Des mauvais moments pour les bleus (fin janvier 2022)

Pont-Sainte-Maxence (Oise) : En plein dans le pare-brise

Le Courrier Picard / vendredi 14 janvier 2022

Alors qu’ils effectuaient une opération anti-délinquance dans le quartier des Terriers à Pont-Sainte-Maxence, lundi 10 janvier, vers 17 heures, les gendarmes ont essuyé des jets de cailloux. Des projectiles ont atteint l’un des véhicules des militaires.
Le pare-brise d’un véhicule Peugeot 5008 a été dégradé mais les militaires visés n’ont pas été touchés. L’enquête a permis d’identifier un mineur bien connu des forces de l’ordre grâce aux images de vidéosurveillance dissiminées dans le quartier. Interpellé, celui-ci a été placé en garde à vue vendredi 14 janvier et a été présenté le soir à un magistrat.

*****

Sens (Yonne) : L’obscurité, une alliée précieuse

Le quartier des Chaillots à Sens a été le théâtre de nouvelles violences urbaines, dans la nuit du samedi 15 au dimanche 16 janvier 2022. Les faits se sont déroulés au beau milieu de la nuit, entre 4 et 6 heures du matin.

« Une quinzaine d’individus cagoulés » s’en sont pris « à une armoire électrique du quartier, afin de le plonger dans le noir », explique le parquet de Sens, ce dimanche. « Ils ont tous pris la fuite. » La pharmacie Wellpharma a été prise pour cible, au 2, rue Henry-Dunant. « Ils ont brisé des vitres, mais a priori, rien n’a été volé à l’intérieur », précise le ministère public.
De plus, « six poubelles ont été incendiées », principalement rue Fenel et rue Henry-Dunant, indique le parquet de Sens, confirmant une source policière.

En revanche, il n’y a pas eu de confrontation avec les forces de l’ordre. « La police de Sens a bénéficié du renfort du Psig (Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) de Joigny et d’une patrouille du commissariat d’Auxerre. » Les pompiers ont mobilisé trois fourgons incendies et dix-huit hommes sur place. […]

*****

Brest : Quand on reconnaît les flics hors service

Ouest-France / samedi 8 janvier 2022

Vendredi 7 janvier 2022 en fin d’après-midi, un policier et une policière de Brest (Finistère) âgés d’une quarantaine d’années, se trouvaient hors service au parc d’attractions Luna Park, à Penfeld, lorsqu’ils auraient été agressés. Ils se rendaient à leur véhicule lorsqu’ils ont été bloqués par quatre individus portant des capuches, qui auraient reconnu qu’ils étaient policiers.
Ces derniers ont rapidement été rejoints par huit autres personnes. Le ton monte, jusqu’à ce que le groupe sorte une matraque et agresse les policiers. « Ça a été extrêmement violent », indique Éric Kerbrat, secrétaire départemental d’Unité SGP Police FO.

Une plainte doit être enregistrée ce samedi 8 janvier 2022, confirme la police du Finistère. Les deux policiers, « très choqués », sont en attente d’un examen médical. À cette heure, il n’y avait pas eu d’interpellation. […]

*****

Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) : Les bleus tombet dans un guet-apens

Le Parisien / dimanche 9 janvier 2022

[…] Peu après 23 heures, une patrouille de police circulait dans le secteur du parc départemental du Plateau quand les occupants de la voiture remarquent un bus de la RATP qui semble bloqué avenue de Coeuilly, dans le secteur d’une zone d’activités. À première vue, impossible pour le chauffeur de regagner le centre-ville, car il est coincé par un container placé sur la chaussée.

D’autres poubelles semblent avoir été regroupées avenue de Coeuilly. Les policiers se rapprochent et font alors l’objet de tirs de mortiers sur leur véhicule, arrivant de plusieurs endroits. Le chauffeur du bus ainsi que les passagers se trouvant à bord sont sortis et mis à l’abri, sans que les tirs ne s’arrêtent pour autant.

Les policiers répliquent à l’aide d’un lanceur de balles de défense et de plusieurs tirs de grenade, avant l’arrivée de renforts, appelés en urgence. Plusieurs brigades anti-criminalité du département arrivent sur place, avant l’interpellation de cinq hommes, identifiés par les premiers intervenants comme les auteurs des tirs de mortiers. Plusieurs dizaines de tirs au total, d’après ces derniers.

Les sapeurs-pompiers ont également dû intervenir pour éteindre un feu provoqué par l’incendie de poubelles sur l’avenue de Coeuilly. Les cinq hommes arrêtés ont été placés en garde à vue. Les trois policiers qui effectuaient la patrouille, et n’ont pas été blessés, ont porté plainte.
Le parquet indique ce dimanche soir avoir levé la garde à vue des 5 personnes interpellées. « Nous continuons l’enquête préliminaire. » […]

*****

Château-Renard / Montargis (Loiret) : Ils s’en prennent à la gendarmerie (mais se font chopper…)

France Info / lundi 24 janvier 2022

Trois hommes, âgés de 20 à 39 ans, ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Montargis pour « tentative de dégradations par un moyen dangereux pour les personnes » selon un communiqué du procureur Loïc Abrial. Arrêtés le 14 décembre, deux d’entre eux avaient été placés en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention.

L’un, en état de récidive légale, a échoppé de deux ans d’emprisonnement dont un avec sursis. Son précédent sursis de trois mois a par ailleurs été totalement révoqué, portant à 15 mois de prison ferme la peine à exécuter. Il a été maintenu en détention

Les deux autres se sont quant eux vus condamnés à 18 mois d’emprisonnement, dont huit avec sursis. Seul celui en détention provisoire a été maintenu en prison. L’autre, sous contrôle judiciaire, pourrait bénéficier d’un aménagement de peine.

Le 12 décembre 2021, les trois individus s’en étaient pris aux bâtiments de la brigade de gendarmerie de Château-Renard, à 17 kilomètres au sud-est de Montargis. Ils lançaient pour cela dans la cour « des engins incendiaires artisanaux ». Toujours selon le communiqué du procureur, il s’agissait de bouteilles en PVC remplies d’acide chlorhydrique et de morceaux d’aluminium. « Le mélange sous pression avait provoqué une réaction chimique déclenchant une explosion ». L’attaque n’a pas fait de blessé, ni causé d’importantes dégradations. […]

*****

Le Mans : Quand on dit que les contrôleurs font un travail de flics…

actuLe Mans / lundi 17 janier 2022

Mercredi 12 janvier 2022, des agents de contrôle des transports de l’agglomération du Mans (Sarthe) contrôlent un jeune homme voyageant sans titre de transport dans le tramway du Mans.
Alors qu’ils lui demandent une pièce d’identité pour pouvoir le verbaliser, le jeune homme leur dit qu’il n’en possède pas. Conformément à la procédure, les contrôleurs appellent alors des policiers pour pouvoir établir l’identité du fraudeur. Mais celui-ci s’enfuit à la vue des agents de police qui parviennent à le rattraper.

Rapidement, les policiers découvrent que le jeune homme sans titre de transport est également inscrit sur le Fichier des Personnes Recherchés (FPR) car évadé de la prison de Fresnes (Val de Marne) depuis le 20 décembre 2021 où il avait été placé en régime de semi-liberté le 15 décembre 2021.

Devant le tribunal, le jeune homme de 23 ans, brun, vêtu d’un sweat-shirt noir et portant le « Man Bun » (le chignon masculin à la mode) a reconnu les faits qui lui sont reprochés et a justifié avec une voix calme son geste par une volonté de ne plus retourner à la prison de Fresnes à la suite d’un sérieux problème avec son codétenu, problème à propos duquel il n’a pas voulu donner de détails.

Placé dès l’âge de 18 mois, le jeune homme est allé de foyer en foyer et s’est retrouvé à ses 18 ans à la rue sans aide (« à ses 18 ans, on s’en est débarrassé » dira son avocate).
Sans formation et sans travail, le jeune homme ne dispose même pas de papiers à jour. Condamné à 11 reprises, il était incarcéré depuis mars 2021 à la Prison de Fresnes…
A la suite du procureur qui a requis 6 mois de prison avec maintien en détention, l’avocate du prévenu a souligné l’absence d’un travail de réinsertion dont aurait pu bénéficier son client.
« Il va falloir qu’on aide ce jeune à essayer de s’en sortir » a-t-elle plaidé. Avant le verdict, le prévenu a demandé au tribunal de ne pas retourner à la prison de Fresnes.
Reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés, le jeune homme a été condamné à 4 mois de prison ferme.

*****

Calais (Pas-de-Calais) : Dès qu’il s’agit d’rosser les cognes…

Nord Littoral / jeudi 20 janvier 2022

Quatre Calaisiens viennent de comparaître devant le tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer pour avoir proféré des outrages et des violences sur des policiers et aussi pour des destructions de biens. Ces faits se sont déroulés le 4 septembre 2021 dans le quartier du Fort-Nieulay, à Calais. […]

Vers 3 heures du matin, les policiers de la Brigade anticriminalité (Bac) sont appelés pour régler un différend sur la voie publique. Très vite, ils s’aperçoivent qu’il s’agit d’une rixe. Ils sollicitent les renforts, car deux groupes d’individus se font face, rue Philéas Réant.

Les policiers sont pris à partie par les individus des groupes qui leur jettent des pierres. Au bout d’un moment, il ne reste que six personnes face aux fonctionnaires, dont les quatre prévenus. Les policiers continuent à se faire insulter et à recevoir des pierres sans bien pouvoir identifier celui ou ceux qui jettent ces projectiles.

Les agents des forces de l’ordre s’en sortent avec quelques blessures superficielles. Finalement, les opposants aux forces de l’ordre réussissent à prendre la fuite et les policiers les recherchent.

Dans cette affaire, un habitant du quartier a retrouvé la portière de son véhicule pliée et le siège du conducteur incendié. Il a eu la présence d’esprit de maîtriser le feu en jetant un seau d’eau dans sa voiture. Plus loin, des panneaux d’arrêt de bus ont été saccagés.

Finalement, l’interpellation des quatre individus se fait rue Constant Cronie. L. souffle dans l’éthylomètre, il a 0,34 gramme d’alcool par litre de sang, C. en avait 1,74 gramme, Q. en avait 1,64 et D. a refusé de souffler. À la barre comme en garde à vue, les quatre protagonistes de cette affaire expliquent leurs positions.
L. dit d’abord avoir ramassé une grenade lacrymogène et ne reconnaît rien d’autre. Puis il met en cause Q. dans le début d’incendie du véhicule et reconnaît la dégradation des panneaux de bus. Finalement, il dit que c’est lui qui a mis le feu à la voiture.
Q. met en cause L. dans l’incendie de la voiture. Il dit également qu’il n’a pas jeté de pierres sur les policiers. C.reconnaît avoir proféré des outrages et avoir cassé les panneaux de l’arrêt de bus. Enfin, D. dit qu’il a simplement manqué de respect aux policiers et reconnaît avoir dégradé l’arrêt de bus.

Après avoir délibéré, le tribunal a condamné les quatre protagonistes à la même peine, à savoir 6 mois de prison avec un sursis probatoire de 2 ans. […]

Chaque policier recevra 300 euros de dommages et intérêts et 450 euros de frais d’avocat. Ces sommes devront être payées de façon solidaire par les quatre prévenus.

*****

Maison d’arrêt de Fleury-Mérogis : Fourchette multiusages !

Le Parisien / mardi 4 janvier 2022

Le premier a été blessé à la cuisse, le second au visage. Ce mardi matin, lors de l’appel à 7h20, deux surveillants pénitentiaires de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, en Essonne, ont été agressés par un détenu quand ils ont ouvert la porte de sa cellule.

« Un surveillant a été agressé par une personne détenue de plusieurs coups au visage, confirme la direction de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis. Un autre, venu en renfort, a reçu plusieurs coups et des coups de fourchette au niveau des jambes. »
Blessés, les deux surveillants ont été pris en charge par les sapeurs-pompiers et conduits aux urgences. En début d’après-midi, ce mardi, tous deux avaient quitté l’hôpital. « L’un a reçu trois jours d’arrêt et l’autre 15, ajoute la direction. Ils ont reçu l’entier soutien de l’établissement ainsi qu’une aide psychologique. » […]

*****

Contre les yeux de la police

Fréjus (Var) : Mini-pelleteuse et paintball contre la caméra

Var-Matin / mardi 18 janvier 2022

Dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 janvier, des individus ont fracturé une caméra de vidéosurveillance, ont incendié une mini-pelleteuse de chantier et ont affronté les forces de l’ordre dans le quartier de la Gabelle, à Fréjus.

Il est un peu plus de minuit, dans la nuit du samedi 15 au dimanche 16 janvier, lorsque les forces de l’ordre sont appelées pour intervenir dans le quartier de la Gabelle, à Fréjus.
Sur place, des individus utilisent une mini-pelleteuse pour fracturer une caméra de vidéosurveillance, placée devant la cité. D’autres tentent d’asperger l’objectif de peinture à l’aide de tirs de paintball.
Ils mettent également le feu à l’engin de chantier et à un scooter, laissés à l’abandon dans le bassin de rétention vide.

À leur arrivée, les policiers sont visés par des tirs de mortier d’artifices. Une dizaine d’assaillants tente de se barricader en incendiant un container au milieu de la voirie.
Les forces de l’ordre parviennent à les disperser à l’aide de grenades lacrymogènes.
La caméra de vidéosurveillance vandalisée doit être remise en état dans les jours qui viennent par les services techniques de la ville de Fréjus.

*****

Mise à jour du 1er février 2022

Cers (Hérault) : Avec la vidéosurveillance, mieux vaut prévenir que guérir

Midi Libre / lundi 31 javier 2022

La municipalité a installé des caméras de surveillance sur la commune, en décembre dernier, pour lutter contre les incivilités. Les délits visés par la mairie et la police municipale ou rurale peuvent être très divers. Que ce soit les déjections canines qui ne sont pas ramassées par les propriétaires, le non-port du casque pour les pilotes de deux-roues, le téléphone au volant, la vitesse excessive, le bruit intempestif des véhicules motorisés ou encore les dépôts d’ordures sauvages pour ne citer qu’eux. Une mesure plutôt bien acceptée par les habitants, mais qui visiblement ne fait pas que des heureux. Alors que les caméras devant être installées ne sont pas encore toutes en place, certaines personnes malveillantes ont détruit quelques caméras. Une enquête est en cours afin d’identifier les auteurs de ces faits. La Ville a déposé plainte.

Ce contenu a été publié dans ACAB, Anti-caméras, Anticarcéral, Des mauvais moments pour les bleus, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , , , , , , , , , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.