Kontrapolis / samedi 15 janvier 2022
Ruine d’une voiture de patrouille de Securitas, lors de la semaine d’action pour le Biologica
Biologica est un lieu occupé qui existait depuis 34 ans, dans la plus grande université de Thessalonique, et qui a été évacué à la Saint-Sylvestre. Un appel a été lancé pour une semaine internationale d’action, du 10 au 17 janvier ! Nous répondons volontiers à cet appel, car nous voyons nous aussi la ville comme un terrain de conflit et nous reconnaissons la nécessité de créer et de défendre des espaces libérés.
La nuit dernière (entre le 14 et le 15 janvier), un véhicule de l’entreprise Securitas a été détruit, en solidarité avec le Biologica expulsé. Nous l’avons trouvé dans la Zelle Strasse, à Berlin-Friedrichshain ; le logo de l’entreprise a été barré avec un A cerclé et le nom du Biologica, tous les pneus ont été crevés et les vitres brisées. De cette façon, ce véhicule de patrouille peut, pour la première fois, se reposer dans un garage de repartions, au lieu de participer à sa quotidienne chasse à l’homme.
Cette expulsion représente le contrôle autoritaire croissant sur les universités de la part du gouvernement grec. Par la surveillance et, à l’avenir, par la présence permanente de flics dans les universités, celui-ci veut créer un milieu éducatif sans contestations, où il n’y a pas de place pour l’auto-organisation. Voilà pourquoi il faut démanteler la surveillance autoritaire, qu’elle vienne des États fascistes ou des entreprises de « sécurité » !
Securitas est une entreprise avec une longue tradition de surveillance des prisons, des frontières, de l’espace public, de contrôles dans les transports, de répression des migrant.e.s et de défense des élites. Securitas joue également un rôle actif dans la collaboration avec le dictateur turc Erdogan et depuis longtemps elle est prise pour cible dans le monde entier.
De Berlin à la Grèce, abolissons la police et ses serviteurs !