un acte de vandalisme. Toutes les jarretières ont été sectionnées, c’est ce que nos services ont vu quand ils sont venus réparer. Nous avons fait au plus vite. » Le maire Désiré Nanji ne cache pas sa colère. « Combien de temps a-t-il fallu attendre pour avoir cette information ? Il n’y avait pas besoin de huit jours. C’est inadmissible. Il y a un vrai problème avec cette société, dans l’organigramme ou la gouvernance. Je ne comprends pas que cela n’a pas été fait plus tôt. Ce n’était pas compliqué de vérifier que tous les câbles étaient bien branchés ! » Ce n’est pas la première fois que le village de Buzancy a des démêlés avec l’opérateur. « Ce n’est rien de le dire », peste encore le maire. « C’est récurrent, vous voulez dire ! » Quant à l’acte de vandalisme en lui-même. le maire se dédouane totalement. « Nous n’y sommes pour rien. Le coffret est posé à même le sol. Il n’est même pas fermé à clé. » « Ce n’est pas à nous de porter plainte », avertit le premier magistrat. « D’autant que le coffret ne nous appartient pas. » « Nous avons été pris en otage, les professionnels, bref tous ceux qui se servent de la fibre pour travailler. » Les autres abonnés, que ce soit Free ou SFR n’ont pas été impactés. « Cela a mis une sacrée pagaille dans nos quotidiens », déplore encore Désiré Nanji. À propos d’une éventuelle « ristourne », sur le service, là encore le maire s’emporte. « Nous n’en avons que faire de la ristourne, ce qu’on veut c’est un service qui fonctionne. Il n’y a rien d’autre à dire ! » […]